Politique fédérale

Le bilinguisme, vous dites?

Le diagnostic (suite)

Tribune libre

La Commission sur l’état d’urgence, présidée par le juge Paul Rouleau, un franco-ontarien, a entendu une soixantaine de témoins depuis cinq semaines. Combien de personnes ont témoigné en français? Une seule.

Et ce n’est pas par manque de témoins francophones, au contraire. Le 21 novembre, trois d’entre eux l’étaient. David Vigneault, le grand patron du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), Michelle Tessier, la sous-directrice aux opérations du SCRS et Marie-Hélène Chayer, la directrice du Centre intégré d’évaluation du terrorisme du SCRS. Ils ont fait le choix tous les trois de témoigner en anglais alors que le français est leur langue maternelle.

Devant cet état de fait, comment ne pas voir dans l’absence chronique du français à cette commission que la marginalisation du français au gouvernement fédéral se porte à merveille? Par ailleurs, selon un sondage du Commissaire aux langues officielles, près de la moitié des fonctionnaires francophones se sentent mal à l’aise d’utiliser leur langue au bureau. Pendant ce temps, le gouvernement Trudeau tente d’adopter une mouture édulcorée et sous bâillon de sa réforme de la Loi sur les langues officielles et cela, contre l’avis d’experts et de Québec.

En fin d’audience, la commission Rouleau entendra le premier ministre Justin Trudeau. Dans quelle langue fera-t-il valoir ses arguments? Je suis d’avis que le grand défenseur du bilinguisme au Canada utilisera un "harmonieux mariage" des deux langues officielles… tout au moins pour sauver les apparences!

Le diagnostic (suite)

Depuis ma dernière communication, nonobstant une résistance physique amoindrie, un appétit diminué et des épisodes de sommeil plus fréquents, je peux quand même bénéficier d’une assez bonne qualité de vie. En bref, mon corps réagit toujours bien aux traitements d’immunothérapie neuf mois après le diagnostic.


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2016 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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