«Il est plus facile de voir la paille dans l’œil de son voisin que la poutre qu’il y a dans le sien.» Ce proverbe est plus que jamais d’actualité.
Pendant que tous les yeux sont rivés sur Donald Trump, pendant que les bien-pensants s’escriment à le rendre coupable de tous les malheurs du monde et à monter en épingle la moindre de ses déclarations, on oublie de voir ce qui se passe chez nous.
Entre autres, on oublie que la gangrène qui ronge les institutions les plus importantes de notre société mine sévèrement la confiance que les gens ont en elles.
Ordre menacé
Le système de santé continue de se dégrader. Le ministre Barrette s’est maintes fois engagé à réduire le temps d’attente dans les urgences. Or, celui-ci a augmenté dans 40 % des établissements et, selon un rapport du commissaire à la santé et au bien-être, l’attente dans les urgences du Québec est la plus longue en Occident.
Le corps policier a vu sa crédibilité sérieusement entachée avec le scandale de l’espionnage des journalistes, et surtout, avec les allégations de fabrication de preuves. Quand la loi enfreint la loi, quand on se méfie d’elle, c’est l’ordre social qui est menacé.
Quant au gouvernement en tant qu’institution, les problèmes systémiques de corruption, le favoritisme, le gaspillage de fonds publics expliquent le scepticisme généralisé, voire le dégoût, que les citoyens ont pour la classe politique.
Révolution
Les institutions sont fondamentales au bon fonctionnement d’une société et à la croissance économique. Quand elles n’assument pas leurs responsabilités, quand elles déçoivent et perdent la confiance de la population, c’est le début d’importants bouleversements. Dans certaines sociétés, cette perte de confiance a même provoqué des révolutions.
Aujourd’hui, les institutions québécoises traversent une crise de confiance historique. Si rien n’est fait, nous n’en sortirons pas indemnes. Et ça, ce ne sera pas la faute de Trump!
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