L’entêtement maladif et dérisoire de notre Premier Ministre à s’objecter à la volonté de la population a atteint son point culminant. Nous savons depuis des mois, voire des années, qu’une majorité de québecois demandait une enquête publique sur la construction, et le financement des partis politiques. Dans les derniers mois, face aux bévues gouvernementales qui ont été mis à jour, plus de 80 % de la population exigeait une enquête publique et transparente. Aujourd’hui, c’est quasi l’unanimité au Québec, du jamais vu : plus de 85% demandent avec ardeur une commission d’enquête publique.

Dictateur : Personne qui, après s’être emparée du pouvoir, l’exerce sans contrôle => despote, tyran,… [Dictionnaire Le Robert]

Que dire de plus… que cette définition pour qualifier la façon de gouverner de Jean Charest et ses acolytes. Charest se coiffe du chapeau de dictateur et comme un dictateur devant la déchéance, le PM fait un en pas arrière, mais trop peu, trop tard..!

Nous savions tous que Charest se bornait à ne pas vouloir faire d’enquête publique durant son mandat, du moins, à gagner du temps à tout prix, pour reculer au maximum cette demande tant réclamée par la population. L’abus de pouvoir du Premier Ministre a atteint sa limite, et Charest doit faire un pas en arrière pour calmer l’ardeur de ses militants au congrès du PLQ, et tenter de diminuer la grogne dans le public en général. La stratégie de Charest est simple, donner un «bonbon» aux militants pour acheter la paix interne, et tenter d’apaiser l’opinion publique.

La commission d'enquête de Charest clouée au pilori par le Barreau du Québec

Le point critique étant atteint, Charest n’avait pas le choix

Suite aux multiples sorties publiques des différentes autorités, ordres professionnels, et sommités influentes, Jean Charest se devait de faire une brèche dans son entêtement éhonté. Le PLQ avait créé une première en décrétant une commission d’enquête qui somme toute est plutôt un comité de recherche factuel ou un simple Rapport Duchesneau No :2, confirme Me Louise Otis, - ex-juge de la cour d'appel du Québec - interviewé à RDI par Anne-Marie Dusseault. Mme Otis nous dit qu’il y a problème de terminologie : une commission est régie par la loi des commissions d’enquête. Le problème est majeur et seule une commission d’enquête publique « normale » pourrait identifier les vrais coupables. Avec le type de commission que le gouvernement avait décrété - une créature informe qui n'a pas de consistance (Me Otis) - on travaillerait en périphérie sans toucher le cœur du problème. Elle cite la CECO, la commission Dutil,… et confirme que ces commissions n’ont pas nuit aux policiers, car un juge expérimenté, tel la juge Charbonneau, sait diriger et baliser ces enquêtes.

Le Barreau du Québec ne peut soutenir une telle commission et démolit l'argumentation de Charest

De plus, Me Masson, le Bâtonnier du Québec, fait une sortie publique, et donne un coup de massue au PLQ en affirmant l’importance immédiate de rétablir la confiance du public envers ces institutions en instaurant une vraie commission. Il ajoute que si le gouvernement limite les pouvoirs d’une vraie commission, le public jugera la décision discrétionnaire de M. Charest et de son ministre de la justice (aux prochaines élections). Il termine en disant : « Il n'y a aucun cas où une commission d'enquête ait empêché les policiers de faire leur travail…». Alors c’est clair, Charest nous ment et veut protéger des gens, son parti ou lui-même ! En fait Charest avait donné à la juge Charbonneau tous les pouvoirs, sauf un : celui d’en avoir !

Aussi, Maude Cohen, présidente de l'Ordre des ingénieurs s’est dit déçue par ce type de commission d'enquête... Charest faisait pourtant référence à elle mercredi. Claude Poirier de TVA a aussi crié haut et fort que ce type de commission n’en est pas une… Bref, Charest était pris dans le coin, plus rien tenant, il devait risquer quelque chose…

Tous les ministres concernés se débattent comme des diables dans l’eau bénite, et paraissent très mal en public

La ministre Courchesne est comme une pie qui répète et répète. Elle semble exaspérée de défendre son gourou Jean Charest… Interrogée par Simon Durivage : « donnez moi un exemple qu’une commission a fait avorter un procès » La ministre reste bouche-bée et dévie la question, et les suivantes ! Elle ajoute : « on ne gère pas ce que veut l'opposition » (une vraie commission). Donc elle confirme que le gouvernement ne gère pas ce que veut la population... OUF! Courchesne admet finalement que le PLQ n'a pas consulté le barreau… Et Pascale Bérubé du PQ ajoute : « Les criminels ne seront pas à la télévision, ni en prison, ils seront dans leur salon ! » ( avec une telle commission ). Et Durivage rajoute : « Si l'ordre des médecins me dit qu’un tel médicament n’est pas bon… je le prendrai pas… Et le Barreau dit que cette commission ne tient pas la route..! » La ministre balbutie...

Le Ministre de la Justice, quant à lui, patine. Il dit que si l’on pose la question aux québecois, ils appuient ce type de commission aux pouvoirs limités… FOUTAISE ! Charest est en train de limoger ces ministres en les mettant sur la tribune publique à sa place, comme il a fait avec d’autres…

Pour couronner le tout, Charest met l’odieux sur la juge Charbonneau

On apprend finalement que Charest, d’entrée de jeu au congrès libéral, fait un pas arrière en disant que si la juge Charbonneau considère nécessaire de contraindre une personne à témoigner, elle n’a qu’à faire une demande au gouvernement et nous lui accorderons ce droit… Donc, Charest met en sorte, l’odieux sur la juge Charbonneau. Mais cela veut dire QUOI cette déclaration...? Modifiera-t-il le décret de la commission, ou la juge aura-t-elle besoin, à chaque fois, de faire une demande, qui pourrait s’éterniser..? Les témoins auront-ils l’immunité et la protection de la commission..? Tant de questions restent sans réponse. Nous savons que Charest ne veut pas que des choses sortent en public… Pouvons-nous lui faire confiance, avec une telle affirmation..? À vous de juger !

Quoi qu’il en soit, Le point critique étant atteint, la décadence du PLQ reste inévitable… Jamais Charest ne pourra se relever et reconquérir l’opinion publique. Il est actuellement en chute libre. Des ministres tentent même de sauver leur peau en imposant des mesures intelligentes dans leur ministère (MTQ, Éducation), mais trop peu trop tard.

Réagissez, ministres libéraux, ne laissez pas Charest, cet homme infâme, vous emporter dans son gouffre… quittez le navire ! Car ce parti finira comme les conservateurs de Mulroney… ou comme le PLC de Jean Chrétien... complètement à terre..!

Manifestons, ne baissons pas les bras devant les dernières magouilles de se PM à moitié déchu… Ne lui laissons pas la chance d’embobiner le peuple à nouveau avec ses mensonges éhontés. Combattons l'omerta.Rappelons-nous qui est Jean Charest, Informons la population de sa gymnastique mensongère. Soyons éveillés et prêts à toutes éventualités. Libérons le Québec de ce tyran… et continuons à dénoncer. Le règne de Charest tire à sa fin..!

Rappel : Les donnateurs libéraux

Michel Dion

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