Effort désespéré de Legault pour ranimer la CAQ

Le PQ doit lancer l’offensive sur son volet économique

Tribune libre

Les derniers sondages ont révélé, à la fin janvier, que le projet de charte de la laïcité avait eu pour effet de propulser le PQ en tête des intentions de vote et que la CAQ avait été relégué dans l’ombre en dégringolant de 16 % dans les intentions de vote des Québécois qui se disaient favorables à 51 % à l'encadrement du port des signes religieux ostentatoires à tout le personnel de l'État.
Dans un tel contexte, il n’est pas du tout surprenant que le capitaine de la CAQ tente de ramener le bateau sur la voie maritime de l’économie, le nerf de la guerre d’une bonne partie de l’électorat québécois, particulièrement celui de la Capitale nationale et de Chaudière-Appalaches où les caquistes détiennent huit circonscriptions [ce dont je suis loin de m’enorgueillir à titre de résident de Québec] dont quatre qui ont été raflées en septembre 2012, seuls la péquiste Agnès Maltais et les libéraux Yves Bolduc et Sam Hamad ayant survécu à la « vague caquiste ».
C’est en grandes pompes que François Legault a lancé en fin de semaine une vaste offensive publicitaire sous le thème « À quand une charte qui défend les contribuables? », une attaque indirecte et démagogique contre le projet de loi 60 du gouvernement…un effort désespéré pour tenter de remettre l’éclairage sur la CAQ, aidé en cela par la dernière sortie de Jacques Parizeau sur les PME qui, il faut bien l’admettre, n’a pas usé d’une « diplomatie exemplaire »!
Toutefois, indépendamment des élans oratoires du chef caquiste et des déclarations inopportunes de l’ex-chef du PQ, il faut bien admettre qu’un jour, le gouvernement Marois devra abattre son jeu concernant sa vision de l’avenir du Québec sur le plan économique, en particulier sur les retombées envers les contribuables québécois.
Concrètement, cela implique que le gouvernement Marois doit maintenant ouvrir le feu « contre » l’option fédéraliste avilissante de la CAQ et brandir les armes « pour » l’option souverainiste libératrice du PQ. En bref, attaquer sur les deux terrains à la fois.
À mon sens, l’attaque du PQ représente la meilleure stratégie pour espérer gagner le combat qui va s’amorcer bientôt dans la campagne électorale, le gouvernement ne pouvant se permettre de laisser les caquistes et les libéraux s’emparer de l’espace économique sans s’empresser de prendre illico sa place dans le débat.
En se gagnant la faveur populaire avec le projet de charte des valeurs, le gouvernement a répondu sans équivoque aux désirs d’affirmation nationale d’une majorité de Québécois…L’équipe de Pauline Marois doit maintenant lancer l’offensive sur son volet économique et faire taire les dénigreurs de sa politique en ce domaine névralgique.

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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