Nomination farfelue de Justin Trudeau

Amira Elghawaby sème la controverse

Tribune libre

Aux fins de la petite histoire, le 26 janvier 2023, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau nomme la journaliste, experte des questions d’équité et d’inclusion et militante des droits de la personne, Amira Elghawaby, Représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l’islamophobie.

Or avant son entrée en fonction en 2019, Amira Elghawaby a écrit dans une chronique que les Québécois semblaient influencés par un «sentiment antimusulman», ce pourquoi le gouvernement Legault a alors adopté une motion pour dénoncer ces propos. De surcroît, aujourd’hui, la représentante d’Ottawa dans la lutte contre l’islamophobie propose d’accroître le nombre de professeurs musulmans sur les campus universitaires.

Il n’en fallait pas davantage pour que la recommandation de Mme Elghawaby suscite un tollé de protestations, notamment de la part du ministre de la Laïcité, des Relations canadiennes, de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, en qualifiant de «toxiques» les propos d’Amira Elghawaby.

En réalité, la représentante d’Ottawa s’ingère outrancièrement, voire sans vergogne, dans un champ de compétence provinciale, une position qui la place de ce fait en conflit avec Québec et qui, de plus, entre en contradiction flagrante avec son mandat, à savoir de lutter contre l’islamophobie en proposant carrément une idée qui risque d’attiser ce sentiment malsain et anti-producteur de l’islamophobie.

Conséquemment, je suis d’avis que, tout en respectant la laïcité au Québec, les propositions d’emploi demeurent ouvertes dans les universités pour tous candidats répondant aux critères d’admissibilité, peu importe leur religion. Quant à Amira Elghawaby, Justin Trudeau doit prendre sérieusement acte de sa dernière gaffe, et s’interroger sérieusement sur la rigueur de son jugement, quitte à envisager son départ de la fonction supposément rassembleuse qu’elle occupe actuellement.


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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