Le doublage québécois redouble

Tribune libre

Dans leur réplique à ma lettre du 16 décembre , Sophie Prégent et Jean Ducharme, respectivement présidente de l’Union des artistes (UDA) et vice-président de l’Association nationale des doubleurs professionnels (ANDP), écrivent dans l’édition du Devoir du 21 décembre : Les Québécois savent non seulement reconnaître le doublage fait au Québec, mais savent également reconnaître la qualité de celui-ci. Permettez-moi d’en douter. À toutes les fois que des parents, amis ou connaissances voient un film doublé, c’est plus fort que moi, je pose la question de son origine, et rares sont ceux pouvant me répondre avec certitude. Pourquoi? Parce que le doublage québécois ne sonne généralement pas québécois, voilà tout. Ce qui met parfois la puce à l’oreille de certains, c’est la reconnaissance de la voix distinctive d’un acteur: C’est un doublage québécois; j’ai reconnu Yves Corbeil. Ah bon!
Quant à la qualité affirmée du doublage québécois, il faudra repasser. Des cinéphiles donnent leur avis réfléchi sur le sujet: – Moi, je souffre des voix fades, sans sonorité, des voyelles approximatives et atones, des fins de mots escamotées. Il ne s'agit pas d'imiter l'accent français, mais d'avoir une diction convenable: d'ar-ti-cu-ler. – J'enrage en entendant les nombreuses maladresses de traduction et fautes de français, la diction laborieuse, les intonations chantantes ou qui manquent de naturel ou de force. Souvent, mon intérêt pour le film se perd, quelle que soit sa qualité par ailleurs, car je ne parviens plus à croire à des personnages qui sonnent faux et s'expriment dans un français qui sent la traduction. – Est-ce que les comédiens et comédiennes d'ici ne pourraient pas commencer par soigner leur diction de manière à parler un français international, intelligible et compréhensible par tous, y compris les Français, à l'instar de nos grands comédiens de la trempe de Gérard Poirier, par exemple? La prononciation de trop d'entre eux est molle, sans vie et ça ne m'étonne pas que les Français n'en veuillent pas tellement c'est mal foutu. – Mais ce qui m'énerve le plus, ce sont LES FAUTES DE FRANÇAIS. Elles sont grossières et trahissent tout de suite la traduction faite ici. Arrêtez de prétendre que les gens qui paient pour vous entendre sont tous derrière vous. Ils SUBISSENT souvent votre travail peu soigné. Si vous voulez que vos versions soient appréciées, commencez donc par ne pas les bâcler. Il arrive fréquemment que les répliques soient incorrectes: calques de l'anglais, anglicismes, faux amis, tout y est. Un bon dictionnaire et un travail plus professionnel sont nécessaires. Quand la qualité sera au rendez-vous, nous pourrons vous appuyer dans vos revendications. – Je viens de voir ce film [Dolly Parton, ma mère et moi] en version française. Pouvez-vous me dire qui a bien pu signer ou autoriser la sortie en salle d'un doublage aussi mal foutu, aussi amateur? C'est comme si l'éditeur d'un roman, conscient que celui-ci est truffé de fautes, décidait de le publier plutôt que de demander au correcteur de refaire ses devoirs. Tout sonne tellement faux. […] Est-ce un bon film? Aucune idée. Mon oreille choquée empêchait mon œil et mon esprit d'apprécier quoi que ce soit. Des critiques daignant encore aller voir des versions doublées se prononcent également: – Dans un autre domaine, celui du doublage local des films étrangers, notamment américains, des améliorations notables restent encore à apporter au vocabulaire, à la syntaxe et à la grammaire, utilisés par les comédiens québécois. – [Dans Une nuit au Roxbury,] même la postsynchronisation [sic] des dialogues a été bâclée: fichtre! les marionnettes des Sentinelles de l'air avaient meilleure diction. – Pourquoi faut-il que nos doubleurs accentuent exagérément et jusqu'à la caricature la prononciation des noms anglais? Pour montrer à leurs collègues français qu'ils peuvent, eux, s'exprimer couramment dans la langue de Shakespeare? Le fait est que le résultat est épouvantable. – Un Arnold Schwarzenegger qui joue au flic suicidaire [dans La Fin des temps] et que la postsynchronisation [sic] québécoise a affublé d'une grosse, grosse voix (probablement celle, agaçante au possible, d'Yves Corbeil). Le doublage québécois tape sur les nerfs et est, par définition, exécrable... À faire damner un saint! – Dommage seulement que le doublage en français [de L'Énigmatique M. Ripley] effectué au Québec soit de si mauvaise qualité qu'il entache la prestation des comédiens. – Si vous tenez à voir Who Is Cletis Tout?, ne faites pas la gaffe de louer la version française. Le doublage a été fait au Québec et est d'un amateurisme navrant. – Si l'anglais ne sonne pas comme du chinois aux oreilles de vos jeunes, allez donc voir ce quinzième Conte pour tous [Le Retour des aventuriers du timbre perdu] en version originale. Vous pourrez, au moins, vous prononcer sur la qualité du jeu des comédiens, chose impossible à faire lorsqu'on «écoute» la version française, tant le doublage en est déplorable. Les motivations profondes des personnages passent souvent inaperçues. Quand une voix ne porte en elle aucune conviction, il est difficile de croire à ce qu'elle raconte, malgré les traits bouleversés du comédien. – [Dans U-571] Harvey Keitel gaspille quasiment son immense talent dans un rôle sans envergure. […] Vrai qu'il est bien mal servi par une version française très ordinaire réalisée au Québec. Qu'on me permette de vous dire que j'en ai plus que ma claque d'entendre tous les acteurs américains parler avec les mêmes voix francophones issues du minuscule bassin de nos comédiens qui font de la postsynchronisation [sic]. – ‘Qui est-ce qui est là?’, pour ‘Qui est là?’; ‘Où est-ce que tu es?’, pour ‘Où es-tu?’ et, la meilleure, ‘la grandeur de cette personne’, pour ‘la taille de’, voilà quelques exemples navrants pris au hasard illustrant la pauvreté de la langue parlée des «doubleurs» québécois qui ont travaillé sur [La Fiancée de Chucky]. Ce n'est pas la seule production étrangère à devoir subir ce genre d'affront. Beaucoup d'autres films, dont la qualité est supérieure, héritent d'un doublage déficient, non seulement en matière de vocabulaire et de grammaire, mais aussi dans l'intonation. C'est ainsi que des grands acteurs et de magnifiques actrices se font voler une bonne partie de leur performance, leur voix, par des incompétents. – Le doublage [de Moïse: L'Affaire Roch Thériault], exécrable, vous déconcentrera peut-être de l'histoire sordide mais bien vraie de ces femmes manipulées et obéissantes, aveuglées par leur maître. – La minisérie [Il Duce Canadese] qui a coûté 5 millions a été tournée en anglais et doublée en français. Mauvais doublage. On se demande pourquoi Radio-Canada n'insiste pas plus pour obtenir des doublages de qualité des séries coproduites pour la CBC et le réseau français. Deux critiques français: – [Kayla, de Nicholas Kendall,] ressemble […] à une version canadienne de La Petite Maison dans la prairie. Les dialogues sont mièvres et le doublage avec l'accent québécois n'arrange rien. – [De l'amour et des restes humains,] de Denys Arcand, a pris l'affiche, la semaine dernière, à Paris... avec cinq ans de retard. […] Pour Aden, ‘tout est dit en cinq minutes’: le spectateur, ‘s'il ne dort pas’, peut démasquer ‘au premier coup d'œil’ le serial killer. Quant au doublage ‘en canadien’, il est simplement ‘calamiteux’.
