Une grande entreprise, que je ne nommerai pas, a décidé d’ouvrir un programme de stages pour renouveler son personnel. Sept postes seront ouverts.
Sauf qu’il y a un couac.
De manière tout à fait explicite, ceux que l’on nomme traditionnellement les Québécois de souche et ceux qui se sont intégrés à eux au fil de l’histoire ne pourront pas postuler à quatre d’entre eux.
Pourquoi ? Car ils seront réservés à des candidatures issues de ce qu’on appelle la « diversité ».
Individu
Je cite le critère de l’offre de bourse : « Être membre d’une minorité visible ou d’une minorité ethnique ou être un Autochtone ».
Au moins, c’est clair : certains postes, la majorité, d’ailleurs, seront attribués selon le principe de la discrimination positive – on pourrait aussi parler tout simplement de préférence raciale pour les non-Blancs. On me pardonnera de parler aussi brutalement, mais de temps en temps, il faut nommer un chat un chat.
Ne soyons pas trop surpris : cette pratique est désormais répandue dans le monde des ressources humaines, à tous les niveaux.
Mais aujourd’hui, elle est décomplexée.
Elle s’impose au nom de la lutte contre le pseudo-racisme systémique. Et elle s’impose facilement, car rares sont ceux qui osent la remettre en question : qui s’y risque peut à tout moment se faire accuser de manquer de sensibilité pour les minorités ou même de suprémacisme blanc.
Ce qui est imbécile.
Quotas
Car le véritable manque de respect consiste à enfermer un individu dans une case, et à le promouvoir non pas pour ses qualités personnelles, mais pour ses caractéristiques raciales ou sexuelles, comme s’il devait servir de chair à quota.
On devrait se ficher de la couleur des gens, pas les y enfermer.
Mais ce propos est devenu carrément inaudible.
L’idéologie multiculturaliste domine les départements de ressources humaines et de communication. Elle écrase tout. Et surtout le bon sens.