«Gilets jaunes» : 1385 interpellations et 974 gardes à vue dans toute la France

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Mobilisation partout en France ; Paris en état de siège

La quatrième journée de mobilisation des «gilets jaunes» a réuni samedi 125.000 manifestants dans le pays. A Paris, il ya eu 920 interpellations, dont 619 gardes à vue. 71 personnes ont élé blessées, dont 7 parmi les forces de l'ordre.



125.000 manifestants, 1385 interpellations, 974 gardes à vue, selon Castaner



Lors d'un point d'étape à 19h30, Christophe Castaner a annoncé que 1385 personnes avaient été interpellées samedi dans toute la France, et 974 placées en garde à vue. En tout, 125.000 «gilets jaunes» se sont mobilisés dans l'Hexagone. «À l'heure où je vous parle, la situation est maîtrisée», a assuré le ministre de l'Intérieur. 




La situation se calme à Paris


Le calme retombe dans la capitale. Tout est revenu dans l'ordre dans la plupart des points chauds de la journée - Champs-Elysées, gare Saint-Lazare, Trocadéro, etc. - mais quelques échauffourées ont encore lieu dans le 17e arrondissement, au nord-ouest de la capitale. "Encore pas mal de bazar de fin de manif dans le 17e. Ici rue de Prony", confie l'une de nos journalistes.
 


Le Figaro / Sophie de Ravinel   



Anne Hidalgo : «Une fois encore... C'est déplorable»



«Ce soir, aux côtés des Parisiennes et des Parisiens qui ont vécu tout au long de cette journée des scènes de chaos. Des dizaines de commerçants ont été victimes des casseurs, dans de nombreux quartiers. Une fois encore... C'est déplorable», a tweeté la maire de Paris samedi soir. 


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Anne Hidalgo@Anne_Hidalgo


Ce soir, aux côtés des Parisiennes et des Parisiens qui ont vécu tout au long de cette journée des scènes de chaos. Des dizaines de commerçants ont été victimes des casseurs, dans de nombreux quartiers. Une fois encore... C'est déplorable.


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"Macron ou un autre, c'est pareil"


"Au-delà des slogans hostiles à Macron, les "gilets jaunes" à qui j’ai parlé, souvent smicards, ne demandent pas vraiment sa destitution, ni un autre régime", raconte l'une de nos journalistes présente sur le terrain aujourd'hui dans la capitale. "'Lui ou un autre c’est pareil' disent-ils. La priorité pour eux ce sont des mesures liées au pouvoir d’achat. Et paradoxalement, ils vilipendent Macron mais veulent l’entendre ! Ils attendent beaucoup de son intervention post-manifestation", précise-t-elle.




Macron s'exprimera en début de semaine


Le président de la République s'exprimera en début de semaine, a confirmé au Figaro l'Elysée, sans donner plus de précisions. 




Le «gilet jaune» Eric Drouet a été entendu samedi matin


L'un des initiateurs du mouvement des "gilets jaunes", Eric Drouet, qui avait appelé à "rentrer" dans l'Elysée, a été entendu samedi matin par la PJ de Versailles, au cours d'une audition libre, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information d'Europe 1. Le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour "provocation à la commission d'un crime ou d'un délit" et "organisation d'une manifestation illicite", après un signalement du préfet de police de Paris. 



Dans cette enquête, les investigations se poursuivent. L'avocat d'Eric Drouet a précisé dans un communiqué que cette audition avait duré cinq heures. "Si M. Éric Drouet et son avocat entendent saluer la courtoisie et le respect tout au long de l'audition par les enquêteurs, ils dénoncent aussi fermement l'instrumentalisation des services de police et judiciaires aux fins de criminalisation des revendications sociales et politiques du mouvement des Gilets jaunes", écrit Me Khéops Lara.



