Dépôt d'accusations: l'UPAC s'impatiente

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«Comme par hasard», les dossiers politiques sont bloqués au bureau du DPCP

(Québec) Une demi-douzaine d'enquêtes complétées par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) dorment depuis plusieurs mois au bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP). De ces dossiers, deux touchent le financement du Parti libéral du Québec, les autres sont de ressort municipal ou concernent des contrats publics.
De source sûre, La Presse a appris que l'impatience a atteint un sommet à l'UPAC devant l'inaction inexpliquée de la Couronne dans ces dossiers délicats qui se retrouvent dans les limbes. À l'interne, les enquêteurs sont carrément démobilisés par l'absence de suivi au travail qu'ils ont fait, explique-t-on.
Pour tous les dossiers qui relèvent de l'UPAC, les enquêtes sont bouclées depuis le début de 2015, et la Couronne a cessé depuis longtemps de demander des compléments d'information. Du point de vue de l'UPAC, ces dossiers n'attendent plus que la décision de déposer ou non des accusations.
Avec la libération des cinq Hells Angels accusés de meurtre la semaine dernière, le DPCP se retrouve déjà sur la sellette pour son laxisme dans le traitement des dossiers. Pour le DPCP, Me Jean-Pascal Boucher refuse de commenter la situation. « On ne peut confirmer l'existence ou non d'une enquête », résume-t-il.
Du côté de la ministre de la Sécurité publique Lise Thériault, on ne commente pas davantage. « Je n'ai jamais entendu parler de ça et l'UPAC n'a pas transmis de telles informations à mon cabinet. »
À l'UPAC, la porte-parole Anne-Frédérique Laurence, s'est refusée à tout commentaire.
Au Parti libéral du Québec, le porte-parole Maxime Roy souligne que son parti « a apporté sa collaboration sans réserve » au travail des policiers. « On ne commente jamais les enquêtes en cours », indique-t-il, tout en assurant n'avoir jamais entendu parler des faits rapportés par La Presse. Au cabinet de Philippe Couillard, on accueille avec étonnement ces informations. « On n'a jamais entendu parler de ça, et surtout, on ne s'en mêle pas », a indiqué l'attaché de presse Charles Robert. Du côté de la ministre de la Justice Stéphanie Vallée, la porte-parole Jolyane Pronovost souligne que « Mme Vallée ne se mêle pas des dossiers ». « On nous assure que les relations sont bonnes entre le DPCP et l'UPAC. »
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