Mme Lise Trudel-Thibault, l'analyse de votre règne ne ressemble pas à un constat heureux puisqu'il se termine par des finalités tristes et plusieurs visites au palais de justice, là où effectivement votre couronne tomba.
De toute évidence, lorsqu'une personne obtient un poste aussi en vue que celui que vous occupiez, du 30 janvier 1997 au 7 juin 2007, à titre de lieutenant-gouverneure, la représentante de la reine au Québec, que les yeux des gens sont tournés vers vous, il y a obligation de conduite exemplaire et d'un comportement sans reproches.
Il va sans dire qu'un bon jugement de la part du candidat doit être requis, c'est le moins que l'on puisse exiger. Comme vous le savez sans doute Mme Trudel-Thibault, ce titre n'est jamais accordé à un jeune sans expérience et immature, vous en conviendrez.
Je trouve vraiment dommage le fait que vous invoquiez une jurisprudence de la common law, prétextant que la reine et ses représentants ne peuvent mal agir - «The Queen can do no wrong». Votre titre n'était pourtant pas héréditaire! Cela ne prouve-t-il pas clairement que vous cherchez une porte de sortie gratuite pour ne pas être tenue responsable et ainsi vous soustraire à des accusations qui pèsent contre vous?
Lorsque vous aviez à répondre aux nombreuses questions posées par l'Assemblée nationale, vous ne répondiez pas directement, votre attitude était hésitante, voire même évasive. À court de réponses, vous invoquiez même votre âge de 69 ans pour vous défendre.
Pourtant, Mme Thibault, vous aviez l'âge de raison et les erreurs humaines n'ont rien à voir avec l'âge. Après tout, la sagesse ne vient-elle pas avec l'âge?
Devant votre logique déplacée ainsi que votre manque flagrant de sérieux, vous affirmiez qu'il était normal de dépenser 10 000 $ en alcool en une seule soirée. Plus tard, vous avez admis que des dépenses de 700 000 $ injustifiées ne vous dérangeaient pas, cela sans remords, sans broncher.
Cela donne le vertige d'entendre une telle choses de la part d'une femme qui, de l'autre côté, donnait des discours à des gens sur l'art de bien faire dans la vie et distribuait des médailles ou des trophées à ceux qui se distinguaient par une conduite irréprochable. C'est tout de même paradoxal, vous en conviendrez! De plus, vous trouviez normal que votre chauffeur se rende en Floride pour vous apporter votre fauteuil qui vous permet de jouer au golf. Où était donc la logique derrière tout cela?
Dommage, Mme Thibault, que vous étaliez vos six chefs d'accusation devant les tribunaux derrière un ordre de non-divulgation et des portes closes, privant ainsi le bon peuple de toute information. Ces gens étaient-ils seulement bons à vous financer une vie de pacha?
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1 commentaire
François A. Lachapelle Répondre
23 mai 2014Les dépenses somptuaires faites par Lise Trudel-Thibault durant plus de 10 ans, entre 1997 et 2007, à titre de Lieutenant-gouverneur du Québec font-elles partie du "modèle québécois" ou du suranné "modèle royal canado-britannique " ?
Pendant que des officiers de sa Gracieuse majesté gaspillent sans vergogne les deniers publics, d'autres, des politiciens cette fois, appellent à la rigueur comme notre PM Philippe Couillard.
En établissant un lien de cause à effet entre le gaspillage des unes et la rigueur "austère" des autres, on peut conclure que des payeurs de taxes au Québec se serrent la ceinture pour que d'autres abusent des fonds publics.
Il faut mettre fin à ses vases communicants en abolissant le poste de Lieutenant-gouverneur puisqu'il est plus facile d'agir ainsi que d'abolir les taxes et impôts requis pour le fonctionnement harmonieux de l'État du Québec.