LIRE AUSSI : 

» Le domicile d'Éric Drouet, figure des «gilets jaunes», perquisitionné

» Éric Drouet, ce leader des «gilets jaunes» qui appelle au putsch




«Une très triste journée à Paris», regrette Donald Trump


Le président américain vient à nouveau de s'exprimer à propos des événements survenus à Paris ce samedi. «Une très triste journée et nuit à Paris. Peut-être est-il temps d'arrêter le ridicule et très coûteux accord de Paris et de rendre l'argent aux gens par le biais de baisses d'impôts ? Les États-Unis sont bien en avance sur ce point, il s'agit du seul pays dans lequel les émissions ont été réduites l'an dernier», a-t-il tweeté. 


Donald J. Trump@realDonaldTrump


Very sad day & night in Paris. Maybe it’s time to end the ridiculous and extremely expensive Paris Agreement and return money back to the people in the form of lower taxes? The U.S. was way ahead of the curve on that and the only major country where emissions went down last year!


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Paris : dans le 16e arrondissement, encore quelques incidents


Des bandes de jeunes ayant quitté le Trocadéro se sont déplacés plus à l'Ouest vers le quartier de Passy, toujours dans le 16e arrondissement parisien. "Une colonne de CRS s'est placée rue de Passy et a procédé à plusieurs arrestations. Ils viennent de repartir sous les applaudissements des habitants du quartiers", a déclaré au Figaro David Alphand, conseiller municipal de cet arrondissement.


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David Alphand@david_alphand


Rue de : Arrestation de deux racailles casseurs par les CRS.


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 "Il y avait à la fois des gilets jaunes qui se sont dispersés dans le calme, mais aussi quelques bandes racailles qui errent dans le quartier", ajoute l'élu local, avant de préciser : "J'étais déjà déjà sur le terrain samedi dernier. L'ambiance est différente avec beaucoup plus de sérénité ce samedi car le mouvement a été bien mieux maîtrisé même si le public est le même".     


Steve Bannon s'exprime sur les «gilets jaunes»


L'ex-conseiller de Donald Trump était ce samedi en meeting avec la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, et le parti nationaliste flamand Vlaams Belang. Il a estimé que les "gilets jaunes" étaient "exactement le même genre de personnes qui ont voté" pour le président américain ou le Brexit. Ils "croient en l'Etat nation et à la valeur de la citoyenneté dans l'Etat nation", a-t-il affirmé.




Paris: une soixantaine de blessés hospitalisés


Une soixantaine de personnes ont été accueillies samedi dans les hôpitaux parisiens pour des blessures, majoritairement sans gravité, lors de la journée de mobilisation des "gilets jaunes", selon un décompte établi à 17H00 par l'AP-HP. "Nous n'avons pas de cas en urgence absolue. La majorité sont des blessures légères, en tout cas au vu du nombre de gens qui sont rapidement ressortis des hôpitaux", a précisé à l'AFP une porte-parole de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Le week-end dernier, près de 162 blessés avaient été pris en charge par les hôpitaux parisiens.




Un millier de «gilets jaunes» défient les forces de l'ordre à Mondeville, près de Caen


Un millier de "gilets jaunes" faisaient face samedi aux CRS et gendarmes mobiles autour du centre commercial de Mondeville près de Caen, les forces de l'ordre procédant à des tirs de lacrymogènes pour repousser les manifestants, a constaté un journaliste de l'AFP.


Depuis 15 heures, les "gilets jaunes" jouaient au chat et à la souris avec les forces de l'ordre sur l'aire de parking du centre "Mondeville II" qu'ils occupent depuis la matinée. Au moins trois manifestants ont été interpellés, selon l'AFP qui a pu voir l'un d'eux plaqué au sol par les forces de l'ordre. 
 


Les manifestants à Mondeville, près de Caen.CHARLY TRIBALLEAU / AFP



Le premier ministre auprès des forces de l'ordre


"Reconnaissance, admiration et soutien", a tweeté le chef du gouvernement, Edouard Philippe, présent "auprès de nos forces de l'ordre", sans plus de précision.  


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Edouard Philippe@EPhilippePM


Auprès de nos forces de l'ordre. Reconnaissance, admiration et soutien.


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Il y a une heure, le premier ministre était au ministère de l'Intérieur, pour un deuxième "point de situation" avec le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, et son secrétaire d'Etat, Laurent Nunez. 