Les auteurs écrivent aussi: Les Québécois désirent avoir accès à des films et des séries télévisées doublés ici, qui leur ressemblent et qui tiennent compte des particularités linguistiques et culturelles d’ici. Nos maisons de doublage privilégient en réalité un français aseptisé, édulcoré, dit «français international», rendu dans un accent particulier. Le comédien Raymond Bouchard en témoigne: – Habituellement, quand on passe la porte du studio de doublage, on se met à parler dans un français international. On a demandé au comédien Paul Sarrasin s’il lui était plus facile de doubler avec l'accent québécois: – Curieusement, c'est une adaptation, parce que dans ma carrière j'ai fait principalement du doublage en français international. – Pour payer le loyer, Guy Nadon s'est entre autres tourné vers le doublage. Sa belle voix grave, qu'il savait déjà mettre au service d'un français ‘international’ autant que de l'accent de la rue, allait devenir l'une des plus sollicitées sur le marché. Le jeune comédien Émilien Néron: – Au cinéma et à la télé, au Québec, on peut garder notre accent normal, mais là [pour le film ParaNorman], il fallait que j'aie l'accent ‘français international’. Pour un autre jeune comédien, Antoine L'Écuyer, le défi a justement consisté à parler ledit ‘français international’ sur le doublage d'Astro: – C'est pas évident, je m'en rendais pas compte. Il a fallu que je me reprenne une couple de fois. Je trouvais ça plate de pas l'avoir du premier coup. Un critique: – Les langagiers québécois font tout pour traduire en français international, contrairement aux Français qui utilisent plusieurs expressions très franco-françaises. Qu'il s'agisse de doubler un truand de Harlem ou un truand de Wall Street au Québec, c'est du pareil au même. Il est déconcertant de constater chez l'UDA et l’ANDP cette malheureuse dérive culturelle qui les fait promouvoir une langue bâtarde au détriment de deux langues authentiques (la nôtre et celle des Français). Il arrive que certains films soient doublés dans une langue qui nous ressemble, mais il s'agit presque toujours de comédies bébêtes, ce qui n'a rien de très glorifiant.
Des critiques dressent l’oreille: – Ce qui agace [dans Festin de requin], c'est qu'on oublie rapidement [le travail des comédiens] à cause du français international impeccable que l'on déploie poliment, si bien qu'on ne sent rien de québécois dans tout ça. ‘Fichtre!’ s'exclame constamment Dylan. Difficile de s'y identifier. – Le doublage québécois du [Désosseur] est quelconque. Notons, à ce sujet, l'emploi du mot fabriqué ‘ressuscitation’ en lieu et place de ‘résurrection’. C'est ce genre d'erreur impardonnable qui fait la (mauvaise) réputation de l'industrie québécoise du doublage au sein de la francophonie. – Petit coup de gueule personnel au responsable du doublage [québécois de Bruce le tout-puissant]. Pourquoi Nolan fait-il un reportage sur des pâtissiers mitonnant le plus gros ‘cookie’? Vous n'avez pas trouvé le mot ‘biscuit’ dans le dictionnaire? – Nota bene aux aficionados qui ont dévoré les coffrets et aux autres: le doublage québécois [de Sexe à New York] ne colle pas. Débaptiser Smith, le boy toy de Samantha, en l'appelant Smisssss est un péché qui mériterait la flagellation. Mieux vaut voir la version originale anglaise, offerte dans les deux cinémas de la ville. Un cinéphile: – Contrairement à d'autres opinions que j'ai lues, les [doubleurs] québécois reprennent les mêmes expressions que nos cousins français, en l'occurrence: lycée, flingue, mec, nana et j’en passe. Et ils les reprennent parce qu'ils veulent que leur français soit considéré comme international, et non pas «québécois».
Pour d’autres critiques, les adaptations en québécois ou en joual posent aussi problème, comme dans Le Trotski: – Cette postsynchronisation [sic] en joual québécois s'avère plus qu'un agacement: elle dénature notre plaisir. Entendre un juif de l'ouest de l'île roter un ‘osti de tabarnac’ avec la voix de Xavier Dolan fait friser les oreilles. Et décrocher. – Michael Ironside, un extraordinaire acteur, est massacré par le doublage [du Dernier Chapitre]. Chaque fois qu'il ouvre la bouche, j'ai l'impression d'entendre le cousin d'Homer Simpson. Affreux! – Point négatif [dans Goon: Dur à cuire], le doublage à la québécoise. Si cela a contribué au succès du film Slap Shot en 1977, la technique agace l'oreille en 2012. L'accent québécois permet certes d'ajouter plusieurs jurons ici et là et de donner un peu de couleur aux dialogues, mais il diminue la qualité du long-métrage. – Le film [Mambo Italiano], qui a été tourné en anglais, a été doublé d'une manière épouvantable en langue populaire québécoise. – Petit bémol: l'accent italien [dans Mambo Italiano] a disparu au doublage, privant ainsi le public francophone d'entendre Maria et Gino se plaindre que leur fiston est un ‘homossessoual’. Même que Gino a la voix de Homer Simpson. – Curieux d'écrire ça pour un film québécois [Mambo Italiano], mais si possible, allez-y pour la version originale anglaise.
Oui, certes, les films doublés en France le sont dans une langue qui diffère un peu de la nôtre par l'accent et certains termes, mais nous la comprenons aisément et nous y sommes habitués. En outre, du seul fait que cet accent et ces termes nous dépaysent quelque peu, le doublage français renforce l'illusion qu'ils sont originaux; une distance s'instille, la magie opère. Jusqu'au début des années 1980, les doublages français étaient pratiquement les seuls auxquels nous avions accès. Avant que l'UDA et notre industrie du doublage ne partent en guerre pour avoir leur part du marché, personne n'y trouvait à redire. Encore aujourd’hui, de 20 à 30 % des films vus au Québec sont intégralement doublés en France (dont les derniers en date, Brooklyn et Le Casse du siècle, superbement doublés). Deux cinéphiles se prononcent: – On critique le langage trop argotique du doublage français, mais c’est souvent ce choix qui convient le mieux à certains films. Par ailleurs, serait-il si désastreux d’enrichir notre vocabulaire de quelques nouvelles expressions? N’oublions pas que nous sommes 7 millions de francophones au Québec, mais que nous partageons notre langue avec plus de 200 millions de personnes. Les Suisses ou encore les Belges exigent-ils un doublage exclusivement local? Peut-être aurions-nous intérêt à nous réjouir de la richesse de la langue française, tant en dehors de nos frontières que chez nous, plutôt que de revendiquer une politique isolationniste. – J’ai été élevé en France, au Sénégal et au Québec pour la plus grande partie de ma vie, et j’ai remarqué que, dans les films doublés ici, les jeux de mots, l’humour et la finesse de la version originale tombaient presque toujours à plat une fois en version française, à cause de la traduction mot à mot qui ne cherche aucunement à préserver la subtilité des textes, l’exact contraire des Français. Pour les téléséries, laissons la plume à des critiques maison: – Le doublage français de France [de Downton Abbey] ne satisfera jamais les puristes, mais demeure impeccable. – Quelques indices prudents sur la 5e saison [du Trône de fer], qui commence jeudi en français et dont le doublage est impeccable, il faut le dire. – Le doublage [de Mad Men] m'a écorché les oreilles les cinq premières minutes, mais je me suis enfilé deux épisodes sans crier: Putain, font chier! On s'y fait facilement et ça n'enlève rien à la vérité des personnages. – Et le doublage [de Mad Men]? Très correct. C'est très franco-franchouillard, un peu à la Beautés désespérées, mais rien qui égratigne notre oreille et notre plaisir.
Un ancien directeur de plateau en doublage: – Je crois sincèrement que c’est l’industrie du doublage québécois qui donne dans l’idéalisation en se réfugiant derrière une langue totalement artificielle qui, loin de mieux servir le propos des œuvres originales, leur enlève plutôt la saveur, ainsi que de nombreuses nuances. Et je n’ai pas à chercher loin pour illustrer mon propos puisque monsieur Curzi [Pierre, l’ancien président de l’UDA] a eu la gentillesse de faire la recherche à ma place en juxtaposant dans une de ses lettres l’adaptation que la France a faite du Tailleur de Panama à celle (hypothétique) qui aurait été proposée dans un doublage fait au Québec. Original: It’s big money Andy! Harry, he says to me, your guys pay peanuts! France: Un gros paquet de fric! Harry, il m’a dit, tes mecs, ils payent des clopinettes! Québec: Énormément d’argent! Tu sais ce qu’il m’a dit? Ces gens-là paient trois fois rien. Et encore: Original: No fuck all! France: Que dalle! Québec: Rien du tout! Je m’excuse, mais je ne vois pas en quoi le texte québécois nous ressemble. Il s’agit d’une version épurée de toute expression locale française, soit, mais qui n’offre aucune correspondance d’ici. Cette traduction ne rend que l’information contenue dans le texte anglais, mais elle évacue tout le reste. Le personnage joué par Pierce Brosnan est un homme vulgaire, à des lieues de son célèbre James Bond, ce qui constitue une touche d’ironie tout à fait volontaire et souhaitée par le réalisateur du film. Voilà pourquoi il s’exprime dans une langue anglaise colorée, qui justifiait parfaitement l’emploi d’argotismes français correspondants. En plus, ce Britannique affiche un certain mépris: Original: Without the Yanks to hold our hands, London will cut the entire project. France: Sans les Yankees pour nous tenir la main, Londres