La guerre médiatique, politique, la «smart war» se poursuit contre la population du Honduras.
Commentaire fait sur le site de Radio-Canada ce matin, 30 novembre à 8h13.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2009/11/29/011-honduras-election-resultats.shtml
Sur Cyberpresse, on peut lire:
«La droite remporte les élections au Honduras»
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/200911/29/01-926139-la-droite-remporte-les-elections-au-honduras.php
Ce titre illustre de façon éloquente la farce.
Y avait-il eu un parti de gauche en lice à cette élection?
NON.
Alors comment peut-on titrer «La droite remporte les élections au Honduras» ?
La gauche n'a pas participé ni de près ni de loin à cette farce.
On constate clairement que les médias ne nous informent pas, mais font de la propagande.
Dire que «La droite remporte les élections au Honduras» est une aberration incroyable.
On peut titrer de telles absurdités parce que les gens n'ont pas le temps de mieux s'informer.
Autre fait étrange, à Radio-Canada on converse avec Ginette Lamarche qui est comme toujours, dans son hôtel de Rio. Elle nous parle des élections au Honduras.
Elle nous lit textuellement le communiqué de AFP cité plus haut.
Pourtant, Jean-Michel Leprince est sur place.
JML serait-il trop professionnel pour se prêter à cette propagande de salissage du mouvement de gauche au Honduras?
Je crois que oui.
Je crois que Jean-Michel Leprince n'est pas libre de faire son travail de façon professionnelle. C'est une impression. Je peux me tromper, mais il est vraiment étrange de ne pas avoir eu de reportage pendant la journée du scrutin bidon d'hier d'un reporter sur place.
La question de l'abstention se discute depuis plusieurs semaines. Le boycottage de cette farce a été dit et redit pendant des semaines. Il était tout à fait normal et évident et même essentiel pour tout journaliste "normal" de nous faire un reportage hier, pendant cette journée fatidique, sur l'affluence ou l'absence citoyenne dans ces bureaux de scrutins bidon.
De plus, tous les organismes sérieux ont refusé de participer à cette farce ridicule en tant qu'observateurs étrangers. On nous parle de 300 observateurs étrangers. Cyberpresse, ne reculant devant aucune propagande, nous offre la fabuleuse photo d'un de ces "observador internacional".

On aurait pu nous mettre une poupée gonflable avec le dossard bien en vue pour la photo et hop! Le tour est joué. On normalise et valide ainsi la farce. Ceci est encore une fois de la désinformation-propagande. Tous les organismes sérieux ont refusé d'observer cette élection factice.
ONU, Institut Carter, UE, Groupe de Rio, OEA, Unasur, etc.
Ginette Lamarche qui se fait toujours un malin plaisir à lustrer les régimes de droite et à démolir tout ce qui est progressiste, de son hôtel de Rio, en se servant du communiqué de AFP (Agence de Franche Propagande) affirme que la participation est trrrès élevée et que l'élu est bien élu.
Je pourrais, avec la même facilité, dire que le taux de participation a été d'à peine 30% et j'ai autant d'éléments que Mme Lamarche pour avancer une telle évaluation.
On n'appelle pas cela du journalisme, mais de la propagande.
L'inconnu c'est de savoir pourquoi Mme Lamarche agit ainsi.
Par conviction idéologique ou parce qu'elle est subventionnée par des organismes "démocratiques" (sic)?
Je cherche à comprendre. Il est évident que ses reportages sont douteux.
CONSTAT ÉTRANGE
Les lignes précédentes sont un commentaire je ai fait ce matin sur le site de Radio-Canada.
J'ai sûrement été lu par Cyberpresse, parce que leur titre a été modifié.
Remarquez bien mon adresse relevée ce matin qui se termine par
« 200911/29/01-926139-la-droite-remporte-les-elections-au-honduras.php »
Si vous copiez-collez cette adresse
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/200911/29/01-926139-la-droite-remporte-les-elections-au-honduras.php
vous tomberez sur
« Honduras: Porfirio Lobo revendique la victoire » et la fin de votre adresse que vous aviez collée changera. Est-ce ma critique qui a fait changer le titre ou si la propagande devenait trop visible?
Ensuite on viendra me faire croire que ces messieurs des médias sont des innocents!
On nous manipule, il faut en être conscient.
Notre perception des gouvernements progressistes d'Amérique latine est constamment aiguillée pour qu'on condamne ces dirigeants qui tentent de rendre la dignité à leur pays et à leur population et qui tentent d'installer des démocraties participatives.
On discrédite Manuel Zelaya. On le diffame et on lui attribue bien des intentions. Du même souffle on "normalise" la dictature.
Le MENSONGE qui se répète encore et encore.
Sur cette nouvelle de ce matin (30 novembre), sur Cyberpresse:
«La droite remporte les élections au Honduras»
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/200911/29/01-926139-la-droite-remporte-les-elections-au-honduras.php
On peut lire une fois de plus ce mensonge dont l'Ombudsman de RC, n'a pas voulu enquêter.
