De plus en plus de soupçons sur l’origine du virus

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Plus personne ne croit les mensonges de la Chine communiste


L’épidémie du nouveau coronavirus a atteint les 140 000 morts dans le monde, et les pays occidentaux soupçonnent la Chine d’avoir caché des informations — les États-Unis formulant l’hypothèse que la COVID-19 proviendrait d’un laboratoire du centre de la Chine, et non d’un marché local d’animaux.


Depuis son apparition dans la métropole chinoise de Wuhan en décembre dernier, la maladie a infecté plus de deux millions de personnes à travers le monde et fait plus de 140 000 morts, dont près de 100 000 rien qu’en Europe, et plus de 32 000 aux États-Unis.


Environ 4,4 milliards d’êtres humains, soit près de 57 % de la population mondiale, sont actuellement confinés, sous état d’urgence ou contraints par leurs autorités à rester chez eux.



140 000

C’est le nouveau seuil, en nombre de victimes de la COVID-19, que le monde a franchi jeudi, selon le décompte de l’OMS.


Alors que les États-Unis sont désormais la nouvelle ligne de front de la pandémie, et que la Chine est apparemment parvenue à juguler l’épidémie sur son sol, coup de théâtre à Washington : « Nous menons une enquête exhaustive sur tout ce que nous pouvons apprendre sur la façon dont ce virus s’est propagé, a contaminé le monde et a provoqué une telle tragédie », a déclaré jeudi le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, sur la chaîne Fox News.


« Il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas », a ajouté le président français, Emmanuel Macron, dans un entretien au Financial Times. « Il ne fait aucun doute que tout ne peut pas continuer comme si de rien n’était et nous devrons poser les questions difficiles concernant l’apparition du virus et pourquoi il n’a pas pu être stoppé plus tôt », a commenté également le ministre britannique des Affaires étrangères.


On estimait jusqu’à présent que le nouveau coronavirus était apparu dans un marché en plein air de Wuhan où des animaux exotiques étaient vendus vivants. Le virus d’origine animale, proche d’un virus présent chez des chauves-souris, aurait pu s’y transmettre à l’homme et muter. Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni doutent donc désormais ouvertement de cette version des faits, remise en cause ces derniers jours par la presse américaine.



Selon le Washington Post, l’ambassade des États-Unis à Pékin avait alerté Washington il y a deux ans sur les mesures de sécurité insuffisantes dans un laboratoire local. Et d’après Fox News, le coronavirus actuel émanerait de ce même laboratoire, même s’il s’agirait bien d’un virus naturel — et non d’un agent pathogène créé par les Chinois —, et que sa « fuite » serait involontaire, conséquence de mauvais protocoles de sécurité.


Interrogé jeudi, un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian, a démenti. « De nombreux experts médicaux réputés dans le monde estiment que l’hypothèse d’une prétendue fuite n’a aucune base scientifique », a-t-il déclaré. Le gouvernement Trump a dénoncé à plusieurs reprises le manque de transparence de la Chine, voire une opération de « dissimulation » de Pékin pour « cacher » initialement la gravité du virus. Elle accuse par ailleurs l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de s’être alignée sur les positions chinoises, et a suspendu les fonds américains à l’agence onusienne pour sa « mauvaise gestion » de l’épidémie.


Ne pas baisser la garde


Malgré des « signes encourageants », le nombre de cas a quasi doublé ces dix derniers jours en Europe, pour atteindre près d’un million, selon l’OMS, qui a exhorté donc les dirigeants européens à « ne pas baisser la garde » et à s’assurer que l’épidémie est sous contrôle avant la levée des restrictions.


Inquiets des conséquences dramatiques pour leurs économies à l’arrêt, et arguant du ralentissement des admissions en soins intensifs et des hospitalisations, plusieurs pays européens ont commencé à élaborer leurs plans de déconfinement et même à assouplir quelques mesures.


La Suisse a annoncé jeudi un déconfinement « progressif » à compter du 27 avril, tandis que l’Allemagne compte rouvrir prochainement certains magasins et, à partir du 4 mai, écoles et lycées.


En Espagne (19 130 morts), une partie des salariés ont repris le chemin du travail. Mais le confinement devrait être prolongé au-delà du 25 avril. Et certaines régions contestent ce bilan, affirmant que plusieurs milliers de personnes supplémentaires ont succombé.


La France comptabilisait officiellement jeudi 17 920 morts, dont 753 depuis 24 heures. Elle aussi prépare son plan de déconfinement progressif à partir du 11 mai, avec cependant des interrogations sur la réouverture des écoles, soulevées notamment par les syndicats d’enseignants.


Le Royaume-Uni, l’un des pays européens les plus touchés (861 décès supplémentaires ces dernières 24 heures, pour près de 13 729 morts au total), va prolonger le confinement pour au moins trois semaines.



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