Éducation à la sexualité

Chacun son métier...

et les élèves en ressortiront mieux informés sur un sujet aussi délicat

Tribune libre

S’il est un sujet qui rend les intervenants mal à l’aise auprès des élèves, c’est bien l’éducation à la sexualité. Et pour cause d’autant plus que le milieu familial aborde ce sujet avec des approches et des contenus différents, ou ne l’aborde tout simplement pas. Le résultat? Les intervenants responsables de l’éducation sexuelle marchent carrément sur des œufs, continuellement aux prises avec ces différences de connaissances sur le sujet.
Et, pour ajouter à ces difficultés, il n’existe aucun « cours » sur l’éducation sexuelle dans le cursus de l’élève, les apprentissages étant saupoudrés tout au long de l’année scolaire dans les matières obligatoires, telles les mathématiques, le français ou la biologie. Une démarche échevelée, dénuée de toute forme de continuum où la rétention des notions enseignées devient difficilement accessible.
Afin de pallier ces carences, le ministère de l’Éducation a instauré en 2015 un projet-pilote de deux ans dans une quinzaine d’établissements où des enseignants, appuyés par des infirmières ou des sexologues, donnent 5 heures par année d’éducation à la sexualité au primaire et 15 heures au secondaire, un projet qui semble donner d’assez bons résultats, aux dires des intervenants.
À mes yeux, on ne peut pas demander à un enseignant formé pour enseigner quelque matière que ce soit de se transformer en spécialiste de l’éducation sexuelle, des personnes compétentes étant déjà formées en la matière. En termes clairs, chacun son métier et…les élèves en ressortiront mieux informés sur un sujet aussi délicat.
Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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