Budget sur la carte de crédit

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Rien pour le Québec, champions de la carte de crédit et de la procrastination





Il est de tradition parlementaire au Canada que le ministre des Finances porte des souliers neufs, la journée de la présentation de son budget. Bill Morneau n’a pas fait exception à la règle. Le seul problème, c’est que ses nouvelles chaussures ont été achetées par carte de crédit et la facture sera refilée aux générations futures.


Le gouvernement Trudeau nous l’a confirmé hier, il ne respectera pas sa promesse de maintenir le déficit sous la barre des 10 milliards annuellement. Il ne proposera pas de plan d’action pour un retour à l’équilibre budgétaire en 2019. Cette année, le Canada sera dans le rouge pour 28,5 milliards. En additionnant les déficits prévus d’ici les prochaines élections, Justin Trudeau pourrait être responsable de près de 20 % de la dette totale du gouvernement canadien et ce, en seulement 4 ans. Impressionnant.


Rien pour Québec


Le PLC a réussi un tour de force hier : unir les libéraux, péquistes, caquistes et solidaires. Tout le monde est insatisfait du budget. Il n’y a rien de particulier pour « la belle province », malgré les demandes clairement exprimées du premier ministre Couillard. On n’y retrouve rien pour le réseau électrique métropolitain (REM), rien pour le prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal et rien pour le projet de service rapide par bus (SRB) de Québec. La seule chose que l’on sait, c’est que l’on va créer la banque des infrastructures qui aura pour mandat de financer des projets d’envergures partout au pays. On est encore à s’obstiner sur l’endroit où logera le siège social de l’organisme, alors attendez, le chèque est loin d’être « dans la malle ».


Le SRB menacé ?


La vision du transport en commun entre Québec et Lévis est menacée par la future Banque des infrastructures. En effet, ce nouvel organisme entend subventionner des projets jusqu’à concurrence de 40 %, au maximum, du montant nécessaire à sa réalisation. Or, le montage financier prévoit que la construction du SRB sera payée à parts égales (50-50) entre les gouvernements canadien et québécois. Cependant, en appliquant la règle du 40 %, il y aurait donc un manque à gagner de 100 millions de dollars sur un projet estimé à plus d’un milliard de dollars. Les villes ne veulent pas prendre une partie de la facture. Le gouvernement du Québec pourrait-il combler la différence et en ajouter davantage ? Le  SRB a du plomb dans l’aile. 


Pelletage par en avant


Ce que je n’aime pas du gouvernement Trudeau, c’est qu'il a le don de remettre à demain ce qui doit être fait aujourd'hui. Ils sont les champions de la procrastination. On consulte, on fait des sondages, mais on ne décide rien. Dépensons maintenant, nous paierons plus tard. Gouverner, c’est aussi prendre des décisions difficiles. Demander à nos enfants et nos petits-enfants de payer la note, je ne peux m’y résoudre. Monsieur Trudeau n’a pas la notion de l’argent et, de toute évidence, il a perdu le contrôle des finances publiques. Mais pourquoi changerait-il ? Ne trône-t-il pas au sommet des sondages ? Notre analphabétisme économique collectif nous perdra un jour malheureusement.




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