retirera ses billes du projet. Québec: Et sans les Américains derrière nous, Londres va abandonner le projet. Depuis quand peut-on se permettre de ne pas traduire l’intention derrière le mot ‘Yanks’? À ce que je sache, ‘Américains’, ça n’a pas du tout le même sous-entendu. Il ne faudrait pas que, au nom de leur regrettable francophobie (paradoxalement superposée à un étrange complexe qui leur donne des boutons quand ils reconnaissent leur propre langue), les Québécois choqués d’entendre ‘que dalle’ ou ‘clopinettes’ se mettent à dénaturer le texte original en prétendant lui rendre ainsi justice. Ce ne sont que des exemples un peu simplistes, mais si on avait eu le courage de dire: Ils payent des pinottes, ou de remplacer le On a fait un bide à Washington par On s’est planté à Washington, et non par Ils n’ont pas marché à Washington, traduction technique sans âme, on pourrait alors se permettre de comparer les deux textes et prétendre que le nôtre nous représente plus fidèlement. Je sais bien que les Français, de par leur histoire et leur géographie, ont parfois plus de misère à comprendre la réalité nord-américaine que les Québécois. Mais je pense sincèrement que nos adaptations édulcorées ne sont pas un reflet plus fidèle de cette américanité. D’ailleurs, la raison pour laquelle on entend de plus en plus d’argot dans les doublages français est simple: il y a de plus en plus de slang dans les versions originales.
Dans ma lettre du 16 décembre , je me plaignais de ce que des acteurs français avaient été doublés par des Québécois. Mais le plus comique, c’est que des acteurs bien de chez nous ont subi le même sort, notamment Lothaire Bluteau (doublé 2 fois par autant d’acteurs), Geneviève Bujold (doublée 8 fois par 3 actrices ), Caroline Dhavernas (doublée 3 fois par autant d’actrices), Rémi Girard (doublé 1 fois par… Hubert Gagnon, alias Homer Simpson), Rachelle Lefèvre (doublée 5 fois par 3 actrices ), Carl Marotte (doublé 3 fois par autant d’acteurs) et Daniel Pilon (doublé 2 fois par autant d’acteurs, dont… Hubert Gagnon) . Victoria Abril, Claudia Cardinale, Jodie Foster, Diane Kruger, Sergi López, Carmen Maura, Charlotte Rampling et Kristin Scott Thomas se doublent généralement eux-mêmes en France, mais ici, nous peinons à convaincre nos propres acteurs de se doubler eux-mêmes. Et tant pis pour le facteur de continuité (la voix française de John Wayne a été la même pendant des décennies).
En décembre dernier, j’ai consulté la fiche du film Le Pont des espions sur «le site internet officiel du doublage au Québec» et il y était indiqué avec raison que Tom Hanks avait été doublé par un acteur français . Cette semaine, j’ai été surpris de constater qu’un acteur québécois du nom de Tristan Harvey l’y avait remplacé, cela trois mois après… la sortie du film . Après Bernard Fortin (16 fois), Alain Zouvi (4 fois) et Jean-Philippe Puymartin, le doubleur français (2 fois), voici maintenant que M. Harvey prend la relève. Allons-nous encore reconnaître Tom Hanks? Sur le même site, aucun doubleur québécois n’a encore remplacé Jean-Philippe Puymartin, le doubleur de Tom Hanks dans le doublage québécois de Sauvons M. Banks , sorti en décembre 2013, mais cela ne saurait tarder. Un doubleur et une doubleuse français figurent encore au générique québécois de La Princesse et la Grenouille , un doubleur et une doubleuse français à celui du Magicien d’Oz , un doubleur et une doubleuse français à celui de Wall-E , un doubleur français à celui du Bon Dinosaure , deux doubleurs français à celui de Donkey Kong , cinq doubleurs français à celui d’Agaguk: l’ombre du loup (celle-là, c’est la meilleure!), un doubleur et une doubleuse français à celui de Cauchemar américain , deux doubleurs et une doubleuse français à celui de Trafic humain , un doubleur et deux doubleuses français à celui du Mariage de ma femme , un doubleur français à celui de Iron Man 3 , un doubleur et une doubleuse français à celui du Mariage en noir , un doubleur et une doubleuse français à celui des Kennedy , cinq doubleurs français à celui des Piliers de la Terre .
Incidemment, quelle origine attribuer aux doublages à la fois québécois et français de ces œuvres et d’une télésérie comme Les Tudors ? Car une partie importante des acteurs entendus dans le doublage de ce dernier feuilleton diffusé à la télévision d’ici est française – dont le rôle principal –, même si tous les rôles ont été doublés par des Québécois (en clair, nous avons jeté aux orties des voix québécoises pour les remplacer par des voix françaises). A-t-on demandé aux créateurs britanniques ce qu’ils pensaient de ce patchwork vocal? A-t-on demandé son avis au directeur artistique français qui avait sélectionné des voix correspondant à chacun des personnages et créé un ensemble cohérent pour son projet? Déjà que le doublage apparaît douteux aux oreilles de nombreux spectateurs, s’il faut en plus qu’il soit tripatouillé... L’UDA et l’ANDP devraient dénoncer les doublages «binationaux», par respect pour les artisans d’ici et ceux d’outre-Atlantique. Un réalisateur comme Stanley Kubrick, qui accordait une grande importance au doublage de ses films, n’aurait jamais permis cela . Mais, Mme Prégent et M. Ducharme, comment reconnaître le doublage fait au Québec dans Les Tudors, quand l’adaptation française elle-même vient de… France ?
Cela dit, Mme Prégent et M. Ducharme savent pertinemment pourquoi des rôles importants doublés par des Français sont repris dans nos doublages. Comme les doubleurs sont payés à la ligne, plus le texte est long, plus ils coûtent cher. Voilà pourquoi il est parfois plus économique d’importer des voix françaises. Doublage québécois, mon œil! Les majors obtiennent-elles leur plein crédit d’impôt du gouvernement québécois quand le doublage n’est que partiellement réalisé au Québec? Mme France Charbonneau, pouvez-vous reprendre du service, svp?
Les auteurs écrivent encore que selon un récent sondage Léger, 75 % [des Québécois] préfèrent que le doublage soit fait au Québec. J’ai poliment demandé à l’UDA de me faire parvenir ledit sondage, sans résultat. Quoiqu’il en soit, il serait judicieux d’en commander un autre et d’y inclure cette fois la question suivante: Si l’argent consenti par l’État québécois au doublage l’était plutôt au cinéma, vous contenteriez-vous du doublage français?
Car, rappelons qu’un film est une œuvre artistique, mais pas un doublage. Qu’un film québécois peut remporter une Palme d’or à Cannes, un Lion d’or à Venise, un Ours d’or à Berlin, un Oscar à Hollywood, mais pas un doublage. En se contentant du doublage français et en favorisant financièrement notre cinéma à la place du doublage, nous favoriserions l’art québécois, à un moment où les deniers publics se dépensent parcimonieusement dans la culture. Je comprends l’ANDP de s’opposer à ma position, mais l’UDA devrait être partante. Que les comédiens jouent dans un film ou dans un doublage, ils paient les mêmes cotisations syndicales. Et je suis convaincu, du reste, qu’ils préféreraient jouer dans un film plutôt que dans un doublage.
Mais il y a fort à parier que les partis au gouvernement, qui chient sur le bacul à la moindre montée de lait de l’UDA et de l’ANDP, ne feront rien. Les majors continueront de recevoir leurs généreux crédits d’impôt. Resterait alors l’ultime solution: le partage du marché du doublage entre la France et le Québec selon la qualité des films. En clair, tous les films ordinaires ou mauvais seraient doublés au Québec, alors que tous les bons films le seraient en France. Pourquoi? En général, les spectateurs qui ne font pas la différence entre un bon et un mauvais films ne font pas davantage la différence entre un bon et un mauvais doublages, alors qu’il en va autrement pour les cinéphiles. Ainsi, on n’entendrait plus personne critiquer le doublage québécois et les cinéphiles seraient heureux.
Sylvio Le Blanc, un voxophile doublé d’un cinéphile, n’en déplaise à Jozef Siroka, qui a écrit: Selon moi, les gens qui choisissent les versions doublées (…) ne peuvent pas se considérer comme de véritables cinéphiles . Pauvres André Bazin, François Truffaut, Éric Rohmer et d’autres de la glorieuse époque! Grands critiques de cinéma, mais pas cinéphiles pour cinq cennes, n’ayant eu accès bien souvent qu’aux versions doublées des films analysés.
P.-S.: Des textes sur le doublage réunis par le sous-signé sont disponibles à l’adresse suivante: http://voxophile.neocities.org/

