Il n’y a pas si longtemps, je parlais, ici même, sur Vigile, d’un ouvrage pour le moins dérangeant sur les assassins financiers. Publié par ‘’alTerre’’ en version française et écrit par John Perkins, cet ouvrage, [‘’Les confessions d’un assassin financier’’->44369], décrit en détail le travail de ce que M. Perkins appelle les assassins financiers. Je ne saurais trop en recommander la lecture.

En gros, ces personnes parcourent la planète pour dénicher des états où il serait possible de leur vendre des projets pharaoniques en leur offrant tout le financement dont ils auraient besoin. On graisse généreusement au passage les présidents, premiers ministres et autres responsables. Dans le cas de refus, on les assassine carrément sous différentes formes. La plus connue est celle de faire exploser les avions dans lesquels ils prennent place. L’organisation criminelle américaine que l’on nomme la CIA sont experts, que dis-je, docteurs es meurtres sous différentes apparences, Al Qaeda en étant le pendant arabe. Le livre de M. Perkins regorge de noms de présidents qui sont allé rejoindre leurs ancêtres. Ils étaient honnêtes (ça arrive) et n’ont pas été achetés. Il faut aussi préciser que si j’ai parlé de projets pharaoniques, de très gros projets, l’endettement qui en résulte est comparable, c’est-à-dire que l’on endette les plus petits pays où il y a des richesses naturelles exploitables à un point tel que ce dernier devient (comme la Grèce) une proie facile pour les banquiers véreux. Ces derniers contrôlent ainsi les petits états incapables par la suite d’honorer leurs dettes. Le FMI (autre organisation criminelle) s’en mêle, force ces petits états à couper leurs services sociaux et, comme la Grèce et d’autres pays en voie de devenir à ce point dépendants, voient leurs populations vivre dans une misère scandaleuse pendant que les banquiers s'enrichissent honteusement, gros et gras comme des porcs (je m'excuse de la comparaison auprès de ces pauvres bêtes).
Pourquoi est-ce que je reparle de ces choses? Tout simplement parce que, en lisant Le Devoir du samedi 7 juillet 2012, cahier B, page B-1 titrée Perspectives, on y voit une grande photo d’un J J Charest tenter d’expliquer les ‘’immenses avantages’’ d’un Plan Nord. Le titre de l’article : ‘’Plan de campagne à saveur minière’’. En lisant ce ramassis de demi-vérités et les mensonges de ce triste personnage, cela m’a rappelé les chiffres ‘’pharaonesques’’ que ce plan va coûter et demander en prêts auprès, bien sûr, de banques privées, et tout cela sans aucune garantie de retour sur investissement ou simplement de ‘’pinottes’’. Qui va se retrouver avec de très grosses dettes à payer quand ces compagnies privées se seront servies à même notre bien et nous aurons laissés en plan après s’être servies grassement en nous laissant des infrastructures devenues inutiles et un territoire ravagé? Nous, bien sûr, ou plutôt nos enfants qui se retrouveront sous la férule des sales banquiers, ceux-là même qui auront payé les assassins financiers, ceux qui auront fait leur travail, en catimini, et que personne ne pourra accuser. (vous connaissez les lobbies?)
Il serait absolument risible de penser qu’un Jean Charest aurait eu la conscience de refuser de tels projets. C’est, et de loin, le roi des corruptibles. On pourrait même l’acheter dans un vulgaire marché aux puces. Même là, il resterait à sécher sur les tablettes.
Je ne sais de quelle manière il nous serait possible d’arrêter la réalisation du creusage d’un tel trou à rat mais au moins, il faut que la population soit renseignée. Il faudrait que tous les inconditionnels du PLQ, tous ceux qui voteraient pour un cochon s’il était peint en rouge, soient conscients qu’ils se grèvent eux même en agissant de la sorte. L’endettement des Québécois concerne aussi les anglophones et les allophones. Les Grecs, aussi francophobes et anti-québécois soient-ils, devraient pourtant comprendre, à l’exemple de leur pays d’origine, les dangers de l’endettement compulsif généré par des banquiers véreux (Goldman Sachs entre autres dans le cas de la Grèce) et des responsables achetés.
Les assassins financiers ne sont pas morts….et ça se reproduit, comme les fourmis rouges.
Ivan Parent