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Edouard Philippe@EPhilippePM


Deuxième point de situation @Place_Beauvau.


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Marche pour le climat: 17.000 à 25.000 participants à Paris


La marche pour le climat parisienne a rassemblé samedi 17.000 personnes selon la police et 25.000 selon les organisateurs, une mobilisation équivalente aux précédentes manifestations environnementales, malgré les craintes liées à l'"acte 4" des "gilets jaunes". Le cortège, parti de Nation, dans l'est de la capitale, est arrivé vers 16 heures place de la République, et s'est dispersé une heure plus tard. Plusieurs ONG avaient prévu de prolonger l'après-midi avec prises de paroles et concert, mais cette séquence a du être écourtée, faute d'autorisation pour pouvoir installer une scène. 
 


La marche pour le climat à Paris.JACQUES DEMARTHON / AFP

 


 




La maison de François de Rugy taguée dans le Finistère


La résidence secondaire de François de Rugy sur l'île d'Ouessant a été taguée la nuit dernière de slogans anti-gouvernementaux, a indiqué samedi à l'AFP la préfecture du Finistère, confirmant une information deOuest-France. La façade et les fenêtres de la maison du ministre de la Transition écologique ont été dégradées, selon le maire de la ville, Denis Palluel.




Heurts à Toulouse, plusieurs milliers de manifestants


Des heurts ont éclaté samedi après-midi entre manifestants et forces de l'ordre à Toulouse, où plusieurs milliers de personnes refoulées hors du centre-ville à coups de gaz lacrymogènes érigeaient et incendiaient des barricades, a constaté un journaliste de l'AFP. Selon la préfecture, quelque 5500 personnes défilaient dans Toulouse vers 16H30, sur les 6600 recensées en Haute-Garonne, sept manifestants ont été blessés et 24 personnes interpellées en possession de différentes armes (bombes artisanales, armes blanches, marteaux, gourdins, liquides inflammables).
 


Des heurts ont éclaté à Toulouse.REMY GABALDA / AFP



INSOLITE : une Mustang "I love Macron" en plein Paris


Une voiture de sport - une Ford Mustang et non une Ferrari comme dit dans le tweet - est garée boulevard Richard Lenoir dans le 11e arrondissement à seulement quelques dizaines de mètres de la place de la Bastille. Sur le tableau de bord, point de "gilet jaune", mais une petite pancarte "I love Macron". Osé...


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Sebastien Olland@seb_oll


Ferrari garé boulevard Richard lenoir a 20m de bastille avec un petit mot "i love macron" dedans...


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 Entourée de "gilets jaunes", elle semble fortement déplaire à ces derniers. 


Saint-Etienne: incidents en marge de la manifestation


Une centaine de jeunes ont affronté samedi les forces de l'ordre qui voulaient les empêcher d'accéder à la préfecture de la Loire, située en plein centre-ville de Saint-Etienne, a constaté un correspondant de l'AFP. Aux jets de pierres et de bouteilles, les forces de l'ordre ont répliqué par des gaz lacrymogènes.

 


Une voiture de police a été renversée et incendiée à une cinquantaine de mètres de l'Hôtel de Ville, situé dans le même périmètre. Les gros bataillons de "gilets jaunes" - évalués officiellement à plus de 2000 personnes - , sont arrivés dans le centre-ville alors que les affrontements étaient déjà bien engagés.




Trafic difficile gare Saint-Lazare


La gare Saint-Lazare a dû être fermée il y a une heure, elle a été rouverte, mais le trafic est encore perturbé pour au moins une heure."L'hélico est au-dessus de la gare", constate l'un de nos journalistes. Ce tweet a été posté il y a une heure environ : 



Frédéric Delpech@fredericdelpech


La gare Saint Lazare est mise sous contrôle par la police . Les sorties toujours bloquées. Les trains ne partent plus. Des dizaines de personnes bloquées à l'intérieur.


