Deltell s’inquiète pour l’unité canadienne

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Même Martine Ouellet défend la péréquation...

Le député conservateur Gérard Deltell s’inquiète pour l’unité canadienne avec la montée du mouvement du «Wexit» en Alberta et il exhorte le premier ministre Trudeau à travailler à réparer les ponts.



«On constate après l’élection qu’il est rare qu’un premier ministre [canadien] fasse campagne en attaquant directement des premiers ministres provinciaux [Doug Ford et Jason Kenney]», a déclaré M. Deltell, qui craint que les critiques de Justin Trudeau amplifient la frustration de la population de l’Alberta. «J’ai rarement vu un Canada aussi désuni qu’il ne l’est maintenant», ajoute-t-il. 


Le député de Louis-Saint-Laurent croit qu’en respectant davantage les compétences individuelles de provinces, il sera possible de régler une partie de cette crise. 


La réunion des premiers ministres provinciaux qui se tiendra le 2 décembre pourrait s’avérer une belle occasion pour dénouer certaines tensions.


Déplorant le résultat de l’élection, M. Deltell croit que les conservateurs avaient des projets qui auraient pu favoriser une meilleure unité dans le pays.


«Nous avions deux grands projets. Le corridor énergétique aurait permis au Québec de vendre son énergie et du même coup de profiter des ressources de l’Ouest, plutôt que d’acheter à coup de centaines de millions de dollars du pétrole provenant d’ailleurs. Nous proposions aussi un accord de libre-échange interprovincial.»


M. Deltell a réitéré que les questions d’unité nationale seront les priorités des conservateurs d’ici le retour à la Chambre des communes.


Le Québec et l’Alberta: deux solitudes


De son côté l’ex-chef du Bloc québécois, Martine Ouellet, n’a pas voulu se prononcer totalement sur le projet indépendantiste de l’Alberta. 


«Si l’Alberta pense être suffisamment différente pour avoir un pays, ça leur appartient. Ça demeure une vision complètement opposée à celle du Québec». Malgré tout, cette situation illustre bien, selon elle, l’opposition totale entre les visions du Québec et de l’Alberta. 


«Ils n’ont pas raison au sujet de la péréquation, car dans le passé, ils en ont bénéficié. Ça ne fait pas leur affaire quand ils n’en bénéficient pas, et ça fait leur affaire quand ils en bénéficient», a-t-elle déclaré en entrevue au Soleil.


Gérard Deltell et Martine Ouellet étaient tous les deux présents lors du lancement du deuxième tome de l’essai biographique de Guy Bertrand.