(Montréal) Un Québec indépendant n'accéderait pas automatiquement à l'actuel traité de libre-échange Canada-Union européenne, affirme Pierre Marc Johnson.
Le négociateur pour le Québec dans ce dossier et ancien premier ministre québécois a fait ce commentaire, lundi midi, en mêlée de presse, à Montréal. «Il n'y a rien dans le traité qui rend automatique l'adhésion de qui que ce soit à ce traité, y compris un État qui ferait sécession.» Selon
M. Johnson, les dirigeants d'un Québec souverain devraient se plier à une nouvelle ronde de tractations avec les Européens. «On ne peut adhérer à un traité avec l'Europe sans que les Européens ne soient d'accord.» La réponse que recevraient les porte-parole du Québec est loin d'être évidente.
La taille du Québec - 8 millions d'habitants - pourrait poser problème. «Il est raisonnable de penser que l'Europe a trouvé difficile de négocier avec le Canada qui a une population de 35 millions de personnes», a fait valoir Pierre Marc Johnson. L'ex-chef du Parti québécois a insisté à plusieurs reprises sur le caractère hautement hypothétique de la question. Cependant, questionné s'il y aura des impacts à la suite d'un référendum gagné par le camp du Oui, M. Johnson a laissé tomber qu'il «y a toujours des conséquences à n'importe quel geste politique».
L'ex-politicien a été rencontré à l'occasion d'une conférence, donnée à Montréal, par un autre ex-premier ministre, le libéral Jean Charest. Celui-ci a réitéré qu'il a été l'initiateur du projet de traité, en 2007, lorsqu'il dirigeait le Québec.
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