AFP diffusé par CyberPresse redit encore et encore ce mensonge afin le de rendre de plus en plus comme étant une vérité:
«M. Zelaya, du Parti libéral également, avait été renversé le jour où il avait organisé - contre l'avis de la Cour suprême, de l'armée et du Congrès - une consultation populaire pour RÉFORMER LA CONSTITUTION, QUI INTERDIT À UN PRÉSIDENT DE BRIGUER UN SECOND MANDAT. »
Un mensonge répété des milliers de fois devient une vérité.
Ce constat se vérifie clairement. On constate qu'à force de répétition massive de ce mensonge depuis cinq mois, ce mensonge est devenu une vérité dans l'imaginaire collectif.
La question de la consultation prévue le 28 juin dernier était:
« Êtes-vous d'accord qu'aux prochaines élections générales de novembre 2009, une QUATRIÈME URNE soit installée afin de décider si vous voulez la création d'une Assemblée Nationale Constituante qui définirait une nouvelle Constitution Politique ? »
Oui ou Non.
Je l'ai dit des dizaines de fois. Tellement que je peux passer pour un dingue.
Mais comment ne pas répéter cette question lorsque l'on constate qu'on redit toujours et toujours le mensonge disant que Zelaya voulait un second mandat.
UN MENSONGE RÉPÉTÉ PLUSIEURS FOIS S'IMPOSE COMME ÉTANT UNE VÉRITÉ.
Les médias conditionnent les gens à considérer que Manuel Zelaya avait des intentions illégales.
L'ombudsman de RC n'a pas retenu ma plainte contre Radio-Canada qui a repris ce mensonge pendant 4 mois afin de discréditer le Président constitutionnel du Honduras, Manuel Zelaya.
Ensuite on viendra me faire croire que ces gens des médias sont des innocents!
L'abstention
Pour l'abstention, c'est bien difficile de savoir.
Ce résultat, le seul vraiment valable, il ne sera pas dévoilé facilement.
Dans le seul journal d'opposition toléré par la dictature au Honduras, El Libertador, on titrait:
«Abstencionismo, máximo ganador de las elecciones generales»
Hier soir, c'est sur TeleSur qu'on parlait de possiblement 75% d'abstention.
Évidemment, ce chiffre reste à vérifier par d'autres journalistes, comme notre Jean-Michel Leprince national qui est sur place.
À chaque élection, ici et partout dans le monde on parle de l'achalandage au bureau de scrutin, de file d'attente, ou de bureau presque désert.
Hier, c'était LA nouvelle à cibler. Je n'ai pas vu de reportage de JML, je me suis couché tôt et je ne peux accéder au contenu audio-vidéo (très lent et même inopérant du site de RC).
Je crois que JM Leprince n'a pas dit un mot de la journée d'hier concernant la participation et c'est pourtant l'élément de nouvelle que l'on rapporte chaque jour d'élection en attendant d'avoir un semblant de résultat.
Au Honduras, cette participation était plus importante que n'importe quel résultat bidon des urnes théâtrales.
LE résultat c'était et cela demeure la PARTICIPATION.
Ce matin le comité de résistance évalue entre 65 et 70% l'abstention.
Une simple caméra, dans les rues hier, nous aurait immédiatement donné une bonne idée de ce résultat.
http://www.rnv.gov.ve/noticias/index.php?act=ST&f=41&t=114402
Telesur parle d'une participation de 21,5 % (selon de front de résistance).
Sur RNV Zelaya, «de sa prison», parlait de 75% d'abstention.
Bien entendu, du journalisme sérieux pourrait nous informer sur la valeur d'une telle évaluation.
Autre élément important que notre reporter ne parle pas, c'est comment étaient les rues.
30 000 militaires et policiers. Toute une démocratie!

Plusieurs actes de répressions ont été commis par la dictature hier.
Entre autres à San Pedro Sula, la répression a été musclée pour réprimer un millier de personnes venues protester contre cette farce électorale.
http://ellibertador.hn/vivvo_general/3536.html
Où est notre journaliste?
Possiblement à attendre la conférence de presse du super gagnant.
On privilège le journalisme de mots!
Quelle aberration être sur place et nous rapporter les propos d'une conférence de presse qu'on peut voir de son bureau à Montréal ou à Rio.
Ce qu'on ne voit pas c'est la rue. Ce sont les militaires omniprésents. Ce sont les gens qui vivent sous l'oppression. Ce sont les conditions de vie du Président constitutionnel tenu prisonnier. C'est connaître où se trouve la première dame du pays, Xiomara Castro de Zelaya, et sa fille.
Ce qui serait intéressant c'est de visiter les familles qui ont des membres arrêtés, probablement torturés, disparus ou assassinés.
Où est notre journaliste?
Que fait-il?
Est-il déjà dans son avion pour qu'on le remette au plus vite sur sa tablette montréalaise.
C'est honteux de la part de notre Société d'État.
Serge Charbonneau
Québec