Koch Oil Sands Holdings, une entreprise des richissimes frères américains David et Charles Koch, cède ses droits sur des centaines de kilomètres carrés de sables bitumineux canadiens.
L'Agence de réglementation de l'énergie de l'Alberta a autorisé le 1er août la vente des permis d'exploitation détenus par l’entreprise américaine à Cavalier Energy, une filiale de l’entreprise Paramount basée à Calgary.
Cette dernière ne s’est toutefois pas portée acquéreuse de la totalité des permis d’exploitation. Les frères Koch ont tout simplement abandonné les titres qui n’ont pas trouvé preneur, entraînant ainsi une suspension de l’exploitation dans les sites concernés.
Désintérêt généralisé
Le gestionnaire de portefeuille Martin Pelletier n’est pas surpris par cette transaction. Il y voit une confirmation de la façon dont est perçue l’industrie pétrolière canadienne à l’étranger. « Les opportunités d’affaires et les capitaux quittent le Canada parce qu’il y a mieux ailleurs », observe-t-il en ajoutant que l'adoption des projets de loi C-48 et C-69 ont eu un effet réfrigérant sur les investissements.
Dans les dernières années, plusieurs exploitants internationaux se sont distancés des sables bitumineux albertains, du géant norvégien Statoil, à la française Total, en passant par la société néerlandaise Shell et l’américaine Deven Energy.
Charles et David Koch n’ont fait pas un virage vert pour autant. Leur fortune continuera de reposer sur l’exploitation des combustibles fossiles, mais aussi sur la vente de produits de consommation comme les gobelets de carton, le papier essuie-tout et l’élasthanne.
Selon Jane Mayer, une journaliste d’enquête qui a écrit un livre au sujet de ces influents donateurs républicains, leurs entreprises constituent les plus importants producteurs de déchets toxiques aux États-Unis.
Avec les informations de CBC