Revue de presse

Les deux faces d'une même pièce

5 ministres des Affaires extérieures en 5 ans - ça donne la chance aux éminences grises de gérer la politique "canadian" (canado-sioniste)...

(...)
L'élection d'un gouvernement majoritaire a le mérite de ramener les projecteurs sur des enjeux de politiques publiques, comme la politique étrangère. Andrew Cohen, un professeur et journaliste, se demande dans l'Ottawa Citizen ce qu'est devenue celle du Canada. Il s'étonne du choix de John Baird à la tête de la diplomatie canadienne, mais souligne en même temps que «ce poste n'est plus ce qu'il était, et ceux qui l'occupent non plus». Il note que Baird est le neuvième ministre des Affaires étrangères du Canada en 11 ans et le cinquième depuis que les conservateurs sont au pouvoir, soit cinq ans. Les titulaires n'ont pas le temps d'apprivoiser leur fonction très complexe et, ce qui n'aide pas, les personnes choisies, ces dernières années, ont rarement été parmi les plus aguerries. À une autre époque, rappelle-t-il, la diplomatie était presque toujours l'affaire «de poids lourds — intellectuels ou politiques — dont la stature reflétait celle du cabinet et du pays». Avec un brin de nostalgie, Cohen égrène les noms pour en arriver à ce qu'il appelle l'âge d'or de la diplomatie canadienne: Lester B. Pearson et Louis Saint-Laurent. Le ministère des Affaires étrangères n'est plus qu'un ministère comme les autres, dit-il. «Et un premier ministre qui n'a pas une grande vision en matière de politique étrangère n'accordera pas une grande importance à qui fait le travail.» Cohen veut bien donner sa chance à Baird, qui a la confiance du premier ministre. Mais quel est exactement son mandat? Stephen Harper est un des doyens du G8 et il jouit d'un mandat majoritaire. Voilà sa chance de faire sa marque, bien qu'on ignore laquelle puisque la politique étrangère a été complètement évacuée de la dernière campagne électorale.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé

-->