Bombardement russe : sueurs froides dans une centrale nucléaire

Un incendie s’est déclaré dans la plus grosse centrale nucléaire d’Europe après un bombardement russe

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Vrai danger ou opération médiatique ?


Le monde a retenu momentanément son souffle hier soir. Un bombardement russe a provoqué un incendie dans la plus grosse centrale nucléaire de l’Ukraine, peu après qu’une ville voisine eut été prise d’assaut.  


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Un large groupe de chars d’assaut russes est parvenu à entrer sur le site de la centrale nucléaire Zaporijjia, où un incendie s’est déclaré après un bombardement, montre ces images de vidéo de surveillance.

Capture d'écran, Twitter

Un large groupe de chars d’assaut russes est parvenu à entrer sur le site de la centrale nucléaire Zaporijjia, où un incendie s’est déclaré après un bombardement, montre ces images de vidéo de surveillance.




Heureusement, les autorités ukrainiennes ont rapidement assuré que le danger nucléaire était écarté. 


​« Les actions téméraires » de Poutine peuvent « menacer directement la sécurité de toute l’Europe », a réagi le premier ministre britannique Boris Johnson. 


Quelques heures plus tôt, la situation s’était détériorée dans la ville de Enerhodar, située à quelques kilomètres du réacteur, dont les abords étaient protégés de l’avancée russe par une foule d’ouvriers et de civils à l’aide de barricades de fortune, selon CNN.











À la suite d’un bombardement, un édifice d’entraînement de la centrale Zaporijjia a pris feu, a indiqué Andreï Touz, un porte-parole des lieux qui compte six réacteurs et fournit 25 % de l’énergie du pays.


Sauf qu’« un large groupe de chars d’assaut et d’infanterie russe » est parvenu à entrer dans la ville et se dirigeait « directement vers » la centrale, a indiqué dans un communiqué le directeur général de l’Agence internationale d’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi.


Flammes et coups de feu


Peu après, on pouvait apercevoir les flammes qui se dégageaient de la centrale, mais aussi plusieurs coups de feu, dans une diffusion vidéo en direct. 


Les pompiers peinaient à se rendre sur les lieux pour éteindre le début d’incendie, l’armée russe continuant de pilonner la place, a indiqué le maire, Dmytro Orlov. 


« Des combats intenses se poursuivent sur les routes d’approche de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Nos combattants de la Garde nationale se défendent. Il y a des victimes, mais le nombre exact et l’état jusqu’à présent ne peuvent être déterminés dans les circonstances », avait-il écrit un peu plus tôt selon CNN. 











Des pompiers ont finalement été dépêchés sur le site et les autorités ont affirmé que la sécurité du site était « garantie ». 


Aucun changement n’a été détecté dans le niveau de radioactivité de la centrale, a confirmé l’AIEA peu après.


Entre-temps, plusieurs, partout dans le monde, ont eu des sueurs froides. 











« Terreur nucléaire »


« Si ça explose, ce sera 10 fois pire que Tchernobyl ! Les Russes doivent IMMÉDIATEMENT cesser le feu, laisser passer les pompiers et permettre un périmètre de sécurité », a exhorté sur Twitter le chef de la diplomatie ukrainienne avant que les pompiers n’entrent sur le site. 











Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fortement réagi à l’attaque, accusant Moscou de vouloir « répéter » la catastrophe de Tchernobyl. 


« Aucun autre pays hormis la Russie n’a jamais tiré sur des centrales nucléaires. C’est la première fois dans notre histoire, la première fois dans l’histoire de l’humanité. Cet État terroriste a maintenant recours à la terreur nucléaire », a-t-il affirmé dans une vidéo publiée par la présidence ukrainienne.


Le 24 février, des combats ont également été menés près de l’ancienne centrale Tchernobyl, lieu du pire accident nucléaire de l’Histoire, tombé aux mains des Russes. 





​Stupidité incommensurable​


Selon la gravité des dégâts, cet événement pourrait accélérer les négociations avec la Russie, non pas pour des gains mineurs, mais pour carrément mettre fin à l’invasion, souligne le politologue Loïc Tassé.


« Ça va susciter un tollé international immédiat, immense », insiste-t-il. Si volontaire, « c’est un acte de guerre d’une stupidité incommensurable », a-t-il poursuivi.


-Avec l’AFP et Martin Lavoie


La centrale en bref      


*Une 5e centrale, Tchernobyl, de 4000 MW, a été détruite en 1986 et mise à l’arrêt en 2000







EN COMPARAISON  



  • Fukushima, au Japon, détruite en 2011 : 4500 MW   

  • LG2, au Québec, centrale hydroélectrique: 7722 MW   

  • Manic 5, au Québec, centrale hydroélectrique : 1596 MW      




 


 



 


 






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