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Des journalistes blessés dans les manifestations à Paris


Plusieurs journalistes ont été malmenés voire même blessés lors des manifestations des "gilets jaunes" ce samedi à Paris, dont plusieurs par des tirs d'engins type "flash-ball", d'après des témoignages publiés par leurs médias ou diffusés via les réseaux sociaux. 



Deux photographes du Parisien ont été touchés par des tirs de lanceurs de balles automatiques (type "flash-ball") sur les Champs-Elysées, l'un à la nuque et l'autre au genou, a rapporté le journal. 



Un journaliste de l'agence de presse audio A2PRL, photo de son hématome à l'appui, a également rapporté qu'un policier lui avait tiré dessus avec le même type de lanceur de balles, "alors que j'avais mon brassard de presse en évidence".



Notre journaliste Thibault Izoret, envoyé dans le secteur des Champs-Élysées, rapporte qu'un projectile lancé par un manifestant a blessé un journaliste au pied.

 
 





Marseille: échauffourées sur la Canebière


Des échauffourées ont éclaté samedi à la tombée de la nuit sur la Canebière à Marseille entre les forces de l'ordre et des centaines de manifestants encagoulés, à l'issue d'une marche pour le climat et d'une manifestation de "gilets jaunes" qui s'étaient déroulées auparavant dans le calme. Des centaines de jeunes gens, pour la plupart masqués ou encagoulés, qui descendaient vers la Canebière par une avenue perpendiculaire, ont été dispersés vers 17 heures par des jets de gaz lacrymogènes lancés par les policiers, a constaté l'AFP.

 


Dans les rues avoisinantes, de petits groupes de manifestants se confrontaient aux policiers, au milieu d'épaisses fumées provoquées par les lacrymogènes et par des incendies de poubelles. Un blindé bleu de la gendarmerie est intervenu en renfort, suivi de plusieurs mini-cars des forces de l'ordre, tandis qu'un hélicoptère survolait la zone.

 


La préfecture de police a indiqué avoir procédé à onze interpellations dans le département des Bouches-du-Rhône dont 7 à Marseille, précisant que la manifestation des marcheurs pour le climat qui a rassemblé 10.000 personnes sur le Vieux-Port en début d'après-midi, était en train de se disperser. Dans la matinée, 2.000 "gilets jaunes" avaient défilé également dans le calme dans le centre de Marseille.
 


Des échauffourées ont éclaté à Marseille. BORIS HORVAT / AFP



"A samedi prochain" ?


"Un peu tôt peut-être pour le dire, mais chez les plus jeunes et chez certains 'gilets jaunes', on entend déjà : à samedi prochain", a remarqué l'un de nos journalistes. Près des Grands Boulevards, une autre journaliste a également entendu des "à samedi prochain", mais aussi des "ça va dépendre aussi de ce que dira Macron". 




737 interpellations à Paris


Selon la préfecture de police, 737 interpellations avaient eu lieu à Paris ce samedi, à 17h15. Cinquante-cinq personnes ont été blessées, dont trois parmi les forces de l'ordre.




Les points chauds dans la capitale


Plusieurs endroits de la capitale sont actuellement le lieu de violences. Nous faisons le point avec nos journalistes présents sur le terrain :

• Champs-Elysées (VIIIe) : alors que des manifestants pacifiques arrivaient face aux CRS, des casseurs ont infiltré le cortège, balançant des projectiles sur les forces de l'ordre. La police a riposté avec plusieurs jets de gaz lacrymogènes. tensions entre les manifestants, des casseurs et forces de l'ordre ; 

• Saint-Augustin (VIIIe) : des destructions importantes sur cette place du VIIIe arrondissement. "Une Porsche a été brûlée. Beaucoup de vitrines brisées + charges de CRS. Je vois aussi beaucoup de gilets jaunes qui cherchent à partir de Paris. Ils errent d’un barrage à l’autre, se perdent, cherchent les gares...Je n’ai rien pu photographier mon portable étant en rade", commente l'une de nos journalistes. 

