Des syndicats relancent le débat sur la consigne des bouteilles de vin

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Et pourquoi pas ?

Trois organisations syndicales font front commun pour réclamer l'instauration d'une consigne de 25 cents sur les bouteilles de vin et de spiritueux vendues par la Société des alcools du Québec (SAQ).


Confédération des syndicats nationaux, le Syndicat canadien de la fonction publique et le Syndicat des Métallos signalent que la vaste majorité du verre placé dans les bacs de recyclage québécois aboutit dans des sites d'enfouissement.


Le président de la CSN, Jacques Létourneau, raconte avoir visité des centres de tri où «le pêle-mêle» avec le plastique et le papier pose des problèmes de santé et de sécurité pour les travailleurs, alors que des contenants en verre se cassent pendant leur manipulation et que leur contenu souille les autres matières recyclables.


Il souligne que le Québec pourrait emboîter le pas à d'autres provinces canadiennes où ces matières sont recyclées séparément.


 


M. Létourneau reconnaît qu'il est difficile d'établir un parallèle avec la consigne sur la bière, dont les bouteilles peuvent être remplies à nouveau en sol québécois. Il explique que la transformation des bouteilles de vin constituerait toutefois une source d'emplois dans l'industrie du recyclage, en plus de réduire les besoins en verre broyé importé.


La SAQ vend annuellement quelque 280 millions de bouteilles de vin et de spiritueux, indique-t-il.


«C'est une question pas juste de rentabilité, mais de responsabilité comme société d'État», a-t-il soulevé, en entrevue avec La Presse canadienne.


La présidente d'Éco Entreprises Québec (ÉEQ), Maryse Vermette, a réagi à la campagne syndicale en signalant que le plan «Verre l'innovation» attaque déjà ce problème de front par la modernisation des centres de tri, entre autres.


«En tout respect des positions que vous exprimez, nous croyons sincèrement que nous sommes en train de régler l'enjeu environnemental lié au recyclage du verre au Québec, sans qu'il soit nécessaire de procéder à une consigne des bouteilles de vin», a déclaré Maryse Vermette par communiqué.


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