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22 commentaires

  • Sylvio Le Blanc Répondre

    8 janvier 2017

    Une version française, vraiment ?
    J’ai vu sur grand écran le dernier opus de Martin Scorsese, «Silence». Bien que doublé en français, ce film comporte des dialogues en japonais qui sont sous-titrés en… anglais. La firme québécoise responsable de ce doublage médiocre supposait donc que les spectateurs francophones comprendraient les sous-titres en anglais. Je n’en reviens pas.
    Je suis convaincu à 100 % que dans la version doublée en France les sous-titres sont en français. C’est qu’Outre-Atlantique, on respecte les cinéphiles.

  • Sylvio Le Blanc Répondre

    28 décembre 2016


    Doublages superfétatoires
    Sur les 15 films doublés au Québec depuis 1 mois (du 25 nov. au 25 déc. 2016), 8 l’ont été en pure perte. Comment cela? Les dates de sortie de ces 8 films étant pratiquement les mêmes au Québec que sur le Vieux Continent, nous aurions très bien pu nous contenter du doublage français.
    1. «Underworld: Blood Wars». Québec : 6 janv. 2017 ; France : 11 janv. 2017.
    2. «A Monster Calls». Québec : 6 janv. 2017 ; France : 4 janv. 2017.
    «Hidden Figures». Québec : 6 janv. 2017 ; France : 1er févr. 2017.
    «Sing». Québec : 23 déc. 2016 ; France : 25 janv. 2017.
    3. «Assassin's Creed». Québec : 23 déc. 2016 ; France : 21 déc. 2016.
    4. «Passengers». Québec : 23 déc. 2016 ; France : 28 déc. 2016.
    «Why Him?». Québec : 23 déc. 2016 ; France : 25 janv. 2017.
    «La La Land». Québec : 23 déc. 2016 ; France : 25 janv. 2017.
    «Lion». Québec : 23 déc. 2016 ; France : 22 févr. 2017.
    5. «Rogue One: A Star Wars Story». Québec : 16 déc. 2016 ; France : 14 déc. 2016.
    6. «Collateral Beauty». Québec : 16 déc. 2016 ; France : 21 déc. 2016.
    «Miss Sloane». Québec : 9 déc. 2016 ; France : 8 mars 2017.
    7. «Moana». Québec : 25 nov. 2016 ; France : 30 nov. 2016.
    «Nocturnal Animals». Québec : 25 nov. 2016 ; France : 4 janv. 2017.
    8. «Bad Santa 2». Québec : 25 nov. 2016 ; France : 23 nov. 2016.
    Si tel avait été le cas, le gouvernement québécois n’aurait pas eu à octroyer le crédit d’impôt de 35 % à nos maisons de doublage. Cet argent perdu aurait alors pu se retrouver dans les poches de nos cinéastes (un film québécois, même moyen, étant 100 fois préférable à un doublage québécois).
    Le gouvernement québécois devrait adopter sans tarder ce règlement: quand le doublage français est disponible au moment de la sortie d’un film au Québec, il est privilégié, et l’argent économisé en crédit d’impôt est versé aux cinéastes québécois.