• Trocadéro (XVIe) : tensions sur cette grande place parisienne. "Je viens de voir passer 14 camions de CRS et 2 blindés avenue Paul Doumer vers Trocadéro", commente l'un de nos journalistes. Il y aurait de nombreuses scènes de pillage, comme dans d'autres lieux du 16e arrondissement (notamment Victor Hugo).  

• Hôtel de ville (IVe) : un gros incendie vient de se déclarer. Une voiture brûle au pied de la mairie de Paris. Les CRS sont sur place, constate notre journaliste sur place.



À Bruxelles, 400 arrestations et un policier blessé


Environ 400 personnes ont été arrêtées samedi à Bruxelles et un policier a été blessé pendant un rassemblement de "gilets jaunes" belges, qui a réuni un millier de manifestants dans la capitale belge. "Un policier a été blessé au visage. Il a été transporté à l'hôpital, mais ses jours ne sont pas en danger", a expliqué à l'AFP Ilse Van De Keere, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles. Certains "gilets jaunes" ont jeté des projectiles, notamment des pavés, sur les forces de l'ordre à hauteur du quartier des institutions européennes, entièrement fermé à la circulation des véhicules et des piétons, a-t-elle ajouté. 
 


Des policiers interpellent un «gilet jaune» à Bruxelles.Aris Oikonomou / AFP



Fortes tensions sur les Champs-Élysées


Nos journalistes sur places font état de fortes tensions en cours sur les Champs-Élysées. Alors que des manifestants pacifiques arrivaient face aux CRS, des casseurs ont infiltré le cortège, balançant des projectiles sur les forces de l'ordre. La police a riposté avec plusieurs jets de gaz lacrymogènes. 




Julien Coupat, relaxé du procès de Tarnac, interpellé à Paris


Julien Coupat, longtemps présenté comme le leader d'un groupe d'ultragauche qui avait été relaxé au printemps lors du procès dit de Tarnac, a été interpellé samedi matin à Paris, où avaient lieu des manifestations de "gilets jaunes", a appris l'AFP de sources concordantes. Il a été placé en garde à vue pour "participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations", a indiqué une source judiciaire.



LIRE AUSSI : 

» Procès Tarnac: l'antimondialiste persécuté face à «l'auguste justice»




Des échauffourées à Lyon, neuf interpellations


La manifestation de plusieurs milliers de "gilets jaunes" à Lyon a été marquée par de violentes échauffourées entre groupes armés de bouteilles et fumigènes lancés contre les forces de l'ordre qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes. 



Aux cris de "Macron démission", "Macron rends le pognon", le cortège avait défilé dans un calme relatif dans la Presqu'île, au centre de la ville, entre Rhône et Saône, en début d'après-midi. Arrêtés quelques minutes devant l'Hôtel de Ville, les manifestants ont entonné: "On n'entend plus chanter Gérard Collomb", maire de la ville et ancien ministre de l'Intérieur.

 

Puis la tension est rapidement montée quand la manifestation a voulu se diriger vers la préfecture sur la rive opposée du fleuve.


Neuf interpellations avaient eu lieu vers 16 heures, "un nombre appelé à évoluer", selon la préfecture.
 


Les manifestations à Lyon ont été émaillées de débordements.JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP



Des scènes de vandalisme à Opéra


"Vandalisme, magasins pillés et courses de CRS place de l'Opéra sous les lacrymogènes et les huées de gilets qui les traitent de moutons et collabos", témoigne l'un de nos journalistes, présent sur cette place du VIIIe arrondissement parisien.
 


Le Figaro / Christophe Cornevin A l'autre bout de la capitale, à l'est, place de la République, les Zadistes ont investi la colonne centrale. Beaucoup de monde reste autour d'eux à discuter, fumer ou boire un petit coup. "Pas de tensions particulières pour l'instant, ambiance classique de fin d'une manifestation jusque là pacifiste", commente l'un de nos journalistes.


 

Le Figaro "Les accès à la place sont filtrés par les forces de l'ordre. Aucune voiture ne peut y accéder. L'esplanade se vide petit à petit", ajoute-t-il. 



