La CAI effectue des vérifications sur Gaétan Barrette

Les gros sabots du Dr Barrette

QUÉBEC - La Commission d'accès à l'information (CAI) a entamé des vérifications pour s'assurer que l'accès dont dispose le ministre Gaétan Barrette au Dossier Santé Québec (DSQ) ne met pas en danger la protection des renseignements qu'il contient.
Dans une entrevue accordée plus tôt cette semaine au quotidien Le Devoir, le ministre de la Santé a raconté qu'il avait accompagné un patient chez le médecin et qu'il avait sorti sa propre clé USB pour accéder au dossier de ce patient sur sa tablette.
Gaétan Barrette a raconté cette anecdote pour illustrer à quel point, à son avis, les médecins sont peu familiers avec le DSQ, un outil informatique qui permet aux professionnels de la santé de consulter le dossier d'un patient en quelques clics.
«Préoccupée» par cet accès, la Commission d'accès à l'information a laissé savoir mercredi qu'elle effectuerait «les vérifications qui s'imposent». Le fait que le ministre ait pu accéder à un dossier qui n'était pas le sien et que cette consultation n'ait pas été faite par un professionnel de la santé dans le cadre de soins dispensés à un patient ont retenu l'attention de la CAI.
«On fait des vérifications auprès des personnes concernées au ministère de la Santé. Pour l'instant, il n'y a pas de reproches ni d'accusations qui sont adressés, on est vraiment en train de vérifier la situation à cause de ces deux éléments-là», a expliqué à l'Agence QMI la responsable des communications à la Commission, Véronique Lessard.
BARRETTE SE DÉFEND
En entrevue au 98,5 FM, mercredi, le ministre de la Santé a expliqué qu'il avait accès au DSQ puisqu'il est médecin et qu'il détient toujours ses privilèges à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont.
Gaétan Barrette a indiqué que cet accès était importait puisqu'il lui permet de vérifier les problèmes soulevés par les médecins qui utilisent le Dossier Santé.
À ceux qui font valoir qu'il pourrait utiliser son accès pour consulter le dossier de certains patients à des fins partisanes, le ministre répond qu'un tel scénario est improbable.
«Je me mettrais à risque en titi là, parce que c'est tout enregistré ça. Si je m'en vais voir votre dossier, vous avez le droit aujourd'hui d'appeler à la RAMQ et de demander un compte rendu de quiconque est entré dans votre dossier à l'aide d'une clé», a-t-il expliqué.
C'est sans compter, précise le ministre, que pour consulter le dossier d'un patient, il faut avoir accès à ses informations personnelles, dont son numéro d'assurance maladie.
«Je découvre des choses en regardant mon propre dossier, a insisté le ministre. Je suis prêt à publier mes logs. La seule personne que je vais voir, c'est mon dossier. Je suis hypertransparent.»


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