  • Sylvio Le Blanc Répondre

    19 octobre 2016

    M. Lefèbvre,
    Vous avez une extraordinaire mémoire auditive, le film en salle remontant à un an.
    Non seulement vous connaissez bien la voix de M. Harvey, mais aussi celle de M. Puymartin; vous êtes un champion du timbre.
    Je présume que vous êtes un bon ami de Tristan Harvey et que vous voulez lui rendre service.
    De mon côté, j'attends toujours la confirmation de la maison de doublage, qui refuse toujours de confirmer que la voix de Harvey est bien celle entendue en salle.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 octobre 2016

    Wow!!!! C'est surréaliste cette discussion.
    J'étais là en salle à la sortie du Pont des Espions. Et c'était bien la voix de Tristan Harvey qui sortait de la bouche de Tom Hanks, et non celle de Puymartin. Elles se ressemblent simplement au niveau du timbre.

  • Sylvio Le Blanc Répondre

    9 septembre 2016

    Les doubleurs censeurs
    J’ai trouvé sur le site «doublage.qc.ca» cette critique ahurissante intitulée “Absurdité en doublage – Prise 1”: «Une nouvelle mode, qui s'apparente plus à la censure qu'à un laïcisme serein, s'installe depuis quelques années en doublage: le retrait de mots à consonance religieuse et spécifiquement catholiques. Les expressions comme ‘My God’ (mon Dieu), ‘The Lord’ (le Seigneur), ‘Sweet Jesus’ (doux Jésus) et d’autres du genre, semblent maintenant honnies du doublage. On pourra voir un film d'action où des expressions arabes à consonance religieuse seront utilisées, mais si le sujet du film n'est pas la vie monastique ou un quelconque scénario impliquant l'église catholique, tout mot pouvant exprimer une association à des termes catholiques sera remplacé par un mot plus neutre. C'est à se poser de sérieuses questions. Bien sûr, la première raison donnée a été le danger de choquer certaines cultures lors de projections dans les avions. Mais sachant que peu de doublages québécois semblent prisés par nos charmantes compagnies d'aviation, on aimerait avoir une meilleure explication. Y aurait-il donc une crainte si poussée qu'il faille édulcorer autant les doublages au Québec? Et est-ce aussi le cas ailleurs? Lorsqu'on voit une scène où un homme sauve la vie d'un autre et lui dit: ‘The Lord just saved your life’ (le Seigneur vient de vous sauver la vie), et qu'en français cela donne: ‘Une personne vient de vous sauver la vie’, on n’est plus dans l'accommodement, mais dans l'ubuesque.» (http://www.doublage.qc.ca/p.php?i=152&idnew=455&range=09-2013)
    Est-il acceptable que nos maisons de doublage fassent le jeu des bigots en se permettant de jouer aux censeurs relativement à l’épineuse question religieuse (qui inquiète tout particulièrement en ce début de XXIe siècle), alors qu’elles n’y sont nullement contraintes? Poser la question, c’est y répondre. Nous pensions nous être débarrassés de la satanée censure, mais non, la voici de retour. Grand Dieu! Le pauvre André Guérin doit se retourner dans sa tombe.

  • Sylvio Le Blanc Répondre

    9 septembre 2016


    Mémoire sur le doublage
    Je vous invite à lire le mémoire sur le doublage que j’ai déposé au ministère de la Culture et des Communications du Québec le 26 août, dans le cadre de la Consultation publique sur le renouvellement de la politique culturelle close le 29 août :
    http://www.mcc.gouv.qc.ca/fileadmin/documents/Politique-culturelle/Memoires___Metadonnees/Sylvio_Leblancmemoire.pdf
    http://www.mcc.gouv.qc.ca/index.php?id=5815
    Résumé du mémoire
    Considérant la médiocrité générale du doublage québécois (absence de codes et de règles ; langue bâtarde et pauvre ; bassin de doubleurs restreint ; doubleurs souvent incompétents ; direction artistique souvent lacunaire), je demande au gouvernement de mettre fin aux généreux crédits d’impôt octroyés à nos maisons de doublage. Contentons-nous du doublage français, dont la qualité est internationalement reconnue.
    Quand les majors états-uniennes n’auront plus à doubler en double, elles réaliseront des économies. Elles seront alors appelées à soutenir spécifiquement le cinéma québécois par le biais d’une taxe spéciale prélevée sur leurs films, comme cela se fait dans d’autres pays (la Corée du Sud, notamment). Les comédiens talentueux et l’Union des artistes (UDA) ne perdront ainsi rien au change.

  • Sylvio Le Blanc Répondre

    9 septembre 2016

    Allons-nous encore reconnaître Tom Hanks ?
    La version française du film «Sully», avec Tom Hanks, vient de sortir au Québec (8 septembre). La voix québécoise de Hanks y est celle de Tristan Harvey (bande-annonce et film). La version française du film «Inferno», avec le même Hanks, sort quant à elle au Québec en octobre. La voix québécoise de Hanks y est celle de Bernard Fortin (bande-annonce et film). Ma foi, allons-nous encore reconnaître le célèbre Tom Hanks?
    Alain Zouvi a doublé Tom Hanks dans la bande-annonce du film «Le Pont des espions» , le Français Jean-Philippe Puymartin l’a de son côté doublé dans la version présentée en salle et, pour finir, Tristan Harvey l’a doublé dans la version destinée au DVD. Une chatte n’y retrouverait pas ses petits.
    Un doublage qui se respecte doit procurer l'illusion que les personnages parlent avec des voix assorties et exclusives (la voix française de John Wayne a été la même pendant des décennies). Ce n’est pas le cas ici.
    L’Union des artistes vante depuis toujours l’excellence du doublage québécois. Qu’en penserait Tom Hanks?

  • Sylvio Le Blanc Répondre

    25 juillet 2016

    Monsieur Tristan Harvey,
    Je viens de vous entendre dans le film «50/50», avec Joseph Gordon-Levitt dans le rôle principal (le film a été présenté récemment à la télé). Vous y tenez la voix de Seth Rogen: http://www.doublage.qc.ca/p.php?i=162&idmovie=3734. Eh bien! Croyez-moi, ce n’est pas la voix de Tom Hanks entendue dans «Le Pont des espions» en octobre dernier au cinéma.
    Dans «50/50», j’ai bien aimé la voix prêtée à Joseph Gordon-Levitt par Hugolin Chevrette. Je me souviens aussi de sa prestation vocale dans «Le Réseau social» (Jesse Eisenberg): excellente. http://www.doublage.qc.ca/p.php?i=162&idmovie=3092. Malheureusement, il n’y en a pas beaucoup comme lui au Québec.
    Portez-vous bien!
    Sylvio Le Blanc

