Parlez-nous d'Arthur Porter

Le calme de Philippe Couillard

Cache un trou de mémoire volontaire

Tribune libre

En publiant sur sa page Facebook les liens tendancieux de Philippe Couillard avec Arthur Porter, Pierre Karl Péladeau a peut-être fait preuve d’une stratégie douteuse, mais Philippe Couillard, en critiquant les attaques personnelles de PKP sans aborder les raisons de ses récriminations, tente d’éluder un pan pas très reluisant de son histoire.

Philippe Couillard aura beau faire preuve de calme et prôner les bienfaits d’une attitude « noble » en politique, un jour où l’autre, il devra lever le voile sur les squelettes qu’il tente de maintenir dans le placard au détriment des conflits d’intérêt qu’il reproche à PKP.

À titre de rappel, Arthur Porter est détenu au Panama en attendant son extradition liée aux 22 millions en pots-de-vin qu’il aurait reçus de la firme SNC-Lavalin pour l’octroi du contrat du CUSM. M. Porter conteste son extradition au Canada devant la justice panaméenne. Par ailleurs, dans son autobiographie écrite depuis sa cellule, Arthur Porter soutient qu’il «entretenait une relation personnelle étroite» avec Philippe Couillard, lorsqu'il était ministre de la Santé sous Jean Charest.

«Durant une période, Couillard m'appelait tous les jours, me demandant ce que je pensais de tel sujet ou de telles décisions. J'ai alors réalisé qu'il avait vraiment besoin d'approbation»¸ a-t-il écrit dans son livre. Celui qui a dirigé le CUSM de 2004 à 2009 mentionne qu'il dînait «plusieurs fois par semaine» avec Philippe Couillard, et qu'il a même dormi chez lui après avoir partagé un souper en compagnie de la femme du chef libéral. Dans ces circonstances, il est facile d’imaginer pourquoi Philippe Couillard ne plaidera pas l’extradition d’Arthur Porter !

M Couillard, cessez de vous voiler impunément derrière le masque de la vierge offensée et faites preuve de transparence une fois pour toutes au lieu de développer une allergie viscérale à votre passé si vous espérez gagner la confiance des Québécois en ce qui a trait à l’éthique que vous défendez avec autant de calme et de « conviction » !

Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2090 articles

  • 1 470 728

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




Author extra bg

Le charisme de Donald Trump


Author extra bg

Deux pubs, deux mondes


Author extra bg

Autopsie d’une campagne


Author extra bg

L’échec de Kamala Harris



Laissez un commentaire



4 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    20 octobre 2014

    "...un jour où l’autre, il devra lever le voile sur les squelettes qu’il tente de maintenir dans le placard..."
    ...oui, mais si on se rappelle "la nébuleuse" de Charest, son salaire caché, les enveloppes brunes pour le financer... il a toujours pu s'en tirer, grâce à ce poste de "pouvoir absolu"!

  • Archives de Vigile Répondre

    19 octobre 2014

    .Moi la question que je me pose sur PHILLIPE COUILLARD .
    Pourquoi cette compagnie avec PORTER supposément inutile qui n a jamais rien fait.
    Mais je me souviens d avoir écouté a la commission CHARBONNEAU que PORTER avait formé une compagnie dans un paradis fiscaux --avec un homme de Londres donc je ne me souviens pas du nom qui était au placé aux CUMMS-- /pour recevoir l argent de LEUR POT VIN de LAVALIN -.
    C est bizarre une compagnie--COUILLARD PORTER -- inutile
    COUILLARD de l ARGENT PLACÉ dans un paradis fiscaux BIZARRE

  • François A. Lachapelle Répondre

    19 octobre 2014

    Philippe Couillard, en niant son passé par ses silences, est un PM indigne. Henri Marineau a raison d'écrire, je cite: " au lieu de développer une allergie viscérale à votre passé si vous espérez gagner la confiance des Québécois en ce qui a trait à l’éthique que vous défendez avec autant de calme et de « conviction » !"
    Si Philippe Couillard était demeuré un anonyme neurochirurgien de l'hôpital Saint-Luc de Montréal, nul ne pourrait exiger la vérité sur son CV.
    Sauf que Philippe Couillard a choisi de se présenter au poste qu'il occupe maintenant, celui de PM de tous les Québécois. Il doit démontrer aux Québécois qu'il est un citoyen exemplaire.
    Cette exemplarité, je la réclame pour les années 1992 à 1996 durant lesquelles il travaillait comme conseiller du Ministre de la santé de l'Arabie saoudite. Selon des informations publiques, Philippe Couillard ne travaillait pas "bénévolement" pour "Médecins sans frontière". Tout au contraire, en plus de ses gages totalement à l'abri de l'impôt, taux de 0%, toutes ses dépenses étaient payées. Son salaire était donc NET-NET: sans dépenses, sans impôts.
    Ces 4 années ne peuvent pas être occultées par Philippe Couillard: il a choisi ce parcours alors qu'il était un jeune chef de département de neurochirurgie à l'Hôpital Saint-Luc de Montréal. Pourquoi a-t-il fait ce choix ? S'ennuyait-il dans ses fonctions à l'hôpital Saint-Luc, où il servait des centaines de patients du Québec qui avaient payé une bonne partie de ses études et qui avaient besoin de ses talents ?
    Pourquoi quitter ses obligations et choisir un "faux paradis doré" qu'est l'Arabie saoudite ? Des zones d'ombre sont apparues sur l'intermède de l'Arabie saoudite durant la campagne électorale qui a précédé l'élection du 7 avril 2014.
    À cause de la révélation par Radio-Canada de l'existence d'un compte secret dans la paradis fiscal de l'Île Jersey détenu par Philippe Couillard, ce dernier a essayé de minimiser cette partie de son CV qui a duré 4 années en disant que l'impact des paradis fiscaux en 1992 n'était pas connu. Allo naïveté !
    On sent qu'il pouvait utiliser les mêmes mots pour qualifier son séjour de 4 ans en Arabie Saoudite: séjour sûrement anodin puisque l'Arabie saoudite dans ces années-là n'était pas le pays qu'on connaît aujourd'hui: une monarchie théocratique absolue.
    En homme intelligent, qu'a observé Philippe Couillard de cette "monarchie théocratique absolue", régime politique quelque peu différent de la "monarchie constitutionnelle" du Canada ?
    De 1982 à 1995, c'est le Roi Fahd ibn ABD el-Aziz qui régnait lors du séjour de Philippe Couillard en Arabie Saoudite, et c'est le prince héritier Abdallah qui succéda au Roi Fahd. Que sait-il de ces personnages, de la religion musulmane dans la branche du wahhbisme, une frange rigoriste de l'islam. Aujourd'hui, ce pays pratique la ségrégation des sexes, les amputations, les décapitations, les lapidations. Philippe Couillard était-il conscient des pratiques rigoristes ou fermait-il les yeux pour s'en laver les mains et la conscience.
    Pouvait-il dire et penser, je cite: " Je suis ici, bien payé, pour conseiller le Ministre de la santé. Je suis un médecin spécialiste de haut niveau. Ne me demandez pas d'être humaniste. Cela m'est indifférent." Le petit-grand Philippe Couillard de 1992-1996 a-t-il changé ses principes de vie ou les a-t-il affermi en 2014-2015 ?
    Il faut connaître le dicton mauricois: " dans sa peau mourra le crapeau ! "

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    19 octobre 2014

    Rappel.
    Les vrais affaires, les vrais questions :
    dossiercouillard.com