Impair et manque

Biden est débiné

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Tribune libre

     Voulant critiquer à raison les propos racistes d’un humoriste trumpiste, tout sauf drôle, qui avait comparé Porto Rico à une « île flottante d’ordures » [1], le président Joe Biden a malheureusement déclaré mardi, une courte semaine avant la présidentielle du 5 novembre, ce qui suit : « Les seules ordures que je vois flottant autour d’ici, ce sont ses partisans. » [2]


     Bien évidemment, l’octogénaire, un homme amène et apprécié pour ses qualités de fin négociateur, ne voulait pas traiter les partisans de Donald Trump d’ordures. Ce sont ses problèmes cognitifs qui l’ont fait déraper, n’ayant pu mesurer le caractère explosif de son intervention avant de la lancer. Elle n’est pas du tout du même ordre que celle d’Hillary Clinton, réfléchie, portant sur la moitié des partisans « pitoyables » [3] de Trump, qui lui a peut-être coûté la victoire à la présidentielle de 2016.


     Pour une fois, il aurait été pertinent de la part du candidat républicain de focaliser sur les problèmes cognitifs du président, mais ce n’était pas payant, électoralement parlant. Le milliardaire a plutôt décidé de jouer la carte du président méprisant envers des électeurs refusant obstinément de voter pour celle qui aspire à le remplacer, Kamala Harris.


     L’équipe de la vice-présidente et candidate démocrate à la présidentielle aurait dû s’assurer que les déclarations du président soient préparées. Car, il faut bien le dire, celui qui a décidé de ne pas se représenter à la suite de son débat affligeant avec Trump, est un homme différent d’il y a quatre ans, cognitivement parlant.


     Si Mme Harris l’emporte mardi, j’espère que le président n’attendra pas au 20 janvier pour faire place nette et lui laisser la Maison-Blanche.


Sylvio Le Blanc




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