La sanction du mépris

Tribune libre

Le mot d’esprit prononcé hier par notre premier ministre a retenti comme la sanction péremptoire de son mépris envers le mouvement étudiant.
Ce Jupiter tonnant de la basse démagogie nous avait déjà mis la puce à l’oreille, avec tout le récent chantage autour de la question de la violence. Mais voilà qu’à présent même ses plus fidèles séides n’en peuvent plus douter.
On commençait à suspecter Gabriel Nadeau-Dubois de prolonger délibérément la grève, par son obscur refus de proférer le Sésame de la résolution finale. Il n’en a plus besoin.
M. Charest a fait montre d’une insigne libéralité en se chargeant lui-même de la pénible tâche de justifier l’agressivité qui anime les étudiants.
Nous ne pouvons plus être dupes du cantique contre ceux qui ne condamnent pas la violence. L’espoir d’un dénouement imminent du conflit nous apparaît désormais comme une bien mauvaise blague, du même registre que celle si spirituellement formulée par M. Charest. Comment, alors, voir dans la violence autre chose que la réponse des faméliques de l’espérance ?


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