Madame, Monsieur

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Un délire autoritaire et destructeur !





On en a beaucoup parlé en début de semaine: pendant un temps, à la SAAQ de Saint-Hyacinthe, il n’était plus permis de s’adresser aux clients en leur disant «Monsieur» ou «Madame».


La raison: il ne faudrait pas prendre le risque d’insulter les trans en ne les appelant pas de la bonne manière.


Alors on cherchera des formules neutres, gommant la différence entre les sexes.


Monsieur, madame? Oh que non! Bannissez ces mots que je ne saurais entendre!


Minorités


Nous n’en finissons plus d’effacer des termes du dictionnaire.


Si cette nouvelle a suscité chez plusieurs un véritable agacement, c’est qu’elle est symptomatique du grand délire de notre époque.


De telles interdictions se multiplient.


On nous demande aujourd’hui de faire preuve de sensibilité aux revendications des minorités et des trans en particulier.


Spontanément, tout le monde est d’accord.


Mais on confond souvent cette ouverture avec le piétinement grossier et agressif des références de l’immense majorité.


Pour ne pas vexer une personne, on en vexe un million.


À terme, ce sont les minorités qui font la loi et qui décident de ce qui est permis et de ce qui ne l’est pas.


Ou plus exactement, ce sont des leaders qui ont lâchement peur de minorités réelles ou imaginaires et qui se couchent à l’avance devant la moindre revendication.


Censure


De la même manière, certains bannissent la référence au père et à la mère, au nom de l’ouverture aux familles non traditionnelles qui se sont multipliées depuis quelques années. Ils préfèrent parler de parents en général, sans aller plus loin.


C’est ce qu’a proposé en 2013 la Commission scolaire de Montréal. On oubliait alors que le père et la mère ne sont pas des inventions superficielles dans l’histoire de nos sociétés, mais des figures irremplaçables de la condition humaine.


C’est un délire autoritaire et destructeur.


On devrait pouvoir dire «Madame» et «Monsieur» sans s’excuser.




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