Débat des chefs

L'heure de vérité est arrivée

Tribune libre

Au début de la campagne électorale, les sondages indiquaient une nette avance du PQ dans les intentions de vote et annonçaient la formation d’un éventuel gouvernement péquiste majoritaire.

À cet égard, il faut se rappeler que le long débat sur le projet de charte des valeurs du ministre Drainville avait eu l’heur de rallier 60% de la population, contribuant de la sorte à créer cette mobilisation de l’électorat autour du gouvernement Marois.

Puis, à n’en pas douter, l’arrivée surprise de Pierre Karl Péladeau comme candidat du PQ dans Saint-Jérôme et sa déclaration à l’effet qu’il se lançait en politique pour fonder un pays ont relancé le thème de la souveraineté du Québec qui jusque là ne faisait pas partie de l’échiquier électoral de Pauline Marois.

Une dérive que le chef du PLQ Philippe Couillard s’est empressé d’emprunter avec toute la démagogie reconnue dans les gènes de son prédécesseur et de la vieille équipe qui l’entoure, en particulier, Jean-Marc Fournier, le spécialiste des jeux de coulisses.

Nul doute que les thèmes de l’identité nationale et de la gouvernance occuperont une place prépondérante dans le débat des chefs. Et, à ce sujet, il est fort à parier que Philippe Couillard ressortira sa vieille carte du multiculturalisme pour contrer les « effets pervers » de la charte des valeurs, invoquant la primauté des droits individuels.

Dans un tel contexte, Pauline Marois se doit de démontrer clairement ses capacités de leader et d’afficher son statut de chef d’État déterminé à redonner aux Québécois leur fierté nationale en leur présentant une charte qui répond à leurs valeurs identitaires.

L’heure de vérité est arrivée…À Pauline Marois de jouer la carte de la détermination et de l’engouement suscité dans la population pendant des mois par le débat sur le projet de loi 60, une charte des valeurs qui est venue sans contredit éveiller la fibre nationaliste des Québécois depuis longtemps anesthésiée par les tenants du multiculturalisme à outrance.

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Henri Marineau2033 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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