Juncker «ne souhaite pas» une indépendance de la Catalogne

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L'Union européenne prise entre l'arbre et l'écorce

Luxembourg — Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a déclaré vendredi qu’il ne souhaitait pas que la Catalogne devienne indépendante, craignant un effet domino en Europe.


« Si nous laissons la Catalogne se séparer — mais ce n’est pas notre affaire —, d’autres le feront. Je ne souhaite pas cela », a-t-il martelé dans un discours devant des étudiants à l’université du Luxembourg.


Il s’est dit « très inquiet » face aux menaces indépendantistes en Europe.


« Je ne veux pas d’une Union européenne qui comprendrait 98 États dans 15 ans. C’est déjà relativement difficile à 28, pas plus facile à 27, mais à 98, ça me semble impossible », a ajouté M. Juncker, appelant à « la responsabilité de tous les acteurs ».


Prenant acte du référendum d’autodétermination interdit et contesté du 1er octobre, que les indépendantistes disent avoir largement remporté, le président catalan Carles Puigdemont a semblé déclarer unilatéralement l’indépendance de la Catalogne mardi soir.


Mais il a aussitôt suspendu cette déclaration, pour demander un dialogue avec Madrid dans les prochaines semaines, avant de la signer avec les députés indépendantistes sans la soumettre au vote du Parlement régional, entretenant la confusion.


Appel à la médiation


Les demandes répétées d’une médiation, notamment internationale, de M. Puigdemont, sont systématiquement rejetées à la fois par Madrid et par les dirigeants européens.


« Nous recevons des appels solennels dans le monde entier : Juncker doit agir comme médiateur. Il ne le fera pas », a expliqué le président de la Commission vendredi, parlant de lui-même à la troisième personne.



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