À Nantes, des incidents et huit interpellations


Huit personnes ont été interpellées samedi à Nantes après des incidents lors de la marche pour le climat qui a rassemblé près de 3000 personnes, la police faisant usage de la force pour contrer des "tentatives de forcer des barrages" policiers, a indiqué la préfecture à l'AFP. La manifestation a été marquée par des jets de projectiles et des dégradations de mobilier urbain. "L'usage de la force a été rendue nécessaire en raison de tentatives de forcer les barrages de police devant la préfecture, de jets de projectiles contre les forces de l'ordre et de dégradations, notamment de mobilier urbain. A ce stade 8 personnes ont été interpellées. Une vitrine d'un commerce a été dégradée", a indiqué la préfecture de Loire-Atlantique sollicitée par l'AFP. 
 


Un barrage près de Nantes.SEBASTIEN SALOM GOMIS / AFP



Marine Le Pen demande à Emmanuel Macron des «réponses fortes»


La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a demandé samedi à Emmanuel Macron des "réponses fortes" à la "souffrance sociale" exprimée par les "gilets jaunes". "Il faut qu'(Emmanuel Macron) prenne conscience de la souffrance sociale et y apporte des réponses très fortes et immédiates", a-t-elle affirmé à Bruxelles en marge d'un meeting avec le parti nationaliste flamand Vlaams Belang, ainsi que Steve Bannon sur le Pacte mondial sur les migrations. "J'appelle une nouvelle fois le président de la République à tenir compte de la souffrance qui est exprimée et à apporter une réponse, à sortir de l'Élysée, à arrêter de se claquemurer, de s'enfermer à l'Élysée", a-t-elle insisté.




De la casse dans le 16e arrondissement


Dans le 16e arrondissement, avenue Paul Doumer, des voitures ont été vandalisées, des préfabriqués renversés et des arrêts de bus cassés. Un groupe important de «gilets jaunes» remonte en ce moment cette avenue. 


Wladimir Garcin-Berson@vladogb


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En réponse à @vladogb


On dirait des sauterelles. "On est anticapitalistes ! On peut casser des trucs !" Hurlé un mec



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Wladimir Garcin-Berson@vladogb


Deux camions de CRS viennent d'arriver. Plus, même. pic.twitter.com/L9TAjXQCHY


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Deux camions de CRS viennent d'arriver. Plus, même.



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Les blindés de la gendarmerie viennent d'arriver à leur tour. pic.twitter.com/MZR1APWn3B


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Une voiture vandalisée dans le 16e arrondissement.Wladimir Garcin-Berson / LE FIGARO


 

  Un arrêt de bus a été cassé.Wladimir Garcin-Berson / LE FIGARO



Bordeaux: des heurts avec les forces de l'ordre


Direction Bordeaux maintenant, où plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues cet après-midi. En fin de parcours, sur la place face à l'hôtel de ville, le rassemblement a dégénéré en fin d'après-midi. Des manifestants ont lancé des cocktails Molotov. Sur la place Pey Berland, bordée par la mairie et la cathédrale Saint-André, des éléments incontrôlés se sont affrontés aux forces de l'ordre, alors que certains «gilets jaunes», partisans d'une manifestation pacifique, tentaient de les dissuader, certains se mettant à genoux.



La grille donnant accès à la cour de la mairie, objet des attaques de «gilets jaunes» ces deux derniers samedis, était protégée par des véhicules de la police. Les forces de l'ordre ont mené plusieurs assauts et fait usage de gaz lacrymogène contre les casseurs qui ont allumé des feux, utilisé des frondes et jeté des pavés. 
 


La manifestation a dégénéré à Bordeaux.AFP



Bonne entente entre «gilets jaunes» et marche pour le climat, à République


La marche pour le climat s'est arrêtée place de la République. La convergence de cette mobilisation, qui se déroulait de Nation à République, et celle des «gilets jaunes» se fait dans une bonne entente. «Y’a pas de raison. Les gens se comprennent», estime Jean, jeune informaticien. Parmi les «gilets jaunes», Ophélie et Ludovic sont là avec leurs enfants, Clara et Ennio, 8 ans et et 6 ans. «Nous, on défend le climat», dit la fillette avec sa pancarte. La petite famille a beau s’être fait remonter les bretelles par des CRS qui les ont jugés inconscients, rien ne les a dissuadés : «On vient à chaque manif depuis le début, avec nos enfants, car on veut leur montrer que la répétition et la persévérance sont des choses importantes pour défendre ses valeurs», dit Ludovic.

