Assassinat de Jovenel Moïse

Haïti, terre de malédiction

Les athlètes olympiques devant des estrades vides

Tribune libre



Depuis le départ de Duvalier en 1986, de nombreux gouvernements se sont donnés pour objectif d’établir la démocratie en Haïti. Toutefois, force est d’admettre qu’ils ont tous échoué, la corruption des élus étant la principale cause de ces échecs.

En effet, aussitôt élus grâce à des promesses visant des mesures axées sur la relève économique et l’amélioration du climat social, ce sont plutôt les bailleurs de fonds au parti élu qui profitent de la manne du gouvernement, le peuple demeurant laisser pour compte d’élections en élections.

Et, pour comble de malheur, le 12 janvier 2010 Haïti est confronté à un tremblement de terre d’une magnitude de 7,0 à 7,3. Le 20 janvier, un second de tremblement de terre d’une magnitude de 6,1 sème la consternation. En date du 9 février 2010, les autorités confirment un bilan de plus 280 000 morts, 300 000 blessés et 1,3 million de sans-abris.

Et voilà qu’aujourd’hui le président d’Haïti, Jovenel Moïse, est assassiné à sa résidence lors d’une attaque armée par un commando formé d’éléments étrangers. Depuis le début de son mandat, l’homme de 53 ans faisait face à de nombreuses contestations populaires et plusieurs appelaient à sa démission. Une ambiance générale de violence régnait déjà depuis les derniers mois et était même grandissante depuis des années.

Mais là où le bât blesse avec le plus d’acuité c’est que l’assassinat du président d’Haïti par un commando vient ébranler davantage les fragiles assises d’une démocratie qui n’arrive pas à s’établir dans le pays… Jusqu’à quand la malédiction s’acharnera-t-elle sur le peuple haïtien?

Les athlètes olympiques devant des estrades vides

Inspirés par le baron français Pierre de Coubertin en 1894, les premiers Jeux olympiques modernes se déroulent en 1896 à Athènes. Annulés en 1916, 1940 et 1944 pour cause de guerres mondiales, les Jeux ont vu leur édition de 2020 reportée d'un an en raison de la pandémie de Covid-19.

Or, on apprend que les Jeux de Tokyo se tiendront du 23 juillet au 8 août tel que prévu mais à huis clos, une annonce qui s’est faite quelques heures seulement après la décision du gouvernement de remettre en place un état d’urgence sanitaire dans la capitale japonaise à compter du 12 juillet jusqu’au 22 août.

Depuis la création des Jeux olympiques antiques et modernes, les spectateurs ont toujours constitué la motivation essentielle qui incite les athlètes à se surpasser, et font partie intégrante des Jeux. Ils incarnent pour ainsi dire le moteur qui fait corps avec l’athlète. C’est un peu comme la présence du public pour un comédien. À titre d’exemple récent, demandez aux joueurs de Tampa Bay qui jouaient devant des estrades pleines à craquer si la foule a contribué à leurs victoires

Originairement, les Jeux olympiques étaient aussi une période de réjouissances pour le peuple. À mon avis, les Jeux modernes ne font pas exception, ils représentent une occasion toute spéciale d’applaudir ses « rois du stade » et de vibrer à leurs exploits.

Conséquemment, je suis d’avis que les Jeux de Tokyo doivent être reportés à nouveau plutôt que de les tenir devant des estrades vides!


Henri Marineau, Québec

 


Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2101 articles

  • 1 480 931

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé