L’origine de la pensée antinationaliste de Pierre Trudeau

Tribune libre

L’ORIGINE DE LA PENSÉE ANTINATIONALISTE
DE PIERRE TRUDEAU
_ Par Joachim Lambert
_ Tribune libre de Vigile.net ‒ le 4 novembre 2011.
À 21 ans, Pierre Elliot-Trudeau a maintenant terminé ses huit années de cours classique au Collège Jean-de-Brébeuf, à Montréal, et commence en septembre 1940 sa première année de droit à l’Université de Montréal. Il a donc 22 ans lorsqu’au mois de mars 1941, il découvre l’œuvre qui, littéralement, l’éblouira et transformera complètement sa pensée : Les deux sources de la morale et de la religion (1932) du philosophe spiritualiste français Henri Bergson (1859-1941).
Membre de l’Académie française en 1914, Bergson recevra le Prix Nobel de littérature en 1927. Dans cette œuvre, Bergson, un Juif qui s’est converti [un projet inachevé - BF] au catholicisme, se demandant d’où vient la notion de Bien et quels sont les fondements de la Morale, élabore son idée de société ouverte et de société close qui galvanisera le jeune Trudeau. Il s’émerveille devant ce penseur qui, selon lui, a découvert la vérité – c’est-à-dire la foi catholique –, et qui a le courage de dépasser les pressions sociales de son milieu pour aller jusqu’à adhérer à une autre religion.
Trois éléments de la philosophie de Bergson renvoient à des idées promues par les jésuites de Brébeuf : 1. la recherche de la vérité; 2. l’exigence d’aller plus loin que le bon sens; et 3. la recherche de principes philosophiques servant de base à la morale. Fervent catholique, Trudeau appréciera particulièrement les livres qui l’aideront à mieux formuler ses idéaux chrétiens.
Issu d’un milieu scolaire dont le but était de former une élite canadienne-française catholique et nationaliste, Trudeau connaît bien Lionel Groulx dont il lit de nombreux ouvrages et qui est un maître à penser pour les jésuites de Brébeuf. Ayant commencé ses études en droit à l’Université de Montréal, il suivra même, comme auditeur libre, deux cours hors programme sur l’histoire du Canada donnés par le professeur Lionel Groulx.
Pierre Trudeau est un fervent croyant ‒ et il le restera toute sa vie ‒, respectueux de la hiérarchie catholique lorsque, le 7 avril 1941, il écrit à l’Archevêché de Montréal pour demander l’autorisation de lire deux autres œuvres de Bergson. Dans les collèges classiques du Québec, la lecture libre est interdite et il faut l’approbatur pour pouvoir lire un livre qui n’est pas au programme. Selon M. & M. Nemni, jusqu’à l’âge de 27 ans «Trudeau ne lit rien d’interdit sans avoir, au préalable, obtenu l’autorisation de l’Église catholique, parce qu’il prend très au sérieux les mises à l’Index, non seulement à Brébeuf, mais à l’Université de Montréal, à Harvard et même à Paris!» En effet, alors qu’il étudie le droit à l’Université de Montréal, il écrit à Monseigneur le Chanoine Albert Valois à l’Archevêché de Montréal pour être relevé de la loi de l’Index portant sur les livres des auteurs suivants : Henri Bergson, Machiavel, Jean-Jacques Rousseau, Montesquieu, Montaigne, Descartes et Karl Marx : «S’il-vous-plaît, Monseigneur, daignez présenter à Monseigneur l’Archevêque mon humble supplique ainsi que l’expression de ma respectueuse soumission, et soyez assuré de la profonde reconnaissance de votre serviteur».
Trudeau deviendra un apôtre de la société ouverte de Bergson qui plus tard, sur le plan politique, le conduira à combattre le nationalisme canadien-français de son peuple. Il luttera pour que l’humanité tout entière tende vers la morale de cette société ouverte.
Pour savoir en quoi consiste la société ouverte d’Henri Bergson versus la société fermée, voir J. LAMBERT, Frankois, Chapitre 24: http://www.lulu.com/spotlight/saint_hilaire.


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 novembre 2011

    Non.
    Il était archinationaliste dans sa jeunesse.
    Admirateur de Léon Degrelle et de son avatar littéraire, Tintin.
    Voulant faire révolution au Québec mais le peuple ne suit pas.
    À Harvard, il a voulu étudier la méthode Trotsky qui avait réussi en novembre 1917 en Russie. La censure catholique ne s'étendait pas à Harvard.
    Pour faire oublier son passé d'extrême-droite, il a rejoint le Parti Communiste, ainsi qu'une kyrielle d'organisations occultes que je ne nommerai point ici.
    Comme son placard est encombré, il ne pouvait plus diverger de l'antinationalisme. Et il a fréquenté des défroqués et des anticatholiques comme son ancien maître Hertel réfugié à Paris après la guerre.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 novembre 2011

    Trudeau était un antisémite....mécanique!
    http://www.vigile.net/Trudeau-etait-un-antisemite