En plein paradoxe

Tribune libre

Le quart-arrière des Ravens de Baltimore, Joe Flacco, a signé le 4 mars un nouveau contrat de six ans au montant de
120,6 millions $US, ce qui fait de lui le joueur le mieux payé de toute l’histoire de la NFL. « Ce n’est pas vraiment une question d’argent, il s’agit plutôt d’avoir droit à une marque de respect…Le fait que nous en soyons arrivés à une entente me donne assurément de bonnes raisons d’être fier de la façon dont j’ai joué et de l’évaluation qu’ils font de moi. »
Au même moment, le président Obama a mis en garde contre les conséquences de l’austérité entrée automatiquement en vigueur la semaine dernière aux États-Unis, des coupes de 85 milliards$ dans les dépenses de l’État fédéral déclenchées le 1er mars, conséquence de l’incapacité des démocrates et des républicains de s’entendre sur la façon de réduire les déficits, des mesures qui
« ont déjà commencé à nous coûter des emplois », a affirmé le chef de la Maison blanche.
Toujours selon M. Obama, cette crise devrait bientôt s’additionner à une autre, encore plus lourde de menaces : le financement de l’État fédéral pour les derniers mois de l’exercice 2013, qui devra faire l’objet d’un vote au Congrès avant le 27 mars, faute de quoi des services publics fermeront purement et simplement.
De ce côté-ci de la frontière, dans la capitale nationale, notre petit Napoléon, Régis Labeaume s’impatiente auprès de l’Autorité des marchés financiers qui tarde à donner son accord sur l’octroi du contrat d’acier de son éléphant blanc « estimé » à quelque 400 millions, un projet, faut-il le rappeler, a été appuyé, à une époque pas très lointaine, par Agnès Maltais, celle-là même qui s’apprête à couper 20% dans les prestations des assistés sociaux.
Bref, dans notre beau monde capitaliste, il semble que les sommes astronomiques dépensées, entre autres dans le monde du sport, ont préséance sur les intérêts sociaux et, qu’en ce sens, les valeurs de justice sociale font bien piètre figure au tableau d’honneur des divers gouvernements contemporains!
Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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