  • Sylvio Le Blanc Répondre

    18 juillet 2016

    Monsieur Tristan Harvey,
    Vous faites exprès ou quoi? De nouveau, des phrases accusatrices qui ne nous avancent à rien.
    C’est une vérité de La Palice que personne ne conteste (et pourtant vous faites comme si j’en doutais): le doublage québécois du «Pont des espions» était déjà réalisé avant la parution de ma lettre en décembre 2015, puisque c’est ce doublage que j’ai entendu en salle en octobre 2015. Le hic, c’est que lors du visionnage, votre voix à vous y était manquante, même si, comme vous le soutenez, elle avait déjà été enregistrée. Sinon, confirmez-nous avoir vu le film au cinéma entre octobre et novembre 2015 et y avoir entendu votre voix à la place de celle de Tom Hanks?
    Comme vous le savez déjà, le 20 juin, j’ai écrit un courriel à la maison de doublage Technicolor Services Thomson (ou Technicolor services créatifs – Montréal : http://andp.ca/membres/technicolor-services-creatifs-montreal/), qui a produit le doublage québécois de «Bridge of Spies», afin qu’elle me confirme que la voix en français de Tom Hanks entendue dans la version québécoise («Le Pont des espions») présentée dans nos salles de cinéma en octobre 2015 était bel et bien la vôtre. Près d’un mois plus tard, je n’ai toujours pas eu de réponse. Hum! Comme les maisons de doublage d’ici savent que je mène une campagne contre leur doublage depuis quelque 20 ans, ce serait pourtant une bonne occasion de me faire mal paraître en vous donnant raison.
    En dernier ressort, M. Harvey, quelqu’un aura préféré la voix du doubleur français Puymartin (parce que disponible) à la vôtre pour la sortie du film en salle. Pourquoi? Est-ce parce que plusieurs Québécois s’étaient plaints de la voix québécoise (Bernard Fortin) aisément reconnaissable de Hanks dans 16 films de ce dernier et que personne ne s’était plaint de la voix de Hanks dans «Sauvons M. Banks», le film précédant «Le Pont des espions», qui était celle du doubleur français? Quoiqu’il en soit, après la parution de ma lettre, on aura vraisemblablement décidé de faire amende honorable en ressuscitant votre voix pour le DVD. Dites-moi, M. Harvey, avait-on enregistré votre voix lors du doublage de «Sauvons M. Banks»? Sinon, connaissez-vous le nom du doubleur québécois dont la voix aura été laissée en plan?
    Je maintiens mon intuition: si ma lettre n’avait pas été publiée le 16 décembre 2015, le doublage du «Pont des espions» aurait ressemblé à celui de «Sauvons M. Banks» (http://www.doublage.qc.ca/p.php?i=162&idmovie=4102). Tom Hanks aurait eu la voix d’un doubleur français, à l’écran comme sur DVD.
    Je n’ai pas manqué de prudence, M. Harvey. En octobre 2015, votre nom ne figurait pas dans la fiche de «doublage.qc.ca» (comme vous le savez sûrement, il y était plutôt indiqué «doubleur français» vis-à-vis le nom de Hanks). Il ne figurait pas non plus sur la fiche Wikipédia du film, dans laquelle figurait seul celui du Français Puymartin. Les conclusions à en tirer étaient évidentes: votre voix n’avait pas été retenue, du moins pour les salles de cinéma.
    Pour finir, vous croyez m’humilier alors qu’en réalité vous vous calez vous-même en répondant à côté de la plaque. Vous ne trompez personne sachant lire.
    Sylvio Le Blanc

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juillet 2016

    Monsieur Leblanc votre acharnement est pathétique. Le doublage du Pont des Espions a été enregistré bien avant la publication de votre lettre dans les journaux. Désolé de vous humilier de la sorte publiquement, croyez-moi je n'en retire aucune satisfaction. Vous croyez sérieusement pouvoir faire fléchir un studio par la simple publication d'une lettre dans le courrier des lecteurs? Votre vie manque cruellement de passion. Cet échange et clos mais n'aura pas été vain, vous serez dorénavant plus prudent avant de publier vos brûlots.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juillet 2016

    Bonjour,
    Une simple précision suite aux commentaires du forum. Il arrive régulièrement que dans les VFQ soient jumelées des voix doublées en France. Exemple: Iron Man 1 est doublé en France uniquement et c'est la version disponible au Québec. Excellent doublage. Iron Man 2 est doublé au Québec avec 100% des voix québécoises. Dans ce cas-ci c'est décevant. Toutefois, Iron Man 3 est doublé au Québec, mais la voix de Stark est le doublage fait en France dans Iron Man 1, et ceci pour notre plus grand bonheur. Je trouve heureux que les maisons de doublage nous offrent parfois (volontairement?) le meilleur des deux mondes.
    Autre fait inusité. La série Space 1999 (Cosmos 1999) est traduite au Québec et c'est ce doublage que nous trouvons en zone 2 disponible sur DVD en Europe. N'est-ce pas étrange? Toutefois, aucun doublage n'est disponible sur la version zone 1 Amérique du nord. Encore plus étrange non?
    Merci.

  • Sylvio Le Blanc Répondre

    8 juillet 2016

    Monsieur Tristan Harvey,
    Dans votre commentaire du 6 juillet, vous écrivez qu’il y a de nombreux doublages de qualité au Québec, dont le plus récent «Star Wars» («Star Wars, épisode VII: Le Réveil de la Force»). Pourtant, si vous jetez un œil sur la fiche du film – http://www.doublage.qc.ca/p.php?i=162&idmovie=4315 – vous verrez qu’aux noms de Harrison Ford et de John Boyega suivent les mentions «doubleur français». J’ai vu le film au cinéma et j’ai tout de suite reconnu la formidable voix de Richard Darbois remplaçant celle de Ford. Cela m’étonne que vous ne l’ayez pas reconnue? À mon avis, c’est l’un des meilleurs doubleurs francophones du monde. On ne peut donc pas dire que ce doublage soit entièrement québécois, puisque quelques voix n’y sont pas d’ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/Star_Wars,_%C3%A9pisode_VII_:_Le_R%C3%A9veil_de_la_Force.
    Concernant maintenant «Le Loup de Wall Street»:
    http://www.doublage.qc.ca/p.php?i=162&idmovie=4029. C’est ça que vous appelez un doublage de qualité. L’acteur français Jean Dujardin, dont on connaît la voix pour l’avoir vu jouer dans plusieurs films, y a été doublé par un Québécois. N’est-ce pas inacceptable pour vous? En outre, on y reconnaît tout de suite les voix de Picard, Nadon et Bélier, cent fois entendues ailleurs. Quant à la voix éteinte d’Olivier Visentin doublant Jonah Hill, elle est à peine passable. Pardonnez-moi, mais je préfère de beaucoup la voix du DiCaprio français à la vôtre.
    Dans le doublage québécois du «Revenant» – http://www.doublage.qc.ca/p.php?i=162&idmovie=4310 –, les francophones parlent joual entre eux, mais lorsque l'un d'eux, défendu par le Québécois Vincent Leclerc (Séraphin), s'entretient avec des États-Uniens à Fort Kiowa, il parle français international. Curieux comme choix, n’est-il pas? Je n'ai d'ailleurs pas reconnu la voix de Leclerc. Pouvez-vous confirmer que c’est la sienne? Je ne suis plus capable d’entendre la voix reconnaissable entre mille de Paul Sarrasin (il double Tom Hardy), cent fois entendue ailleurs.
    N’ayant pas vu «Deadpool», «13 Heures: Le Secret des soldats de Benghazi» et «Le Livre de la jungle», je ne peux en parler.
    Pour finir, j’enfonce le clou: la voix de Leonardo DiCaprio dans «Le Loup de Wall Street» et dans «Le Revenant», qui est la vôtre, n’est pas celle de Hanks que j’ai entendue dans «Le Pont des espions».
    Sylvio Le Blanc

