Décidément, l'implantation de l'anglais intensif au deuxième cycle du primaire ne cesse de susciter les critiques de la part des enseignants qui vivent quotidiennement les tensions dans leur classe respective.
Même si la ministre de l'Éducation, Marie Malavoy, avait rendu l'enseignement intensif de l’anglais en sixième année du primaire facultatif plutôt qu'obligatoire l’année dernière, plusieurs directions d’écoles, sous la pression des commissions scolaires et des conseils d’établissement, ont enjambé le pas cette année si bien que l’implantation risque de s’étendre davantage dans les années à venir.
Or, là où le bat blesse dangereusement, c’est que cette implantation se fait sans tenir compte de l’avis des enseignants touchés alors que la Loi sur l'instruction publique stipule clairement qu'ils doivent être au coeur de la mise sur pied de projets particuliers dans une école.
Au centre des représailles invoquées par les enseignants se retrouve la lourdeur de la tâche qui les oblige à couvrir en cinq mois le contenu du programme étalé normalement sur dix mois, un défi irréaliste particulièrement pour les élèves en difficulté d’apprentissage.
En conséquence, il m’apparaît urgent que la ministre de l’Éducation mette un holà sur ce programme et s’assoie avec les enseignants pour écouter leurs doléances avant que toute une génération d’élèves québécois ne soient perdus dans le champ de la langue seconde!
Des enseignants à bout de souffle
Anglais intensif...stress intensif
Tribune libre
Henri Marineau2093 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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