Éducation

L’école en présentiel doit demeurer prioritaire

Tribune libre



Dans son article publié le 30 juin dans le chronique Tribune libre du journal Métro, sous le titre Osons l’école de demain, le président-directeur général du Collège Sainte-Anne, Ugo Cavenaghi, fait l’éloge de l’enseignement à distance en se faisant le défenseur de « ceux et celles qui croient depuis longtemps que les technologies sont indispensables à la réussite éducative. »  Soit!

Jetons maintenant un coup d’œil sur l’argumentaire de M. Cavenaghi. Selon lui, « le recours à l’enseignement à distance aura permis de mieux saisir quelles activités d’apprentissage peuvent être avantageusement réalisées hors des murs de l’école. » De plus, l’enseignement à distance a contribué à faire que « les élèves ont connu d’autres façons d’apprendre et ont gagné en autonomie. »

Or, nulle part dans son article, l’auteur ne fait allusion à deux éléments vitaux qui sont au centre de l’acte éducatif en classe, soit la communication live entre l’enseignant et ses élèves d’une part, et le besoin de socialisation entre les élèves d’autre part, notamment lors des travaux en équipes.

Toutefois, les « autres façons d’apprendre » que nous vante l’auteur ont-elles réellement fait leur preuve? À cet effet, il me paraît un peu tôt pour porter un jugement sur les résultats obtenus par les élèves soumis à l’enseignement à distance. À ce sujet, la prochaine année scolaire nous en dira davantage.

L’enseignement à distance, ne l’oublions pas, est apparu dans le spectre de l’enseignement à titre de solution que j’appellerais « par défaut » et il serait imprudent qu’il se substitue au présentiel une fois que les circonstances redeviendront propices à l’enseignement en classe.

L’école a toujours été, est et sera toujours un lieu d’apprentissage où un professeur a pour mission de communiquer des connaissances à des apprenants, à savoir ses élèves. Et pour y arriver, le professeur doit absolument créer le canal de communication avec ses élèves s’il espère favoriser leur apprentissage dans quelque discipline que ce soit, ce que l’enseignement à distance ne peut arriver à créer avec autant de succès.

En terminant, je suis d’avis que les nouvelles technologies joueront un rôle de plus en plus important eu égard à la communication des connaissances. Toutefois, cette avancée, un fois les élèves en possession du matériel nécessaire, sera réalisable de façon efficiente en compagnie du professeur en classe. 

https://journalmetro.com/debats/2662741/osons-lecole-de-demain/


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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