Convention de la droite : critiqué, Éric Zemmour assume son discours

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Zemmour assume totalement son discours

Éric Zemmour ne s'était pas exprimé depuis son discours polémique à la Convention de la droite. Attaqué depuis cinq jours pour ses propos sur l'islam et les immigrés, l'écrivain a pris la parole dans son émission sur Paris Première. Il persiste et signe. « Vos mots ont de nouveau choqué, a amorcé l'animatrice Anaïs Bouton. Nous pouvons débattre, mais pas devenir complices de quelques positions politiques que ce soit. » « Ce n'était pas une réunion partisane, électorale, mais elle avait vocation à briser toutes les barrières, a tout de suite interrompu Éric Zemmour, tentant de justifier sa participation. Ce n'était pas une réunion autour de Marion Maréchal. La politique, ce n'est pas seulement les élections, c'est aussi le débat. »


« Je vais m'exprimer en tant que contradicteur et en tant qu'ami, a déclaré Éric Naulleau. J'ai été consterné de te voir prendre place dans un aréopage très douteux. (...) Ce n'était pas de ton niveau. » Le chroniqueur a poursuivi sur le fond des déclarations de Zemmour : « Pour moi, tu as franchi toutes les limites, notamment avec la comparaison entre le nazisme et l'islam. (...) C'est une insulte contre tous les musulmans de France, contre tous ceux qui ont subi le nazisme. On ne peut pas comparer une religion avec les excès d'une religion. C'est indigne. » « J'ai le droit de le dire. On a le droit de critiquer une religion », s'est défendu le polémiste dans une ambiance tendue. « Il y a des choses qu'on ne peut plus faire. (...) Tu t'es abaissé au plus bas niveau démagogique. (...) Tu t'égares », a conclu Éric Naulleau.




Pierre Dezeraud@PierreDzrd


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En réponse à @PierreDzrd


Lequel s'est contenté de répondre que

"Tout le monde fait de la politique" y compris "les journalistes"



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Pierre Dezeraud@PierreDzrd


Naulleau a ensuite lourdement chargé , jugeant "inqualifiable" et "indigne" de "mettre un signe d'égalité entre nazisme et islam".



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Samedi 28 septembre, Éric Zemmour était invité de la Convention de la droite, un événement organisé autour d'intellectuels et de politiques – autour de Marion Maréchal. Durant son discours, il s'en était pris, entre autres, aux immigrés « colonisateurs » et à « l'islamisation de la rue ». « En France, comme dans toute l'Europe, tous nos problèmes sont aggravés – je ne dis pas créés – par l'immigration : école, logement, chômage, déficits sociaux, dette publique, ordre public, prisons, qualifications professionnelles, urgences aux hôpitaux, drogue... Et tous nos problèmes aggravés par l'immigration sont aggravés par l'islam. C'est la double peine », avait déclaré l'auteur du Suicide français.


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Indignation


Les réactions aux propos d'Éric Zemmour ne s'étaient pas fait attendre. Des centaines de téléspectateurs ont saisi le CSA, le Premier ministre en personne, Édouard Philippe, a condamné des discours « nauséabonds et profondément contraires à l'idée que nous nous faisons de la France et de la République » et LCI, qui avait diffusé le discours, a reconnu une erreur d'appréciation. Le parquet de Paris a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête pour « injures publiques » et « provocation publique à la discrimination, la haine ou la violence ».


Du côté des employeurs du polémiste, on rappelle les règles sans pour autant sanctionner. Après avoir été interpellé par la société des journalistes (SDJ), le directeur de la rédaction Alexis Brézet a répondu que « les propos d'Éric Zemmour ne sont pas prononcés au nom du Figaro et n'engagent en rien » le journal. « J'ai fait savoir ma réprobation à l'intéressé, et l'ai rappelé, au-delà du strict respect des lois, à la mesure qui s'impose dans l'exercice de sa liberté d'expression », a-t-il assuré à la SDJ, qui s'est félicitée de cette « mise au point ». Quant à Paris Première, qui diffuse depuis huit ans Zemmour et Naulleau, elle a convoqué l'intéressé, a-t-elle annoncé dans un communiqué de presse. « Il lui a été rappelé fermement les conditions de sa participation à l'émission Zemmour et Naulleau avant la reprise de la nouvelle saison. »