Enfin un parti qui défend les intérêts de la majorité. Le projet de loi sur la laïcité de la Coalition Avenir Québec reçoit un appui massif de la majorité québécoise. Et cette volonté est tout à fait légitime.
Une leçon de maître : la nation réelle contre la nation imaginaire
D’abord, la charte répond à l’agression que constituent les invasions migratoires. Le peuple se voit dépossédé de ses droits par une immigration illégale et incontrôlée. De plus en plus, le peuple légitime n’est plus chez lui et ne contrôle plus son destin. Il veut donc rétablir son autorité sur son territoire.
C’est à cette volonté légitime que répond la CAQ. Les détracteurs traitent ce parti de populiste avec une attitude de mépris. Mais le respect de la volonté majoritaire du peuple c’est pourtant la démocratie.
Pour les libéraux du PLQ, la majorité a tort : il faut la juger pour racisme, la condamner et la réformer.
Chez QS, les
«(ces) positions « solidaires » sont les mêmes que celles du PLQ. Tous deux promeuvent la soi-disant ouverture à l’Autre, pur paravent bien-pensant de la fermeture à Soi et du mépris des siens. Malgré certaines apparences trompeuses, ces deux partis sont viscéralement contre le Québec national.[1]»
Le PQ s’est fait le champion du Québec national mais n’a pas réussi à faire passer sa Charte des valeurs. Selon Richard Gervais[2] c’est l’obsession politiquement correcte des droits individuels propre à la social-démocratie du PQ qui explique sa paralysie à affirmer la volonté de la majorité. En essayant de concilier le Québec national avec le Canada multiculturaliste et de plaire à tout le monde, le PQ s’enfonce dans une impasse. Devant l’échec de ses politiques, il conclut qu’il faut rééduquer le peuple.
Lorsque QS emprunte le même discours on ne peut y voir que la caricature du PQ : même idéal en plus social-démocrate et encore moins réaliste.
Il a suffi que la CAQ pose des gestes concrets réclamés par la population pour révéler la mascarade des autres partis. Comme quoi, pour les autres partis, le mieux est l’ennemi du bien...
Une question de démocratie
Certains se désolent que la Charte ne va pas assez loin pour défendre notre patrimoine comme le crucifix à l’Assemblée nationale. Dans l’état de la société, le crucifix n’est plus le symbole rassembleur qu’il a déjà été.
Traditionnellement, la religion était le ciment de la nation. Le terme nation vient du verbe latin nascere qui signifie naître. La religion était donc la culture d’une même famille ou d’un clan auquel on est rattaché dès la naissance. Après la Révolution française, le terme est venu à désigner presque partout la démocratie moderne:
«Appartenir à une nation, c’est en appliquer la loi commune, laquelle n’est légitime que parce que nous reconnaissons collectivement la même autorité.[3] »
Cependant les Anglo-Saxons (comme les islamistes) ont conservé la définition pré-révolutionaire et considèrent la nation comme un regroupement ethnique ou religieux. Ainsi ils accolent un caractère péjoratif au terme et l’utilisent comme moyen de diviser pour régner. La nation est présentée comme un groupement régi par des règles arbitraires et rétrogrades que la nation anglo-saxonne prétend civiliser par sa culture démocratique prétendument supérieure.
Mais la société québécoise est déjà démocratique. La société s’est détachée du pouvoir arbitraire de l’Église. Les abus sexuels dans l’Église sont un signe de corruption comme dans toute situation où règne un pouvoir abusif.
La démocratie est un droit mais aussi un devoir : celui d’assumer sa liberté. Le défaut de l’exercer constitue une régression vers un état de dépendance contraire à l’aspiration de toute personne normale à son épanouissement.
La tradition contre le bricolage multiculturaliste
Il ne s’agit pas de dénigrer notre héritage religieux. Cet héritage est le résultat d’une tradition séculaire qui nous a faits ce que nous sommes. Il n’y a pas si longtemps c’était le fondement des valeurs universelles qui nous unissaient. Cette tradition devrait inspirer nos choix comme citoyens libres.
Par opposition, le vide créé par le rejet de nos racines spirituelles mène à une crise identitaire et à des conflits causés par l’absence de liens d’appartenance[4].
Le but subversif des Chartes des droits
Les Chartes des droits s’opposent donc aux droits collectifs exprimés par la majorité démocratique. Il serait temps de les remettre en question comme nuisances publiques. Elles ont pour effet de miner la volonté politique du peuple et de la rendre inopérante contre la domination des intérêts économiques et financiers.
D’ailleurs la Charte des droits et libertés tire son origine du lobbying d’un groupe religieux minoritaire :
«À ses débuts, le COR (Congress of Orthodox Rabbis) entreprit une intense campagne de lobbying auprès du premier ministre du Canada d’alors, John G. Diefenbaker, pour que soit adoptée une loi protégeant la technique d’égorgement à froid d’animaux appelée shehita. Cédant à la pression de la filiale du Congrès juif canadien, le gouvernement Diefenbaker fit adopter en 1960 le Bill of Rights, ancêtre de nos futures chartes des droits et libertés de la personne.[5]»
Conclusion
Le projet de laïcité répond aux attentes de la majorité, ce que les autres partis n'ont pas compris ou refusent de comprendre. L'enjeu est fondamental: il s'agit du respect de la démocratie. Le Québec national défend son héritage traditionnel contre le bricolage artificiel du multiculturalisme. Les chartes des droits ne sont que des chevaux de Troie pour empêcher les peuples de disposer d'eux-mêmes.
1«Sur l'indépendance, le populisme, et la rectitude politique», Entretien de Mathieu Bock-Côté avec le philosophe Richard Gervais, https://vigile.quebec/articles/sur-l-independance-le-populisme-et-la-rectitude-politique-grand-entretien-av
2Idem et ibidem
(Voir aussi : «François-Albert Angers avait-il tout compris dès 1980 ?», par Gilles Verrier, https://vigile.quebec/articles/francois-albert-angers-avait-il-tout-compris-des-1980 )
3«Patriotisme vs. Nationalisme», par Thierry Meyssan, www.voltairenet.org/article203861.html
4«La rage identitaire ou le règne de l’anomie», par par Fethi GHARBI, https://reseauinternational.net/la-rage-identitaire-ou-le-regne-de-lanomie/
5Suzanne Bousquet, Les certifications religieuses, Le business de la crédulité, Éd. Des Piles, 2017, 189 pp., p.31
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