 
 





Des contrôles houleux avenue de Wagram


Direction l'avenue de Wagram, à l'angle de la rue des Renaudes. Les forces de l'ordre bloquent, contrôlent et fouillent les sacs, visiblement gênés par le mélange des différents «gilets jaunes». Ils demandent : «Les mains en l'air». Deux mètres plus loin des personnes contrôlées hurlent et dénoncent des violences policières. 
 


Les forces de l'ordre, avenue de Wagram, à l'angle de la rue des Renaudes.Jean Chichizola / LE FIGARO



Un bar tabac pillé à George V


Un de nos journalistes témoigne : "Ils ont pillé le tabac George V. L'énorme colonne de CRS monte vers nous. "Ils arrivent !", hurlent des sortes de guetteurs. "C'est que des mecs de cité", siffle entre ses dents un gilet jaune furieux. Ils sont partis avec des chewing gum et des paquets de clopes...".



"Les jeunes ici viennent visiblement de banlieues et ont les techniques de guet adéquates pour échapper aux policiers. Ils se baladent avec ce qu'ils ont pillé : parapluie, club de golf, canettes et cigarettes !", poursuit notre journaliste.



De nombreux casseurs ont fait leur apparition en début d'après-midi. ils ont notamment tenté de dresser des barricades et ont vandalisé des magasins dans le même quartier de Paris.

 
 





Près de 1000 interpellations, plus de 720 gardes à vue en France


Plus de 950 personnes ont été interpellées en France samedi en début d'après-midi en marge du mouvement des «gilets jaunes» et 724 placées en garde à vue, selon une source policière. À Paris, qui compte la majorité des interpellations et gardes à vue, on recensait 651 interpellations dont 536 gardes à vue à 16h15, selon la préfecture de police.




Des "gilets jaunes" se réchauffent


L'un de nos journalistes remarque, près de l'avenue George V, des "gilets jaunes" qui se réchauffent au coin du feu.
 


Le Figaro / Wladimir Garcin-Berson Ailleurs, à l'angle du boulevard Malesherbes et de la rue Lavoisier, dans le VIIIe, une moto incendiée sert aux "gilets jaunes" à bloquer l'accès. 


 

Christophe Cornevin  



La vidéo d'un manifestant touché par un tir de flashball très largement partagée


Ces images montrant un manifestant portant un «gilet jaune», immobile et bras écartés devant les forces de l'ordre, qui reçoit un tir de flash-ball dans l'abdomen, a été visionnée près de 400.000 fois et partagée plus de 7000 fois.



On voit la balle en caoutchouc atteindre le jeune homme sur sa gauche. Celui-ci se plie de douleur et recule rejoindre ses camarades. La vidéo ne permet pas de voir clairement quelle est la situation autour, mais on aperçoit quelques mouvements de manifestants autour et les forces de l'ordre jeter des grenades lacrymogènes.


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Stéphanie Roy@Steph_Roy_


Un homme bras en l'air reçoit un tir de flash ball quasiment à bout portant. Dans le même temps une grenade est envoyée sur la presse pourtant clairement identifiée.


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Cette vidéo a également été partagée sur Facebook et, sans surprise, elle fait partie des contenus relayés dans certains groupes de discussion de «gilets jaunes».



La vidéo a également été vue plus de 30.000 fois via un autre message, qui cumule plus d'une centaine de réactions. Parmi elle, celle de l'Ancien ministre Thierry Mariani : "Même quand on soutien la police, ce qui est mon cas, là c’est disproportionné et injustifié", estime l'homme politique.


