COVID-19

Contre la vaccination obligatoire

Lemay-Thivierge s’en va t’en guerre

Tribune libre

D’entrée de jeu, pour dissiper toute équivoque quant au pouvoir du gouvernement d’instaurer la vaccination obligatoire, l’article 123 de la Loi sur la santé publique stipule que le gouvernement, en état d’urgence sanitaire, peut « ordonner la vaccination obligatoire de toute la population ou d’une certaine partie de celle-ci contre la variole ou contre une autre maladie contagieuse menaçant gravement la santé de la population ». Et de surcroît, selon l’article 126, si une personne refuse la vaccination ordonnée, « tout juge de la Cour du Québec ou des cours municipales des villes de Montréal, Laval ou Québec ayant compétence dans la localité où se trouve cette personne, peut lui ordonner de s’y soumettre ».

Actuellement, quelque 10 % de la population n’est pas vaccinée et compte pour quelque 50 % des hospitalisations, ce qui suppose comme corollaire que quelque 50 % des personnes hospitalisées sont vaccinées. On est donc loin de la belle « liberté », promise par la double vaccination au-début de la pandémie. Pire encore, une troisième dose et bientôt peut-être une quatrième dose est devenue nécessaire pour contrer la quasi inefficacité des deux premières doses après quelques mois de leur réception.

Actuellement, certains pays, tel l’Italie, exigent la vaccination obligatoire pour toute la population. Pas plus tard qu’hier, le ministre fédéral de la Santé Jean-Yves Duclos a déclaré que la seule façon de vaincre le variant Omicron était la vaccination obligatoire pour la population entière. Le dernier train de mesures prescrites par le gouvernement Legault resserre davantage l’accès aux lieux publics, tels la SAQ et la SQDC, aux non-vaccinés.

Dans cette foulée, le cas de Guillaume Lemay-Thivierge illustre fort bien jusqu’où pourraient aller les conséquences de la vaccination obligatoire.

Lemay-Thivierge s’en va t’en guerre

Dans la foulée de la saga engendrée par un article de La Presse révélant son statut de non-vacciné, Guillaume Lemay-Thivierge a décidé d’intenter une poursuite de 1.85 million $ à titre compensatoire contre le quotidien l’accusant notamment d’avoir nui à sa carrière. À titre d’exemple, depuis la parution du reportage, Hyundai Canada a mis fin à son partenariat avec Lemay-Thivierge. D’autres de ses contrats ont été compromis ou résiliés, et ses perspectives d’affaires ont été lésées.

L’acteur reproche également à La Presse d’avoir insinué qu’il avait demandé un « traitement de faveur » à des restaurateurs afin de manger attablé sans passeport vaccinal, Lemay-Thivierge rétorquant plutôt s’être informé sur les politiques de ces restaurants concernant les mesures sanitaires. 

Toutefois, le point crucial évoqué par le comédien réside dans le fait que son statut vaccinal relève de sa vie privée et qu’à ce titre, il n’avait pas à être exhibé dans quelque média que ce soit. À mon point de vue, Guillaume-Lemay Thivierge est parfaitement légitimé de poursuivre La Presse. En pointant une célébrité [et non pas un citoyen ordinaire], La Presse savait fort bien que cet article susciterait de nombreux commentaires susceptibles de porter ombrage à la réputation de Guillaume Lemay-Thivierge.

Quoi qu’il en soit, à partir de maintenant, la cause est devant l’appareil judiciaire. Que justice soit rendue!

Henri Marineau, Québec

 


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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