  • Sylvio Le Blanc Répondre

    8 juillet 2016

    Monsieur Tristan Harvey,
    Si vous êtes le vrai doubleur Tristan Harvey, vous êtes de mauvaise foi. Les contrats de confidentialité ne vous empêchent pas de nous révéler quand vous avez fait ajouter par Stéphane Rivard votre nom dans la fiche du site «doublage.qc.ca» (que vous connaissez très bien) sise à cette adresse: http://www.doublage.qc.ca/p.php?i=162&idmovie=4277.
    Vous écrivez: «Je n’ai pas répondu à votre lettre [de décembre 2015, je présume] car votre hargne à l’endroit du doublage québécois dépasse l’entendement et il m’apparaissait inutile de débattre de la chose par l’entremise des journaux. Je devais rectifier le tir car j’ai vite réalisé que vous répétiez cette erreur sur le Web.» Je n’y crois pas un instant. C’était au moment où ça brassait le plus qu’il fallait «vite» intervenir pour rectifier les soi-disant faits, soit en décembre 2015, à la suite de ma lettre et de la réplique de l’UDA et de l’ANDP. Six mois plus tard, quand la poussière est retombée, c’est ridicule.
    Mon intuition est la suivante: si ma lettre n’avait pas été publiée le 16 décembre 2015, le doublage du film «Le Pont des espions» aurait ressemblé à celui de «Sauvons M. Banks» (http://www.doublage.qc.ca/p.php?i=162&idmovie=4102). Tom Hanks aurait eu la voix d’un doubleur français, à l’écran comme sur DVD.
    Croyez-moi, M. Harvey, nous ferons un jour la lumière sur cette affaire ténébreuse.
    Sylvio Le Blanc

  • Archives de Vigile Répondre

    7 juillet 2016

    Bonjour Monsieur Leblanc,
    il m'est impossible d'entrer dans les détails et vous le savez, nous signons des contrats de confidentialité et c'est surtout sans intérêt.
    Contrairement à ce que vous insinué je n'ai pas contacté Wikipédia mais je remarque comme vous que des fans de doublage y consacrent beaucoup de temps. Ces fiches sont souvent modifiées lorsque les données du site doublage.qc.ca sont mises à jour. Les studios ne les communiquent pas immédiatement aux administrateurs de la page.
    Je n'ai pas répondu à votre lettre car votre hargne à l'endroit du doublage québécois dépasse l'entendement et il m'apparaissait inutile de débattre de la chose par l'entremise des journaux. Je devais rectifier le tir car j'ai vite réalisé que vous répétiez cette erreur sur le Web.
    Peu importe si vous refusez de me croire, je trouve cela amusant et surtout très stimulant. N'en déplaise à vos oreilles "expertes" je vous ai bluffé.

  • Sylvio Le Blanc Répondre

    7 juillet 2016

    Monsieur Tristan Harvey,
    Vous aimez les sentences, mais vous ne répondez pas aux questions. Vous vous défilez.
    J’ai d’autres questions pour vous, malgré tout.
    Pourquoi, dans leur réplique du 21 décembre 2015 (http://www.ledevoir.com/culture/cinema/458478/de-l-importance-d-une-industrie-quebecoise-du-doublage) à ma lettre du 16 décembre (http://www.ledevoir.com/culture/cinema/458035/mettons-fin-au-double-doublage), Sophie Prégent et Jean Ducharme – respectivement présidente de l’UDA et vice-président de l’Association nationale des doubleurs professionnels (ANDP) – n’ont-ils pas relevé l’«erreur» dont vous parlez? Cela aurait été une occasion en or de me discréditer. En outre, comme vous le savez, M. Harvey, il est possible d’écrire des commentaires à la suite des lettres parues dans «Le Devoir». Or, personne dans le merveilleux monde du doublage québécois n’a relevé l’«erreur» dont vous parlez? C’est quand même étonnant. Là, six mois après les événements, vous sortez votre lapin du chapeau quand il est impossible de réentendre la bande sonore de la VF vue dans les salles de cinéma québécoises.
    Quand j’ai envoyé ma lettre aux journaux, j’ai donné les références utiles afin que les rédactions fassent les vérifications d’usage. J’ai par exemple donné l’adresse de l’article de Wikipédia relatif au film «Le Pont des espions» (https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Pont_des_espions), afin qu’on voie qu’il n’y avait aucun doubleur québécois accolé au nom de Tom Hanks (quand avez-vous modifié cet article, M. Harvey?). J’ai aussi donné l’adresse du site «doublage.qc.ca» (http://www.doublage.qc.ca/) afin qu’on voie dans la colonne «Acteurs-doubleurs» de la fiche du film qu’il était écrit «doubleur français» vis-à-vis le nom de Tom Hanks (quand avez-vous modifié cette fiche: http://www.doublage.qc.ca/p.php?i=162&idmovie=4277, M. Harvey?), comme pour le film «Sauvons M. Banks» (http://www.doublage.qc.ca/p.php?i=162&idmovie=4102). Si mes informations avaient été fausses, l’équipe «cinéma» du «Devoir» n’aurait pas permis la publication de ma lettre (http://www.ledevoir.com/culture/cinema/458035/mettons-fin-au-double-doublage).
    Dernières questions, M. Harvey: Pourquoi, dans «Sauvons M. Banks», la majorité des acteurs sont-ils doublés par des Québécois, mais pas le rôle principal joué par Tom Hanks? Pourquoi, dans «Iron Man 3», la majorité des acteurs sont-ils doublés par des Québécois, mais pas le rôle principal joué par Robert Downey Jr. (http://www.doublage.qc.ca/p.php?i=162&idmovie=3928)? Vous qui connaissez si bien le doublage québécois, vous avez sûrement une idée.
    Sylvio Le Blanc

  • Archives de Vigile Répondre

    6 juillet 2016

    Monsieur Leblanc,
    Sans vouloir vous offenser je crois que votre analyse relève plus de la théorie du complot que d'un travail rigoureux. Affirmez que votre intervention dans Le Devoir aurait pu soudainement motiver Steven Spielberg à faire doubler rapidement une version avec ma voix est complètement farfelue puisque JAMAIS la voix de Puymartin n'a fait partie de la distribution du doublage québécois de Bridge of Spies, ni en salle, ni en DVD, ni en format numérique dédié aux plateformes de téléchargement, jamais. Bref, vous m'avez entendu et vous m'avez confondus avec Puymartin, ce qui, je vous le répète, me touche beaucoup. Je ne manque pas de respect pour les grands du doublage français qui m'ont inspirés à faire ce métier, tout comme l'ont fait certaines voix du Québec. Contrairement à ce que vous affirmez depuis toujours, je crois qu'il existe de nombreux doublages de qualités au Québec et l'industrie, malgré l'état de constante précarité, intègre de la relève, de bons adaptateurs et de bons directeurs de plateaux. Comme en France, les doublages ne sont pas toujours fantastiques, mais je vous invite à écouter Le Loup de Wallstreet, Deadpool, Soldier of bengazi, le plus récent Star Wars, Le Revenant, Le Livre de la jungle, etc. Vous serez agréablement surpris. Inutile de démoniser le milieu, le public ne partage pas votre avis. Travaillons à améliorer le milieu, soit, mais vouloir à tout prix le voir disparaître me semble irréaliste et déconnecté des désirs et des aspirations des cinéphiles québécois comme le révélait un récent sondage.
    Bien à vous,
    Tristan Harvey

