Le PQ doit-il se dissoudre suite au refus de Véronique Hivon d'en prendre la direction ?

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Tribune libre

Je pose la question car le PQ avec neuf députés suite à la démission de la jeune député qui était prometteuse Catherine Fournier se trouve dans une situation difficile et la député Véronique Hivon était bien positionné pour en prendre la direction ou à tout le moins se présenter à la chefferie, peu de personne semble vouloir reprendre le poste laissé vacant par PKP et J.F. Lisée.


Le mouvement souverainiste devrait-il se refonder sans le PQ en faisant le deuil de l'échec de ce parti qui a raté à deux reprises ses référendums même si la dernière fois il passait vraiment très près mais échoua quand même ?


La CAQ nouveau navire amiral du nationalisme autonomiste dans le Canada peut-elle pour un bout de temps réunir les souverainistes de tous les horizons qui ne sont pas militants de Québec Solidaire (Québec Solidaire étant en partie souveraniste mais ayant en son sein une importante aile qui ne l'est pas vraiment) ?


Le PQ est devenu une farce dans les médias et chez beaucoup de citoyens, il n'inspire plus beaucoup de monde et de plus il semble enfermé dans ses propres contradictions et son progressisme souverainiste modéré de centre gauche.  Il ressemble beaucoup au Parti Libéral du Québec excepté pour l'indépendance et l'appui à la laicité !


Serait-il mieux de dissoudre un parti moribond pour laisser les souverainistes sur la scène provinciale (j'aimerais mieux dire nationale mais nous sommes encore une province du Canada) pour aller faire pression dans les autres partis CAQ, Québec Solidaire et ailleurs pour faire avancer la cause de la nation québécoise, son autonomie, son nationalisme, son indépendance dans le Canada pour l'instant mais ses champs de compétences dans lequelles le Québec est souverain !


Un mouvement moins formel, ce qui va avec l'air du temps, à l'ère d'internet, des réseaux sociaux, de la société civile, plusieurs approches au lieu de celle d'un parti qui ne se réinvente plus.  J'ai écrit quelques textes dernièrement dans le sens d'un nouveau PQ ou d'un nouveau mouvement, cependant, je ne crois pas que cela va arriver.


Le Bloc au fédéral semble un peu se renouveller et présenter un front indépendantiste mais aussi autonomiste face au reste du Canada, le Bloc pourrait surprendre et faire des gains mais le PQ ne semble pas avoir la même énergie, il semble sur le respirateur artificiel.  Ces 9 députés semblent là pour finir leur mandat, prendre leur salaire et ne pas trop quoi faire eux-même pour relancer le Parti Québécois.


Ce parti a connu de bonnes années mais comme l'Union Nationale naguère, il semble sur le point de disparaître !


L'orientation social-démocrate progressiste du PQ semble devenu un problème pour ratisser large étant donné qu'il n'a pas proposer grand chose pour moderniser ce modèle.


Il y aurait une place au Québec pour une synthèse de valeur de conservatisme de la nation, de l'environnement et de son État mais avec une certaine démocratie socialiste équilibrée et bien gérée pour encadrer le capitalisme nord américain.  La CAQ pourrait faire cela en partie, elle est proche de cela mais plusieurs ministres semblent trop affairiste pour l'instant pour incarner ce mouvement de façon sincère.


L'aventure du Parti Québécois semble sur le point de finir étant donné qu'il perd depuis une décennie des plumes constamment !



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3 commentaires

  • Jean-Claude Michaud Répondre

    17 août 2019

    @ M. Carmichael,


    J'aime votre idée, moi aussi, j'ai déjà pensé que les députés péquistes pourraient rejoindre la CAQ, une fusion serait une bonne idée mais certains seront réticents de voir des députés indépendantistes encore affirmés rejoindre un parti qui est autonomiste fédéraliste.


    Il faudrait une façon de faire la fusion qui proposerait que les députés péquistes prennent acte que la souveraineté complète classique n'est pas un enjeu pour le moment et acceptent de jouer le jeu d'un fédéralisme décentralisé et flexible et de défendre les intérêts nationaux du Québec dans le Canada.  Ils pourraient exiger en échange de leur alliance de bonifier la liste des demandes de la CAQ envers Ottawa et de s'assurer que la CAQ défend le bien commun.


    En ce moment de toute façon la majorité francophone du Québec est derrière la CAQ dans les derniers sondages.


  • Jean-Claude Michaud Répondre

    17 août 2019

    @ M. Carmichael,


    J'aime votre idée, moi aussi, j'ai déjà pensée que les députés péquistes pourraient rejoindre la CAQ, une fusion serait une bonne idée mais certains seront réticents de voir des députés indépendantistes encore affirmés rejoindre un parti qui est autonomiste fédéraliste.


    Il faudrait une façon de faire la fusion qui proposerait que les députés péquistes prennent acte que la souveraineté complète classique n'est pas un enjeu pour le moment et acceptent de jouer le jeu d'un fédéralisme décentralisé et flexible et de défendre les intérêts nationaux du Québec dans le Canada.  Ils pourraient exiger en échange de leur alliance de bonifier la liste des demandes de la CAQ envers Ottawa.


    En ce moment de toute façon la majorité francophone du Québec est derrière la CAQ dans les derniers sondages.


  • Gaston Carmichael Répondre

    16 août 2019

    Au lieu de se dissoudre, le PQ pourrait tenter de négocier une fusion avec la CAQ.



    Le gouvernement majoritaire de la CAQ a mis en évidence que le combat pour l'indépendance se joue maintenant sur le terrain linguistique.


    Avec les gouvernements Charest et Couillard, ce sont les Anglos qui détenaient le pouvoir au Québec. Legault a réussi le tour de force de mobiliser les Francos pour redonner le contrôle de l'État aux Francos.


    Pour les Anglos, c'est perçu comme une usurpation du pouvoir. Avec l'appui d'Ottawa, ils vont en faire baver de toutes les couleurs à ce gouvernement.


    Le défi sera de garder les Francos mobilisé. C'est plutôt invraisemblable de constater que le plus grande menace à cette mobilisation pourrait provenir du PQ.


    En effet, si le PQ réussi à se relancer pour l'élection de 2022, cela signifiera que les Francos sont de nouveau divisés, et que les Anglos vont sans doute en profiter pour reprendre le pouvoir.


    Pour réaliser l'indépendance, il sera absolument essentiel de mobiliser le maximum de Francos. Parce qu'il est illusoire de penser pouvoir rallier un appui, autrement qu'anecdotique, de la part de Anglos ou des Allos.


    Il est tous aussi illusoire que le PQ puisse éradiquer la CAQ de la map, et prendre sa place. Donc, si la concurrence CAQ-PQ se rétabli, cela ira à l'encontre du pré-requis #1 pour réaliser l'indépendance.