Hydro-Québec, un patrimoine mal aimé ?
26 juillet 2013
Vous écrivez : «Toutefois, il faut qu’il en ait le mandat du niveau politique. malheureusement, le gouvernement fédéraliste en place ne voulait surtout pas que le Québec puisse se bâtir une souveraineté économique. Ils ont donc imposé à H-Q les PPP, les mini-centrales, les éoliennes, etc... Pas pour les fabriquer ou de les opérer, mais simplement d’en assumer le financement et la rentabilité (pour le privé, bien sûr).»
Je vous répondrai que le Parti québécois, même s'il était majoritaire au pouvoir, n'a pas de programme de redressement économique structuré qui changerait le cap actuel, je pourrais dire le «ronron» actuel. Rien de particulier n'est préconisé pour faire jouer la force d'Hydro-Québec de façon significative. L'indépendance économique, en alignant les forces nationales au diapason n'est pas dans la vision ni dans la stratégie actuelle du PQ. À cet égard, vous pouvez souhaiter l'indépendance plus tard, mais l'indépendance maintenant avec nos moyens et dans nos champs de compétences n'est pas à l'ordre du jour. L'indépendance politique plus tard risque d'apparaître rien d'autre qu'une fumisterie si l'indépendance qui nous est déjà accessible n'est pas déjà utilisée/préconisée/mise en oeuvre.
Le problème c'est que la gouverne de l'État et la gouverne du Québec ont été remplacés par la «gouvernance», soit une coche en bas du gouvernement véritable. Bref, on se cantonne désormais dans l'administration quotidienne et le mot bien féminisé de gouvernance y correspond très bien. Les orientations économiques fortes qu'il nous faudrait, je ne les vois nulle part énoncées. Le Québec, en s'interdisant d'agir puissamment dans ses propres champs de compétence et en négligeant de les faire jouer résolument en sa faveur recule et fait la preuve a contrario qu'il n'est pas prêt pour son indépendance politique. Cela et se tirer dans le pied, c'est pareil. La classe politique est affectée d'un grave problème et n'ose pas toucher à l'ordre établi économique et médiatique. Alors, tant que des équipes d'élus plus courageux et plus entreprenants ne se pointeront pas pour affronter les véritables défis, il y a peu à espérer.
GV