«Éloignez-vous, la Golf elle peut péter»


Une voiture termine de brûler à l'angle de la a rue Theodule Ribot et du boulevard de Courcelles. Des badauds et autres mitraillent avec leur téléphone. «Éloignez-vous, la Golf elle peut péter» avertit un pompier, ce qui ne l’empêche pas de se pencher sur le véhicule. À 100 mètres à peine, policiers et manifestants se font face.
 


Jean Chichizola / Le Figaro



«La Révolution, c’est pas pour aujourd’hui »


«C'est très décevant par rapport à la semaine dernière» pour les «gilets jaunes» de l'avenue Georges V, près des Champs-Élysées. «Ça a pété méchamment de 10h à 17h. Là ça commence un peu à faiblir depuis une heure ou deux. Ça brûle un peu, ça stagne un peu mais c’est petit, tout petit. La Révolution c’est pas pour aujourd’hui», disent-ils, dépités.
 


Marie-Estelle Puech / Le Figaro



«Gilets jaunes» : des barricades en feu et des magasins attaqués


Des manifestants tentent de dresser des barricades dans Paris et certains magasins ont été vandalisés. Selon nos journalistes sur place, les forces de l'ordre sont «beaucoup plus expéditives» ce samedi 8 décembre que les semaines passées.

 
 





EN IMAGES - La fin d'une voiture dans les rues de Paris


 


Caroline Beyer / Le Figaro

Pendant un moment, il y a eu débat pour savoir si la voiture devait être détruite ou pas. «Faut tout niquer frère», dit l'un des «gilets jaunes», «sales bourgeois» crie un autre. Le sort de la voiture est scellé : 


 

Caroline Beyer / Le Figaro


 

Caroline Beyer / Le Figaro

«Faut la brûler maintenant», concluent-ils. 



Le point en régions


Les manifestants sont un peu moins nombreux que la semaine dernière à la même heure: 31.000 en France à la mi-journée (contre 36.000 le 1er décembre), selon le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez.


En régions, la situation semblait relativement calme même si le réseau routier et autoroutier connaissait des perturbations dans la matinée.


ÀMarseille, un millier de manifestants a défilé dans le calme. Même scénario au Puy-en-Velay où pourtant la semaine dernière, la préfecture avait été incendiée.



 


REUTERS/Jean-Paul Pelissier



À Nantes, des dizaines de «gilets jaunes» ont défilé dans le centre-ville. À Saint-Nazaire, une manifestation a rassemblé 400 personnes. Idem à Tours



 

À Bougenais, près de Nantes. SEBASTIEN SALOM GOMIS / AFP



Ils étaient 500 à Nice, où ils ont observé une minute de silence devant le palais de la Méditerranée «pour tous les morts et blessés des manifestations depuis trois semaines».


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Sur la promenade des Anglais à Nice. VALERY HACHE / AFP



Au sud de Montélimar, des «gilets jaunes» ont bloqué l'accès à la plateforme Amazon et celle d'Easydis, (qui approvisionne le Groupe Casino). Ils étaient 1600 dans le calme à Narbonne. Le cortège fait «plus de 500 mètres de long», a dit un porte-parole du mouvement.


L'autoroute A6 a été coupée au niveau de Villefranche-sur-Saône dans le sens Paris-Lyon. Coupée dans le sens Bordeaux-Paris dans la nuit, l'A10 a été rouverte en milieu de journée.


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Des dizaines de personnes ont toutefois été interpellées à Grenoble, Toulouse et Bordeaux.



Des poids lourds bloqués à la frontière franco-italienne


Des «gilets jaunes» bloquent, dans les deux sens, le passage des camions entre la France et l'Italie dans les Alpes-Maritimes, au niveau de Vintimille, indique France Bleu. Ce blocage est levé chaque demi-heure.


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Dans le sens Italie/France les poids lourds doivent faire Demi-Tour bloqués par les des Alpes Maritimes. Dans le sens France Italie, les camions passent une fois par demi-heure


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Opération filtrage sur l' à Vintimille à la frontière avec l'Italie des gilets jaunes. 3km de bouchons.


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