Le français vole bas

Le client francophone existe!

Tribune libre

Quel plaisir, certaines compagnies basées au Canada, trouvent-elles à violer constamment les lois des langues officielles? Certaines d'entre elles sont des farouches habituées. La récurrence est peut-être leur but et leur plaisir!
Je ne comprends pas du tout pourquoi une compagnie comme Air Canada, de plus en plus acariâtre, se retrouve souvent au 2è rang pour le nombre des plaintes au commissaire des langues officielles par ses clients francophones insultés et mécontents. On semble se foutre éperdument et furieusement du service à la clientèle francophone. Cette compagnie d’aviation sait-elle au moins que la classe et la qualité du service existent? Là où le bât blesse, il faudra me l'expliquer un jour, pourquoi Air Canada persiste-t-elle, sans vergogne, à embaucher dans ses rangs des employés anglophones unilingues sachant fort bien que ceux-ci auront à parler français aux clients francophones? Nous entendrons alors: “I’m sorry, I don’t speak French” Entre vous et moi, est-ce de la complicité, un égarement dans la logique, ou bien un manque de bonne volonté ou peut-être un «je m'en foutisme total» envers les clients d’expression française exacerbés?
Pendant ce temps, le francophone ambitieux, qui désire travailler chez Air Canada, devra obligatoirement parler les deux langues officielles afin de répondre à tous les clients, sinon sa candidature sera rejetée immédiatement. Mais pourquoi les exigences de l'emploi changent-elles selon votre langue maternelle? Comme toujours, le client anglophone, contrairement au francophone, n'a pas, mais pas du tout à forcer pour se faire servir dans sa langue maternelle. Cela devient contraignant car une sérieuse réflexion s'impose! Oui, le français vole bas chez Air Canada.
Mais pourquoi donc une telle enterprise, très connue, qui dépense une fortune en publicité et pour son “ branding “ afin de faire briller et propager davantage la sainte image de la compagnie peut-elle autant manquer le bateau au niveau de l’éthique aussi lamentablement? Cela dépasse l’entendement!
À titre d’exemple, un couple franco-ontarien a poursuivi Air Canada pour des manquements aux langues officielles. Cela s’est reproduit à plusieurs reprises car le service offert par l’hôtesse, le commandant et les communications au comptoir n’étaient qu’en anglais. Jamais, mais jamais un mot de français ne fut prononcé. On repassera pour la qualité, l’attention et le respect du client francophone par le service chez ce transporteur. Ce pauvre couple a été trimballé dans plusieurs niveaux de cours de justice, soit de Caïf à Pilate à Caïf encore puis à Hérode. Ce n’est pas tout, il s’est passé plus de 14 années pour connaître un dénouement final en provenance, cette fois-ci, de la cour Supérieure. Malheureusement le jugement accorda la victoire à la compagnie Air Canada qui n’était pas obligée de tenir un service bilingue lors de vols internationaux en vertu de la Convention de Montréal signee en 1999.
Je ne suis pas avocat, je n’irais pas plus loin dans les explications finales. Cependant, vous en conviendrez, il est dommage de voir qu’une compagnie d’ici se comporte en petit voyou à tour de bras. ( En passant, trouvez-vous que notre beau système judiciaire digère rapidement nos demandes? ). On repassera pour la rapidité!
Peut-on se demander si les amendes accordées par le Conseil des langues officielles en valent la peine au point de mettre un terme rapidement à ces manques d’éthique? Personnellement, je doute car il y a trop de récidives.


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