Affrontements entre antifas et manifestants anti-Trudeau au Canada, quatre arrestations

Avec des amis comme les Antifas, PeeWee Trudeau n'a pas besoin d'ennemis

Des échauffourées ont émaillé une manifestation contre la politique de Justin Trudeau. Un groupe de contre-manifestants est venu protester contre la présence d'organisations jugées d'extrême droite dans le cortège. Quatre personnes ont été arrêtées.



Des affrontements ont éclaté le 22 octobre au Canada, entre des manifestants venus protester contre la politique menée par le Premier ministre Justin Trudeau et un groupe de contre-manifestants, pour qui la présence d'organisations qu'ils accusent d'être proches de l'extrême droite (comme Proud Boys ou Northern Guard) au sein du cortège était intolérable.



L'événement, organisé à Toronto, avait pourtant pour vocation selon la page Facebook qui lui était dédié à permettre «aux Canadiens d'affiliations politiques différentes de se rassembler pour manifester leur désapprobation envers les actions de Justin Trudeau en tant que Premier ministre».



Ronny Cameron, un activiste à l'origine de la manifestation, a affirmé au média CP24 que les contre-manifestants essayaient de dénaturer le but initial de l'événement : «La gauche voudrait faire croire aux gens que [la manifestation] est pour autre chose que contre Justin Trudeau, que c'est un rassemblement de suprémacistes blancs. Mais non, c'est juste une manifestation anti-Trudeau. Beaucoup de personnes s'opposent à ce qu'il fait en ce moment.»



«Dès que nous sommes arrivés au coin de la rue, les antifas nous ont foncé dessus et ont commencé à nous frapper, à donner des coups de poings», a-t-il expliqué.



Pour Sarah Ali, membre de l'organisation SAFE (Solidarity Against Fascism Everywhere, solidarité contre le fascisme partout) à l'origine de la contre-manifestation, la présence de groupes radicaux dans le cortège était bien le signe de toutes autres visées de la part des organisateurs. «Ils sont peut-être ici pour critiquer Justin Trudeau, mais ils sont en fait là pour dire "nous ne pouvons pas avoir de réfugiés"», a-t-elle raconté à CBC News.



«Vous pouvez critiquer la politique extérieure et intérieure sans être fasciste. Mais quand vous commencez à vous référer à un passé blanc mythique, ou quand vous vous associez à des néonazis et des groupes de suprémacistes blancs, c'est à ce moment là que vous dépassez les bornes», a-t-elle affirmé.



La police a été contrainte de séparer les deux camps à plusieurs reprises, alors que des bagarres éclataient. «A un moment donné, c'était plutôt violent, et la police est intervenue», a confié Kazimierz Konkel, un responsable de la police de Toronto au micro de CBC News. Quatre personnes ont été arrêtées à la suite de ces affrontements.