Intégration des émigrants: une utopie

Tribune libre

On aura beau crier sur tous les toits que le flot d’émigrants qui ont franchi les frontières du Québec depuis quelques décennies et particulièrement au cours des derniers mois apporte un atout culturel à la société québécoise et que nous devons demeurer une nation ouverte à l’émigration, la réalité démontre un échec patent en ce qui a trait à l’intégration de ces émigrants aux us et coutumes du Québec.

Que ce soit les mesures gouvernementales inappropriées à favoriser cette intégration ou le refus de ces émigrants de se conformer à notre culture en demeurant attachés à leur mode vie, le résultat est le même : leur intégration se traduit par une utopie flagrante.

En effet, combien de quartiers québécois, pour la plupart montréalais, sont majoritairement habités par des émigrants qui utilisent leur nationalité pour créer un petit monde à part, faisant carrément fi de nos coutumes et vivant dans leur groupuscule, isolé du reste du Québec?

Tant et aussi longtemps que ces émigrants ne seront pas confrontés à des normes gouvernementales strictes concernant leur intégration, nous assisterons impuissants à la formation de ces ghettos contradictoires avec toute forme d’intégration qui se veut possible, voire essentielle.

Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2093 articles

  • 1 472 374

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





Laissez un commentaire



6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juillet 2016

    Prenons le cas de Sam Hamad. Depuis longtemps qu'il est au Québec, il n'a pas encore appris à parler le français. Un bel exemple d'intégration manquée.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 juin 2016

    Tout s'explique ici: http://vigile.quebec/Un-membre-du-bureau-du-PS-explique
    L'immigration massive est une arme.

  • Pierre Grandchamp Répondre

    29 juin 2016

    Le Québec a reçu des immigrants de nombreuses nationalités Grecs, Italiens, Latinos, Vietnamiens,Chinois, Népalais,Bosniaques, Rwandais, Burundais....etc.
    La majorité de ces gens-là ne posent pas de problèmes à la société.
    Il y a une communauté qui cause des problèmes partout: en Europe comme ici. Devinez laquelle: elle ne s'identifie pas par sa nationalité mais par sa religion.

  • Caroline Sarah St-Laurent Répondre

    28 juin 2016

    Vous confondez, monsieur Marineau, immigration et émigration. Je vous explique:
    «L'émigrant» est celui qui déserte la patrie. Il s'agit, par exemple, du Canadien français de la Nouvelle-Angleterre, de l'ex-Rhodésien de Westmount ou du diplômé en médecine de McGill s'en allant vivre à Toronto
    «L'immigrant» correspond à cette déferlante du Sud que le Québécois accueille sans nécessairement l'avoir choisi. Nos ti-counes de «souche» devenus stériles en 1970 pensent que le migrant de remplacement va faire tenir les murs de la province.
    Une autre façon de les distinguer: l'émigrant perd son droit de vote et s'en moque, tandis que l'immigrant en reçoit au moins un d'Ottawa à l'approche des élections et des référendums pour voter à la fois «Libéral» et «NON».
    Voyez donc qu'il est impossible de confondre l'habitat dans lequel évolue ces deux créatures du Bon Dieu.
    Caroline Sarah St-Laurent

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juin 2016

    Monsieur Marineau
    Tant que le Québec ne sera pas un pays indépendant, nous devrons toujours faire du colmatage ("patchage" en bon québécois). Avec ce multiculturalisme à la "canadian", pas surprenant que la loi 101 soit devenue presque inopérante ou inefficace et que nous ayons des problèmes à intégrer les nouveaux arrivants. Le PQ qui se dit indépendantiste ne fait pas grand chose pour corriger la situation; la direction de ce parti infiltrée par les fédéralistes a tellement peur de passer pour être raciste en défendant la cause de la langue française.
    Tant qu'à Couillard et sa "gang" d'assimilés, pas surprenant qu'ils travaillent contre nous autres, ils ont besoin du West Island et de cette immigration massive pour aller se chercher une clientèle afin de se maintenir au pouvoir. Restons colonisés et disparaissons à petit feu! Ah!.. les belles montagnes Rocheuses à Chrétien... Comme le chantait Jean Ferrat: " Que la montagne est belle...!"
    André Gignac 28/6/16

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juin 2016

    Bonjour M. Marineau,
    Vous avez tellement raison et j'ajouterai ceci ces ghettos sont voulus par nos fédéralistes collaborateurs anti Québec indépendant, souverain donc LIBRE!
    Les régions sont coupées de Montréal complètement! Vraiment un irritant pour unir les forces si nécessaires à notre projet de PAYS!