France : l’une marche, l’autre pas

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La démocratie directe a de l'avenir en France

Mais ce parlement ne représentera que moins de la moitié des électeurs. En effet, la première constatation qui s’impose est celle-ci : plus de la moitié des électeurs se sont abstenus, le taux le plus élevé dans les soixante ans d’histoire de la Vème République. 24 400 342 de citoyens ont dit qu’ils ne « marcheront » pas. 24,4 millions de citoyens qui ont refusé de se laisser enfermer dans la logique de la démocratie participative, autrement dit virtuelle. 24,4 millions de citoyens qui, dans les mois qui viennent, auront d’autres occasions d’exprimer leurs besoins et désirs, ailleurs que par le biais des élus. Dans la rue, dans les lieux de vie et de travail, bref dans le monde réel.


À la question d’un journaliste de télévision : « Alors, un troisième tour dans la rue ? », le porte-parole de la France insoumise mélenchoniste, Alexis Corbière, a répondu hier soir : « Je fais partie d’un mouvement politique, pas syndical ». On a là toutes les limites de cet « humanisme écologique et social » dont se réclame Mélenchon, qui continue à penser dans des vieilles catégories : le social, pour eux, ce sont les salariés syndiqués, autrement dit 11% des travailleurs actifs et retraités. Les millions de précaires qui constituent les nouvelles classes laborieuses et abstentionnistes, n’existent pas. Le discours de cette « nouvelle gauche » se limite à dire qu’elle ne veut pas que les salariés garantis rejoignent les rangs des précaires, sous le coup des réformes de la législation sur le travail préparées par la Macronie en marche. Bref, la trop classique « défense des avantages acquis », perdante d’avance face au bulldozer néolibéral macronien.


Les révoltes logiques des temps qui viennent auront donc à se représenter elles-mêmes et à réinventer la démocratie directe.


Aux armes citoyens


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