Gérald Darmanin a annoncé que la procédure de dissolution de Génération identitaire avait été lancée. Réaction de Jean-Yves Le Gallou au micro de Boulevard Voltaire.
Génération identitaire sera dissoute. Pourquoi accélérer sur le dossier Génération identitaire ?
C’est tout à fait typique du régime Macron. Je crois qu’il faut utiliser le mot régime Macron, c’est l’anarcho-tyrannie. Cela consiste à être totalement laxiste vis-à-vis de ceux qui ne respectent pas nos lois, laxiste vis-à-vis des racailles, laxiste vis-à-vis des islamistes, laxiste vis-à-vis des passeurs de clandestins. C’est le premier aspect de l’anarcho-tyrannie : c’est le côté anarchique. Puis, on a le côté tyrannique, qui consiste à appliquer la répression de manière massive vis-à-vis des bons citoyens et des gens qui veulent défendre l’identité de leur pays. On est donc en plein anarcho-tyrannie. Je dois dire que c’est particulièrement scandaleux de poursuivre les identitaires parce qu’ils ont mené des actions de sensibilisation contre l’entrée des clandestins, alors même que le Conseil constitutionnel, dans une décision de 2019, a reconnu que la lutte contre l’immigration clandestine était un principe à valeur constitutionnelle. On ne devrait pas dissoudre les identitaires mais, plutôt, les décorer.
C’est assez amusant, lorsqu’on voit la prestation du débat de Gérald Darmanin face à Marine Le Pen qu’il accusait de mollesse. Finalement, Gérald Darmanin s’est placé plus à droite que Marine Le Pen pour, finalement, dissoudre Génération identitaire derrière. C’est un peu le « en même temps » qui continue…
Il faut dire que se placer à droite de Marine Le Pen n’est pas trop difficile. Le jeudi, Darmanin débat avec Marine Le Pen et, le samedi, il annonce qu’il va dissoudre Génération identitaire. C’est un piège tendu à Marine Le Pen. Elle joue beaucoup le côté dédiabolisation. Elle va se trouver dans une situation un peu délicate, parce que si elle s’oppose à la dissolution de Génération identitaire, on l’accusera de les défendre. Et si elle ne les défend pas et qu’elle laisse filer les choses, on lui dira : comment faites-vous pour garder auprès de vous un certain nombre de cadres venus de Génération identitaire ?
Il n’en reste plus beaucoup, mais ce sont tout de même des cadres importants. Il y a une manœuvre politicienne.
Le Rassemblement national a communiqué en dénonçant la dissolution de Génération identitaire. Autant les groupes d’extrême droite d’il y a vingt ou trente ans avaient face à eux une condamnation unanime, autant, aujourd’hui, on peut trouver quelques personnalités de Génération identitaire pour défendre leur action. Génération identitaire n’est pas seul face à « tous ».
C’est, effectivement, le côté positif. Sur les réseaux sociaux, j’ai pu voir le soutien de certaines personnalités politiques du Rassemblement national, d’autres extérieures au Rassemblement national, voire de LR dans certains cas, de Marion Maréchal et de Robert Ménard. Ce soutien est significatif à juste titre parce que c’est une atteinte majeure aux libertés.
Gérald Darmanin est le fer de lance de ce projet de loi contre le séparatisme. Il est aussi menacé par la Justice. Certaines procédures pourraient bien se révéler embêtantes pour la suite de sa carrière.
Il est, effectivement, mis en cause dans différentes affaires, dont une affaire que l’on pourrait qualifier « sexe contre logement ». C’est une affaire assez médiocre et minable. Elle a quand même amené certains élus à être condamnés jusqu’à dix ans de prison. Ce n’est quand même pas si négligeable que cela. Je pense que c’est une diversion assez habile.