  • Sylvio Le Blanc Répondre

    6 juillet 2016

    Monsieur Tristan Harvey,
    J’ajoute deux points :
    En octobre 2015, après avoir vu «Le Pont des espions» dans une salle de cinéma d’ici, j’ai consulté l’article sur ce film dans Wikipédia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Pont_des_espions). Comme je m’y attendais, votre nom n’y figurait pas comme doubleur de Tom Hanks, alors que les noms des autres doubleurs québécois y figuraient. Bien entendu, le nom du doubleur français de Hanks, Jean-Philippe Puymartin, y figurait. Quand avez-vous ajouté votre nom dans Wikipédia, M. Tristan Harvey? Vous auriez dû mentionner «DVD» à la suite de votre patronyme.
    Pour terminer, vous dites avoir doublé Tom Hanks dans le film «Un hologramme pour le roi». Vous auriez dû préciser que le doublage québécois a été fait pour le support DVD, parce que dans les salles de cinéma, c’est la VOSTF qui fut présentée et que j’ai vue au Quartier latin : http://www.rcq.qc.ca/RCQ212AfficherFicheTech.asp?intNoFilm=399967
    http://www.ledevoir.com/non-classe/468811/hologramme-pour-le-roi-un-hologram-for-the-king-a
    Sylvio Le Blanc

  • Sylvio Le Blanc Répondre

    5 juillet 2016


    Monsieur Tristan Harvey,
    Le 20 juin, j’ai écrit un courriel à la maison de doublage Technicolor Services Thomson (ou Technicolor services créatifs – Montréal : http://andp.ca/membres/technicolor-services-creatifs-montreal/), qui a produit le doublage québécois de «Bridge of Spies», afin qu’elle me confirme que la voix en français de Tom Hanks entendue dans la version québécoise («Le Pont des espions») présentée dans nos salles de cinéma en octobre 2015 était bel et bien la vôtre. Deux semaines plus tard, je n’ai toujours pas eu de réponse. Cela augure mal pour vous, M. Harvey.
    Mais considérons que vous avez raison. Pourquoi alors avoir attendu fin 2015 pour modifier la fiche de ce film dans le site «doublage.qc.ca» : http://www.doublage.qc.ca/p.php?i=162&idmovie=4277 ? Avant cette modification, votre nom en était absent (des critiques de cinéma, à qui j’ai envoyé ma lettre parue dans «Le Devoir» du 16 décembre 2015, pourraient le corroborer). Vis-à-vis Tom Hanks était écrit: «doubleur français», comme pour le film «Sauvons M. Banks»: http://www.doublage.qc.ca/p.php?i=162&idmovie=4102.
    Des pressions ont-elles été faites après ma lettre parue dans «Le Devoir» pour que votre voix remplace celle de l’acteur français Puymartin sur le support DVD (si oui, remerciez-moi, car ma lettre vous aura permis de gagner un peu d’argent)? Et pourquoi Bernard Fortin n’a-t-il pas été contacté, lui qui a doublé Hanks à 16 reprises, alors que c’est une première pour vous? Allez-vous aussi remplacer la voix française de Tom Hanks dans «Sauvons M. Banks»? Sûrement pas, le DVD étant sorti depuis longtemps.
    La version française du «Pont des espions», comme je l’ai entendue dans un cinéma québécois en octobre 2015, qui comprenait la voix de Puymartin, aura donc disparu à tout jamais. Il est facile pour certains d’inventer après coup.
    Sylvio Le Blanc

  • Archives de Vigile Répondre

    5 juillet 2016

    Monsieur Leblanc,
    Je le répète, le doublage de Bridge of Spies que vous avez vu en salle est entièrement doublé au Québec, je prête ma voix à Tom Hanks suite à une audition approuvée par Spielberg et Hank, ce sera le cas également pour Hologram for the King. En ce qui concerne Monsieur Banks vous avez raison il s'agit bel et bien de Puymartin mais PAS pour Bridge of Spies. Je comprends que cette nouvelle vous ébranle (car vous débuté votre lettre et construisez votre argumenraire sur une fausseté) mais voilà bien la preuve qu'on puisse berner le plus grand pourfendeur du doublage québécois.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 juin 2016

    Bonsoir,
    Je ne suis pas d'accord avec le contenu de cet article. Je ne ferai pas une élaboration techno-intello-sondage. Cependant, je distingue les doublages québécois de ceux de nos cousins européens par le fait que les doublages de chez-nous sont empreints d'une appropriation par nos artistes de la psychologie et du comportement des artistes originaux. Bref, nos doubleurs jouent le film et en ceci le rendu est excellent. Le doublage n'est pas un jeu de linguistique ou de prononciation à la française. Notre industrie du doublage n'a rien à envier à l'industrie européenne, bien au contraire. Je ne ferai pas ici de comparaisons disgracieuses avec nos cousins.
    Notre doublage a la très belle qualité d'être exportable, car il est vide de toutes les expressions ou argots bien consommés de nos cousins, ce qui n'existe pas chez-nous, sauf pour les productions originales de cette nature. Les personnages doublés au Québec ont aussi cette belle qualité d'être bien adaptés par nos artistes. Oui, on les reconnaît. Et alors? Les voix se travaillent et s'adaptent. Et elles doivent demeurer les mêmes d'un film à l'autre, autant que possible, sinon c'est une nouvelle adaptation pas toujours heureuse (je vous fais grâce des exemples).
    Nous parlons dollars$$? D'accord. Se contenter des doublages français afin de transférer des fonds à la production cinématographique locale? Premièrement, on ne touche pas à quelque chose qui va bien. Donc, pas touche à l'industrie québécoise du doublage. Toutefois, le gouvernement a des devoirs à faire à ce sujet en adoptant une loi pro-doublage Qc comme en France. Mettre plus de dollars dans les productions locales? Encore faut-il être en mesure d'attirer le public avec des productions qui intéressent le public et ne pas jouer à l'artiste incompris de tous lorsque le film ne fait pas ses frais ou à peine.
    Beaucoup de choses à dire. Ce sera suffisant pour l'instant.

  • Sylvio Le Blanc Répondre

    17 juin 2016

    Monsieur Harvey,
    Je viens tout juste de lire votre commentaire. Il dépasse l'entendement. La voix en salle était bien celle de Puymartin. Et cela n'a pas été contredit par Sophie Prégent et Jean Ducharme dans leur réplique. Mais qu'en est-il de «Sauvons M. Banks», M. Triste Harvey?
    Ne vous portez pas bien!
    Sylvio Le Blanc

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juin 2016

    Monsieur Leblanc,
    Dans votre lettre au journal Le Devoir publiée le 16 décembre 2015, vous écriviez: J’ai vu sur grand écran Bridge of Spies dans sa version française faite au Québec (Le pont des espions). Les personnages principaux y sont doublés par des Québécois, à l’exception notable de celui interprété par Tom Hanks, doublé par un acteur français. Il en allait de même pour son précédent film : Sauvons M. Banks (Saving Mr. Banks). Les Québécois seraient-ils tannés d’entendre la voix aisément reconnaissable de Bernard Fortin
    Cette affirmation est fausse. En effet, c'est bien ma voix que vous avez entendue au cinéma et c'est celle que vous entendrez en version DVD. Je suis flatté que vous me compariez à Monsieur Puymartin mais il m'apparaissait important de corriger cette erreur de fait qui se retrouve également dans votre texte de la Tribune libre.
    Bien à vous,

    Tristan Harvey