Le Canada anglais vole au secours du Québec
29 janvier 2015
Est-ce que le problème ça ne serait pas le Canada ?
Le Canada anglais ne vole pas au secours du Québec, il défend ses intérêts. C’est ce que le gouvernement du Québec ferait aussi dans ce nouveau dossier si on avait un gouvernement qui prenait à cœur les intérêts des Québécois.
Même si le gouvernement fédéral devait intégrer les dispositions sur le risque systémique à un projet sur la réglementation des valeurs mobilières, ces nouvelles dispositions sont indépendantes de la création d’une agence fédérale de réglementation et du jugement de la cour suprême sur le maintien d’agences provinciales. Comme le souligne le Report on Business, la « nouvelle compétence » fédérale au titre du risque systémique est d’application générale au Canada, indépendamment du fait qu’une province ait adhéré ou non au projet...coopératif du pouvoir central. Autrement dit, le fédéral aurait pu se donner ces pouvoirs même si son projet d’agence avait été rejeté.
La bataille des provinces canadiennes, et éventuellement du Québec, sera probablement perdue, mais c’est essentiel pour nous de mener toutes les batailles légitimes contre Ottawa. Elles sont le plus souvent perdues, et certaines victoires peuvent avoir l’air de défaites, mais l’incapacité du Canada à répondre aux aspirations du Québec est la principale raison de quitter cette galère et c’est notre meilleur argument pour convaincre les Québécois hésitants.