Le Québec, dernier bastion libéral au fédéral?

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C'est le vote ethnique canadien-français qui explique le soutien à Trudeau


Le sondeur Nanos parle d’une «hécatombe» pour les libéraux fédéraux dans les Maritimes.  


On se souviendra de la soirée électorale d’octobre 2015. Souvenez-vous de la «plus longue campagne électorale de l’histoire contemporaine du Canada!» Stephen Harper avait voulu profiter de son trésor de guerre électoral; il pensait aussi que Trudeau et Mulcair s’essouffleraient.     


On connaît la suite.    


Les premiers résultats, avaient commencé à entrer, comme c’est l’habitude, des Maritimes. Ce ne fut pas très long pour que l’on comprenne qu’il y aurait raz de marée libéral dans cette région.     


  



Le Québec, dernier bastion libéral au fédéral?

JOEL LEMAY/AGENCE QMI




Tous les sièges sont allés aux libéraux de Justin Trudeau. Trente-deux sur 32! Voilà qui donnait le pas au reste de la soirée. Le fils de l’autre allait balayer le Canada... et le Québec. Libéral majoritaire.    


Au Québec, 40 sièges pour Trudeau, loin devant le NPD, deuxième avec 16 sièges seulement. La «vague orange» n’aura été que très passagère. Conservateurs, 12 élus, et le Bloc québécois, 10.     


Longue lune de miel  


Justin Trudeau a joui d’une longue lune de miel à la suite de l’élection de 2015. Conjoncture très favorable pour lui étant donné que tous les partis, sauf les Verts, se sont retrouvés sans chef.     


Le temps que chacun se lance dans la longue route qui mène vers la chefferie et le choix d’un nouveau visage pour le parti, Justin Trudeau a pu être pas mal seul dans l’arène politique. Taux d’approbation intéressants et sondages au beau fixe.     


Vous souvient-il que plusieurs observateurs opinaient, lors de la chefferie du Parti conservateur que le prochain chef en serait un de «transition»? Que les libéraux étaient assurément en selle pour deux mandats?    


Après les «sunny ways», les «cloudy days»!  


Justin Trudeau aimait clamer que des jours ensoleillés s’en venaient grâce à l’élection des libéraux. Finie la noirceur conservatrice, finie l’époque de Stephen Harper.     


Les jours de soleil ont laissé placé place à la grisaille. De mauvaises manchettes à cause de ses frasques, en Inde, l’Aga Khan, pour ne nommer que ces deux cas, jusqu’aux démissions fracassantes de quelques député(e)s de son caucus... l’étoile du PM Trudeau n’a cessé de pâlir.    


  



Le Québec, dernier bastion libéral au fédéral?

Le Journal de Québec




C’est désormais très problématique... de l’aveu même de «pundits» aux allégeances libérales.     


L’aiguille des sondages, désormais un facteur capital de notre démocratie, inquiète la famille libérale. Le Parti conservateur, sans un chef particulièrement charismatique, a réussi à dépasser le PLC de Trudeau.     


Les «bastions» qui n’en sont plus  


Dans le Hill Times, Abbas Rana signe un long texte sur les difficultés des libéraux. On parle d’une «hémorragie» dans les provinces atlantiques. Et ce n’est pas particulièrement plus joyeux en Ontario.     


Selon l’agrégateur de sondage CalculatedPolitics, la moyenne des sondages pointe vers une perte nette de plus du tiers des sièges en Atlantique et d’une trentaine de sièges (sur 121) en Ontario.     


Des pertes partout... sauf au Québec!  


Quand on y regarde de plus près, les libéraux sont en difficulté – ce qui implique ici en situation de perdre des comtés – partout, sauf au Québec.    


C’est quand même ironique que Justin Trudeau, qui incarne le multiculturalisme débridé, au moment même où le Québec s’apprête à rompre avec ce socle de «l’identité» canadienne, voie sa seule lueur d’espoir au Québec. Des gains allant jusqu’à dix sièges seraient possibles.     


La carte politique du Canada le soir des élections en 2015 affichait un rouge clair à rouge très foncé (dans les Maritimes où le PLC a remporté tous les sièges) partout, sauf en Alberta et en Saskatchewan.     


À quelques mois des prochaines élections, le «rouge» le plus solide pour Justin Trudeau semble être le Québec; province qui rejette le multiculturalisme, qui est pro-environnement (alors que le PLC montre un bilan plus que mitigé en la matière) et réfractaire aux oléoducs...    


On le sait, les choses peuvent changer très vite en politique. Pour ce qui est du Québec, Trudeau mène, certes, mais il perd des plumes. Son avance, insurmontable il y a quelques mois, fond plus vite que le printemps ne s’amène sur la Belle Province...     


  



Le chef du Bloc québécois Yves-François Blanchet félicite son nouveau candidat Simon-Pierre Savard-Tremblay.

Photo Steve E. Fortin

Le chef du Bloc québécois Yves-François Blanchet félicite son nouveau candidat Simon-Pierre Savard-Tremblay.




  


J’étais hier dans les terres politiques du chef du Bloc québécois Yves-François Blanchet pour l’investiture de mon ex-collègue au Journal Simon-Pierre Savard-Tremblay. Il est d’attaque M. Blanchet. Ô que oui!     


Je reviens là-dessus au cours des prochains jours...