Loi budgétaire fédérale C-38, l’assurance-emploi et l’indépendance du Québec

Lettre à Madame Agnès Maltais

Tribune libre

Le 28 février 2013
À l’intention de Madame Agnès Maltais, ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale
Gouvernement du Québec
Objet: Loi budgétaire fédérale C-38, l’assurance-emploi et l’indépendance du Québec
Madame Agnès Maltais,
Pour donner suite à votre rencontre infructueuse avec votre homologue fédéral, Madame Diane Finley, ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences, concernant la réforme de l’assurance-emploi et les conséquences néfastes pour les travailleurs et travailleuses du Québec, il me semble que pour un gouvernement souverainiste, le bon sens vous dicterait de proposer aux Québécois et Québécoises le rapatriement de la compétence fédérale en matière d’assurance-emploi, et absolument du même coup l’indépendance du Québec.
Veuillez recevoir, madame Agnès Maltais, l’expression de mes sentiments souverainistes les plus frustrés.
Daniel Roy, CPA, CA


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2 commentaires

  • Daniel Roy Répondre

    28 février 2013

    « Stéphane Gobeil s’est demandé ce qui arriverait s’il épluchait ligne par ligne, non pas le budget fédéral, mais les livres des crédits, donc les dépenses réelles effectuées par chaque tentacule de la gigantesque pieuvre bureaucratique fédérale. Méthodiquement, cet observateur de la machine fédérale longtemps employé du Bloc à Ottawa a dégagé ce que le futur État québécois devait retenir d’indispensable comme dépenses pour ses propres activités, puis, en comptant large, a laissé au futur État une marge de manœuvre dans plusieurs secteurs (comme la culture, bien sûr, et l'aide internationale). Dans son nouveau livre, essentiel pour le débat sur l’avenir économique d’un Québec souverain, intitulé Un gouvernement de trop, l’auteur a retranché dans son calcul, comme il se doit, tout ce que le Canada fait et qui ne nous concerne pas (et dont nous finançons le cinquième) ; tout ce que le Canada fait en dédoublant nos propres activités; tout ce que le Canada fait en Cadillac et que nous faisons ou pouvons faire en coupé sport. Les sommes économisées par un futur Québec souverain sont proprement colossales. Et le résultat est net : lorsqu’on a tout compté et tout décompté, un Québec souverain économiserait 2 milliards par an. C’est le coût du fédéralisme. Et cela inclut évidemment, la péréquation. (Autrement dit, puisque le Québec reçoit 8 milliards de péréquation, il économiserait 10 milliards par an en se retirant de la fédération). Le coût du fédéralisme? 2 milliards $ par an!, Le blogue de Jean-François Lisée, 11 mai 2012 Source: raison numéro 2912: http://1001raisons.com/
    À la lecture du livre de monsieur Gobeil, la prise en charge de la compétence sur l'assurance-emploi à elle seule n'apparaît pas avantageuse financièrement à court terme, mais elle le sera à long terme du au fait de la démographie. Le rapatriement de toutes les compétences dans un Québec souverain nous procurerait d'énormes économies pouvant facilement dépasser les 2 milliards $ par an, car les chiffres de monsieur Gobeil sont très modérés et ne tiennent pas compte du fait que toutes les dépenses de fonctionnement des ministères d'un Québec souverain s'effectueraient au Québec ni de l'effet bénéfique de nos décisions sur notre énononie.

  • Monique Chapdelaine Répondre

    28 février 2013

    Le rapatriement du programme de l'assurance-emploi était pourtant une promesse du parti québécois à la dernière élection. Comment se fait-il qu'Agnès Maltais soit allé négocier une réforme au lieu d'un rapatriement. Tout comme vous, M. Roy, j'exprime mes sentiments souverainistes les plus frustrés.