Ministère des Transports

Climat toxique au cabinet de Geneviève Guilbault

Le culot de Fitzgibbon

Tribune libre

Dans la foulée des démissions rapprochées des trois derniers chefs de cabinet de la vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, tout porte à croire qu’un climat toxique règne dans l’environnement immédiat de la ministre. En effet, moins de deux mois après sa nomination, Sébastien Lépine, en raison de divergence entre ses méthodes de travail et celles de la ministre. quittera ses fonctions le 14 mars à la suite des démissions de Geneviève Cantin et Geneviève Bélisle, qui dirigeaient le cabinet de Geneviève Guilbault l’an dernier. La goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase serait la déclaration du cabinet de Geneviève Guilbault qui rejetait la responsabilité du feu vert de SAAQclic sur le ministère du premier ministre, des sources fiables au gouvernement estimant que Geneviève Guilbault aurait alors dépassé les bornes.

En guise de rappel, force est de constater que Mme Guilbault, elle-même ex-conseillère en relations publiques, serait peu ouverte aux conseils en matière de communication. À ce sujet, au début de son mandat en 2019, à la suite de congédiements de membres de son cabinet, Geneviève Guilbault avait même dû offrir ses excuses à des ex-employés qu’elle avait accusés à tort d’incompétence.

Une mobilité aussi récurrente de son personnel au sein de son cabinet dénote à n’en pas douter un symptôme patent de difficulté de gestion des ressources humaines de la part de Geneviève Guilbault. La démission imminente de son chef de cabinet, Sébastien Lépine, après seulement deux mois dans son cabinet, parvient dans le chaos suscité par les soubresauts causés par SAAQclic.

Par ailleurs, il est à espérer que l’enquête publique indépendante sur les tenants et aboutissants du scandale SAAQclic aille au fond des causes reliées aux dépassements de coût éhontés dans ce dossier et, le cas échéant, dévoile notamment les comportements laxistes des ministres gravitant autour de ce dossier, y compris la ministre des Transports Geneviève Guilbault, embourbée dans un mouvement de personnel systémique qui reflète une toxicité malsaine au sein de son cabinet.

Le culot de Fitzgibbon

On se souviendra de la publicité monstre liée à la signature du contrat du siècle avec Northvolt au moment de la signature du contrat avec le géant suédois. Or on apprend avec stupéfaction aujourd’hui que le gouvernement du Québec doit assumer une perte de 270 M$ puisée dans les poches des contribuable québécois en raison de la faillite du producteur de batteries.

De son côté, le ministre responsable de l’Économie et de l’Énergie de l’époque et ardent promoteur du contrat avec Northvolt, Pierre Fitzgibbon, n’exprime aucun regret et continue de soutenir qu’il ne démissionnerait pas s’il était toujours en poste. «Je crois au projet, je crois à la filière batterie, je suis encore impliqué dans certains dossiers...La filière batterie, c’est un chemin de non-retour», se targue l’ex-numéro deux du gouvernement Legault.

Or un tel fiasco économique aurait dû commander tout au moins un soupçon de modestie et d’humilité de la part de M. Fitzgibbon au lieu d’afficher une attitude méprisante, voire purement cavalière envers ses responsabilités ministérielles de saine gestion. Dans cette saga financièrement catastrophique, il faut retenir que le culot de Pierre Fitzgibbon n’a d’égale que sa désinvolture outrancière envers les contribuables québécois.


Henri Marineau, Québec



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