Le CUSM veut qu’un rapport reste secret

Il concerne les agissements de son ex-DG adjoint

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Que veut donc encore cacher le CUSM ?





Le CUSM fait des pieds et des mains pour garder secret un rapport juricomptable qui détaille comment son ex-directeur général adjoint aurait profité de cadeaux des fournisseurs de l’hôpital en échange de contrats.


L’hôpital a invoqué pour la première fois en deux ans et demi le secret professionnel pour éviter de transmettre le document demandé par Le Journal dans le cadre d’une demande d’accès à l’information.


Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) a même refusé, hier, de le remettre à la commissaire Lina Desbiens, lors d’une audience devant la Commission d’accès à l’information, qui doit pourtant trancher la question.


Révélations


Des reportages publiés par notre Bureau d’enquête depuis 2011 ont révélé que l’ex-directeur général adjoint, Yanai Elbaz, a octroyé des contrats à des entreprises qui ont ensuite financé des travaux à sa résidence personnelle.











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Photo d'archives





À la suite de ces révélations, le CUSM a demandé à son conseiller externe, l’avocat Yves Dubois du cabinet Borden Ladner Gervais, de mandater à son tour la firme PricewaterhouseCoopers pour savoir comment M. Elbaz avait pu éviter les appels d’offres en faisant qualifier les travaux d’urgents et s’approprier des matériaux pour des projets personnels.


C’est ce rapport de l’auditeur indépendant que Le Journal a demandé au CUSM en mai 2014. Un mois plus tard, l’établissement a refusé, invoquant trois articles de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics.


L’établissement fait maintenant valoir que c’est son conseiller externe, lié au CUSM par le secret professionnel, qui aurait demandé ce rapport, et non l’hôpital.


Lors de l’audience d’hier, Me Yves Dubois a répété qu’il ne pouvait pas répondre aux questions de l’avocat du Journal en raison du privilège avec son client.


Remis à l’UPAC


Yves Dubois a néanmoins qualifié «d’évolutif» le rapport de la firme, commandé en avril 2013, remis au mois d’août, puis amendé en octobre.


Il n’a toutefois pas dit s’il avait bel et bien été envoyé à l’Unité permanente anticorruption (UPAC), comme l’avait pourtant affirmé un cadre du CUSM au Journal, il y a deux ans.


Les deux parties se retrouveront devant la Commission en juin pour débattre du secret professionnel.




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