Le lynchage de Pauline

Citoyenneté québécoise - Conjoncture de crise en vue


J’ai rarement vu un tel barrage: éditorialistes, chroniqueurs, blogueurs, tous tirent à boulets rouges sur la pauvre Pauline Marois qui n’a pourtant rien à se reprocher. Comme le disait ce matin le sage Jacques-Yvan Morin, « il faut que les Québécois se tiennent debout! »
Vous devez vous douter, depuis la publication de ma chronique du 1 octobre 2007 - Pourquoi pas le modèle Sarkozy? - que la proposition de Madame Marois me plaît. Qu’y a-t-il de mal, en effet, de demander à un immigrant, s’il veut vivre ici, de connaître le français? Et s’il ne le connaît pas, n’est-ce pas généreux de lui offrir des cours gratuits? D’ailleurs, si vous comparez cette proposition aux intentions du président Sarkozy quant à l’immigration, vous y trouverez plusieurs similitudes.
Je trouve certains collègues particulièrement hypocrites de déplorer que le projet du Parti québécois risque de créer deux catégories de citoyens - les anglophones de souche, déjà établis ici et qui ne disent ni n’écrivent ni ne comprennent un mot de français, et les nouveaux arrivants qui devront parler, écrire et comprendre le français. Je n’ai pas peur de le dire: ces Québécois qui n’ont jamais, ne serait-ce que par respect pour la majorité, daigné apprendre le français, constituent une anomalie. Citoyens canadiens, ils ont certes le droit de ne parler qu’une seule des deux langues officielles du pays. Mais entre la légalité et la courtoisie, il y a une marge qu’il faut savoir franchir.
J’espère que Madame Marois et son groupe parlementaire ne cèderont pas aux pressions qui fusent de partout. Allez vous promener un peu partout au Québec et vous verrez que la vaste majorité des Québécois - la «Nation» québécoise dirait Stephen Harper - a envie de se tenir debout avec vous.
Personnellement, en tant qu’immigrant, je VOUS dis: «lâchez pas». Je n’ai pas choisi, comme terre d’adoption, celle d’un peuple à genoux…
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