Iran: PSA défie les Américains

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Peugeot-Citroën et Renault vont défier les sanctions américaines contre Téhéran

Malgré le retrait américain de l’accord nucléaire et les récentes sanctions unilatérales imposées par Washington à l’Iran, l’industrie automobile française ne quittera pas l’Iran et continuera de coopérer avec les constructeurs automobiles iraniens.


En raison des menaces que représente le retrait unilatéral et illégal des États-Unis de Trump de l’accord nucléaire, qui a entraîné le rétablissement des sanctions anti-iraniennes, ces nouvelles évolutions ont soulevé la question de savoir si les entreprises françaises allaient suivre les consignes américaines et quitter l’Iran.


Face au dilemme du retrait des Américains de l’accord nucléaire qui implique également des sanctions pour les entreprises qui continueraient à commercer avec l’Iran, des constructeurs automobiles français (Peugeot-Citroën et Renault) ont décidé de rester en Iran. Les prises de position des pays européens sur cette affaire indiquent en effet que ces entreprises devraient pouvoir poursuivre sans problème leur coopération avec l’Iran. C’est donc une bonne nouvelle pour les sociétés qui s’intéressent au marché iranien.


PSA, qui a repris ses activités en Iran dès 2016 (après un retrait brutal en 2012), voit un fort potentiel dans le marché automobile iranien. Le groupe (à travers ses marques Peugeot et Citroën) est historiquement connu en Iran et a acquis une part de marché de 30 %, vendant 444 600 véhicules l’an dernier sur un marché qui pourrait, selon Business France, tripler de taille d’ici 2030 à trois millions d’unités par an. L’entreprise espère que l’Union européenne trouvera une position commune sur la mise en œuvre de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien après la décision de Donald Trump d’en retirer les États-Unis.  


Ayant obtenu l’approbation des plus prestigieux centres d’essais en Europe en termes de carrosserie et de pièces, la Peugeot 301 devrait être produite en série d’ici la fin de l’année civile iranienne, a déclaré le PDG de compagnie IKAP (la société commune d’Iran Khodro et de Peugeot).


En outre, la marque Citroën assemblera et commercialisera bientôt la nouvelle C3 sur le marché iranien.


L’autre grand constructeur français, Renault, a élargi ses relations avec ses partenaires iraniens après l’entrée en vigueur de l’accord nucléaire et souhaite investir et produire indépendamment sur le marché automobile iranien.


Le constructeur sud-coréen Hyundai va poursuivre lui aussi ses activités en Iran et pourra assembler et produire des voitures en Iran.


La production de modèles Hyundai se fera en partenariat avec l’entreprise iranienne Kerman Khodro dans une usine située dans le sud-est du pays dans le cadre d’un accord signé il y a deux ans.


Selon les informations, Kerman Khodro assemblera dans un premier temps des voitures à partir de pièces importées de Corée du Sud. Par la suite, 30 % des pièces utilisées seront fabriquées en Iran. Trois modèles seront proposés à la clientèle iranienne : l’Accent, l’Elantra et la Hyundai i20.